Amateurs : vers une refonte totale des compétitions

La réussite de la division Nationale fait des envieux. Sortie de terre dans la précipitation l’an passé, après l’arrêt des championnats pour cause de pandémie, cette nouvelle division devrait sacrer son premier champion de France le 6 juin. Ce sera à l’issue d’une première saison disputée certes à huis clos, mais quasi de manière linéaire.

Une belle lisibilité pour l’antichambre du secteur professionnel, qui a donné des envies à une bonne quinzaine de clubs de l’étage du dessous (la Fédérale 1), dont la saison a été une nouvelle fois tronquée comme pour l’ensemble du monde amateur. Surtout que comme en Nationale, plusieurs pensionnaires de la Fédérale 1, affichent des budgets supérieurs au million d’euros et comptent une bonne vingtaine de joueurs sous contrat, qui sont depuis octobre au chômage dans tous les sens du terme.

Ainsi, plusieurs présidents de clubs de Fédérale 1 ont fait remonter au président Bernard Laporte leur mécontentement. Ils veulent jouer (même à huis clos) et entendent voir la Nationale élargie à une vingtaine de formations l’an prochain. Demandes à chaque fois rejetées.

Une nouvelle pyramide de la nationale à la fédérale 3

Pourtant leurs doléances ne sont pas totalement restées lettres mortes. Selon nos informations, la FFR va, ce vendredi après-midi, présenter aux clubs de Nationale puis à ceux de Fédérale 1, le projet d’une nouvelle pyramide pour l’ensemble des compétitions dites fédérales (c’est-à-dire de la Nationale à la Fédérale 3). Cette réforme serait mise en place pour la saison 2022-2023.

La nouvelle pyramide, qui devra être actée en assemblée générale lors du prochain congrès le 3 juillet, va remodeler en profondeur les divisions amateurs. Il y aurait toujours une Nationale à 14 clubs, accompagnée -c’est la grande nouveauté- d’une Nationale 2 regroupant les 22 meilleurs clubs de Fédérale 1, plus les deux relégués du Nationale ; ils seront répartis en deux poules de douze.

Ensuite, la Fédérale 1 (toujours à 48 clubs), dont le nom pourrait évoluer ; puis la Fédérale 2 dans son format actuel et une Fédérale 3 élargie : avec les 156 clubs de la formule actuelle plus les meilleurs de la division d’Honneur, soit près de 200 équipes. Cette « super division » serait gérée directement par les Ligues, sauf pour les phases finales.

« La philosophie du projet est de limiter les déplacements des clubs, notamment des plus petits, et de multiplier les derbys », nous glissait Bernard Laporte dimanche. Tout ceci va être présenté aux intéressés et soumis à leur approbation.
Par ailleurs, la FFR réfléchit à mettre en place un prêt financier à destination des clubs de Nationale et de Fédérale 1, remboursable sur dix ans, afin de limiter les conséquences des deux dernières saisons quasi blanches…