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Patrons français pour sommet européen

  • Romain Ntamack (Toulouse), face à Bordeaux-Bègles.
    Romain Ntamack (Toulouse), face à Bordeaux-Bègles. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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En dominant logiquement l’union bordeaux-bègles et le leinster, toulouse et la rochelle
se sont qualifiés pour la finale de champions cup, le samedi 22 mai à twickenham.
des retrouvailles attendues entre les deux équipes qui dominent actuellement le rugby hexagonal. 

Depuis des semaines, au fil des tours de Champions Cup, chacun ne faisait que louer l’omniprésence des pensionnaires du Top 14 : sept clubs en huitième de finale, cinq en quart de finale, puis trois en demi-finale. La domination française sur cette compétition, symbole de notre retour au premier plan à l’échelle internationale, était totale ou presque. Le hic ? C’est que, même si l’ogre des Saracens (vainqueurs en 2016, 2017 et 2019) était sorti du tableau cette saison après sa relégation administrative en Angleterre, il restait tout de même Exeter (qui s’est adjugé le titre en 2020) et le Leinster (en 2018) en course. Ces deux-là se sont entre-tués en quart pour écarter les Chiefs. Puis voilà que les Rochelais ont su se sublimer pour dominer logiquement les Irlandais ce dimanche.

La veille, les Toulousains, de manière toute aussi méritée, avaient pris le dessus sur l’Union BordeauxBègles. Les deux clubs vont donc se retrouver d’ici un peu moins de trois semaines à Twickenham, dans le temple de ce sport, pour décider de la suprématie européenne. D’une suprématie tout court d’ailleurs, tant ces deux écuries planent également sur le rugby hexagonal depuis des mois. L’appel de Londres pour les deux ténors du Top 14… Si le Racing 92 ou Clermont ont par exemple séduit, ici et là, personne n’a fait preuve de la même régularité que Rochelais et Toulousains dans leurs performances, lesquelles sont récompensées par leur avance relativement confortable en tête du championnat. Mais aussi, et surtout, par ces retrouvailles sur la dernière marche européenne, qu’ils vont du coup pouvoir soigner de la meilleure des préparations.

Pour notre plus grand bonheur. Même à l’échelle continentale, les deux formations ont impressionné, au point que leur accession jusqu’en finale ne souffre d’aucune contestation. Imaginez que les Maritimes ont surclassé Gloucester et Sale avant de terrasser le Leinster, quand les derniers champions de France ont juste gagné au Munster et à Clermont avant de faire tomber l’UBB. Du sacré boulot.

 

Des duels à tous les étages 

Ce sixième duel franco-français à ce stade de la compétition, le quatrième pour le Stade toulousain (pour autant de succès), promet donc des étincelles. Plus encore que la dernière fois où ces deux opposants se sont croisés fin février.

À Marcel-Deflandre, dans un match cadenassé où l’intensité physique avait été énorme, les Rouge et Noir l’avaient emporté à la grâce d’un essai en toute fin de rencontre de… Yoann Huget, fauché voilà huit jours. Mais, comme le fait remarquer Ugo Mola, cette confrontation avait eu lieu sans les internationaux français, ce qui modifiera considérablement la donne le 22 mai prochain. Et garantira un piment supplémentaire. Parce que Toulouse et La Rochelle sont deux des principaux pourvoyeurs du XV de France. Aussi parce qu’il y aura des « matchs dans le match » à tous les étages de la fusée bleue : Marchand face à Bourgarit, Baille face à Atonio, Alldritt face à Cros, Médard ou Ramos face à Dulin.

Ajoutez à cela les duels entre Arnold et Skelton, entre Kaino et Vito, entre Dupont et Kerr-Barlow, entre Ahki et Botia, entre Kolbe et Leyds, et vous comprendrez combien le spectacle promet d’être intense. Avec à la clé, et quoi qu’il arrive, un événement : soit la superbe renaissance du Stade toulousain le conduira à accrocher une cinquième étoile à sa tunique, ce qui en fera le recordman absolu dans la compétition devant le Leinster ; soit le Stade rochelais arrachera son premier titre majeur, venant magnifiquement marquer l’irrésistible progression d’un club encore en Pro D2 en 2014.

Reste, en tout cas, qu’après six années de disette et le sacre de Toulon en 2015, la Coupe d’Europe, après un petit détour par la capitale anglaise, va retrouver la France. Et c’est déjà une victoire en soi.

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