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Ça, c’est Aurillac quoi !

Par Enzo Diaz
  • Ça, c’est Aurillac quoi !
    Ça, c’est Aurillac quoi ! - Stephanie Biscaye
Publié le Mis à jour
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Les cantaliens sont allés décrocher un succès capital pour leur maintien. Grâce à la force de leur huit de devant, et à une volonté de fer de ne rien céder, ils ont crée un autenthique exploit.

On ne sait pas si l’expression « entêté/obstiné -rayez la mention inutile- comme un Aurillacois » existe, mais en tout cas, elle a pris tout son sens vendredi soir sur la pelouse de Colomiers. À Michel-Bendichou, les Cantaliens sont venus chercher ce qu’ils voulaient : la victoire et les quatre points au prix d’un final renversant, digne d’une des plus grands exploits de l’histoire du club cantalien. Comme le répétait d’ailleurs le demi de mêlée trentenaire Paul Boisset qui tirera sa révérence ce vendredi à Jean-Alric après une carrière de 25 ans de bons et loyaux services auprès de son club de cœur, « des moments comme ceux-là dans une carrière, on n’en vit pas beaucoup. »

Il fallait pour s’en rendre compte voir depuis la tribune de presse les cris de joie et les scènes de liesse collective plus bas sur la pelouse et sur le banc aurillacois, à peine le coup de pied de Thomas Salles levé, et finalement parti tout juste deux secondes plus tard finir sa course entre les poteaux à la 82e minute d’un match de bout en bout irrespirable, crispé comme jamais. « Il y a beaucoup d’émotion. C’était la survie… Ça fait penser à Nevers il y a deux ans » reconnaissait le troisième ligne Giorgi Tsutskiridze venu crampons à la main en conférence de presse.

Jimmy Yobo : « Nous sommes une vraie équipe »

Le Géorgien à la carrure d’haltérophile n’avait auparavant pas ménagé sa peine, comme l’ensemble de ses coéquipiers pour faire vaciller et finalement faire trébucher des Columérins, contre lesquels Aurillac ne s’était plus imposé à l’extérieur depuis septembre 2012. Pour y parvenir, les Rouge et Bleu du Cantal ont mis les ingrédients de base de ce sport : à savoir une bosse dose d’agressivité, associée à une conquête -mention spéciale aux six joueurs de la première ligne-  en acier trempé, « destructrice, et qui roule sur tout le monde depuis un mois » comme nous l’avait signalé Fabien Berneau l’entraîneur des avants de Colomiers. Avec trois touches volées dont deux par Tsutskiridze, six pénalités obtenues dans le seul secteur de la mêlée fermée, dont une dernière, décisive, sur introduction adverse, s’il vous plaît, les Aurillacois ont « fait ce qu’ils savaient et avaient à faire. » « C’était un match tactique, et c’est vrai aussi que nous avons été brouillons mais on s’est appuyé sur notre arme avec le jeu d’avants, et au final on a su saisir notre chance » appuyait Tsutskiridze.

Il ne faudrait pas oublier non plus de relever une défense alerte, vorace, seulement prise à revers une fois au cours du premier acte. Même si les débats n’atteignirent jamais des sommets de maîtrise technique l’intensité elle n’a jamais quitté les joueurs de Roméo Gontinéac. « Les joueurs n’ont pas arrêté de travailler, de s’encourager. Nous n’avons pas lâché les connexions sur les retours intérieurs des Columérins. On a répondu présents avec une débauche d’énergie énorme » soulignait ainsi le manager Roumain. « Il reste encore un grand match à faire contre Aix pour prouver que nous sommes une vraie équipe et des vrais copains sur le terrain » concluait le centre Jimmy Yobo. Après la prestation de vendredi soir, il n’est plus permis d’en douter.

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