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Castres : Parole à la défense !

Par Rugbyrama
  • EMILIE CAYRE

RUGBY TOP 14
SAISON 2020 2021

LE CO CASTRES OLYMPIQUE RENCONTRE LE LOU LYON 
SUR LA PELOUSE DU STADE PIERRE FABRE
    EMILIE CAYRE RUGBY TOP 14 SAISON 2020 2021 LE CO CASTRES OLYMPIQUE RENCONTRE LE LOU LYON SUR LA PELOUSE DU STADE PIERRE FABRE DDM - EMILIE CAYRE
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Forts d’une défense intraitable, le co fait tomber lyon, s’offre une septième victoire sur ses huit derniers matchs et entre dans le top 6. Une soirée magique ! 

Il y a plusieurs semaines que les observateurs le murmurent, mais il fallait faire les choses dans l’ordre et d’abord valider mathématiquement le maintien. Depuis vendredi soir, c’est officiel : Castres est un candidat déclaré à la phase finale du Top 14. En disposant de Lyon au terme d’un match parfaitement maîtrisé dans leur écrin de Pierre-Fabre, les Tarnais ont prouvé qu’il faudrait compter sur eux. Comment peut-il en être autrement au vu de leur dynamique actuelle ?
Car face à un de leurs concurrents directs dans la course au top 6, les hommes de Pierre-Henry Broncan ont récité un rugby clinique pour poursuivre au moins une semaine de plus leur magnifique série : avec dix victoires sur leurs treize dernières rencontres, les Tarnais ne sont rien moins que la meilleure équipe de l’année civile sur le plan comptable, avec 43 points engrangés depuis le 1er janvier. Un rythme d’enfer.

Le match de vendredi soir, alors ? Une « masterclass » tactique et défensive, qui n’a fait que confirmer les tendances actuelles. Car dire que le Castres olympique est la bête noire de Lyon est un euphémisme : sur les cinq dernières confrontations entre les deux clubs, le CO s’est toujours imposé et il faut remonter au mois de septembre 2017 pour retrouver trace d’un succès des Gones face aux Tarnais.

La patte Joe Worsley

Les Lyonnais sont venus avec des intentions mais ils ont été trop stériles pour déstabiliser les Castrais, exceptionnels en défense (118 plaquages réussis) et dans la conversion du jeu par leurs trois-quarts. La patte Joe Worsley, entraîneur de la défense du CO, fut pregnante pour échaffauder une défense glissée parfaitement maîtrisée pour enrayer la puissance des porteurs de balle lyonnais. Les hommes de Pierre Mignoni ont perdu 17 ballons face à la saine agressivité castraise. Même la bombe Josua Tuisova, comeilleur marqueur d’essai de la compétition, fut isolé, muselé, réduit au silence. Et même s’il réussit à marquer un essai privant le CO de bonus offensif à l’ultime seconde du match, Tuisova ne put s’exprimer comme à son habitude, ses charges dévastatrices étant parfaitement contenues. Le manager Pierre-Henry Broncan ne tarit pas d’éloges sur son adjoint venu d’outre-Manche : « Joe est un expert de la défense. Il fait un énorme travail avec les joueurs, il s’investit énormément… Moi, j’ai travaillé avec des Anglais… Et je peux dire que Joe, c’est un sacré Anglais ! Il dort, il rêve, il respire, il vit pour la défense. Les mecs adhèrent à sa méthode, il est très respecté pour son travail. Je me régale de travailler avec ce staff différent. »

Débordants d’énergie et d’enthousiasme, les joueurs tarnais furent relativement indisciplinés, concédant seize pénalités à leurs adversaires. Ils ont aussi encaissé un essai les privant du bonus offensif à l’ultime seconde de la rencontre, après une série de quatre mêlées jouées en infériorité numérique. Des regrets, alors ? Pas pour l’international Anthony Jelonch : « Honnêtement, nous étions déçus sur le moment, mais il faut relativiser. Au coup d’envoi de la rencontre, nous aurions signé des deux mains pour une victoire à quatre points. » Pierre-Henry Broncan analyse : « Ce qui m’embête, c’est plutôt de ne pas avoir tenté la pénalité qui nous aurait permis de passer la barre des quarante points. Quarante points, au rugby, c’est un cap, une marche. J’aurais aimé la franchir. Tant pis. Bravo à Lyon qui a su faire ce qu’il a fallu pour nous priver du bonus. À mon sens, on ne perd pas ce point en encaissant l’essai de Tuisova, mais plutôt en ne parvenant pas à en marquer un cinquième. » À Castres, personne ne fera la fine bouche. Cap maintenant sur un déplacement à Bordeaux-Bègles. Un concurrent direct, mené par un certain Christophe Urios…
 

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