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Au MHR, les « fils de » vous saluent bien !

  • En l'absence de Paul Willemse et plus de vingt joueurs confirmés, les jeunes loups du MHR ont montré un beau visage à Jean Bouin. Romain Macurdy, auteur d'un essai face au Stade français, en est l'exemple même.
    En l'absence de Paul Willemse et plus de vingt joueurs confirmés, les jeunes loups du MHR ont montré un beau visage à Jean Bouin. Romain Macurdy, auteur d'un essai face au Stade français, en est l'exemple même. Icon Sport - Icon Sport
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A Paris, Romain Macurdy et Paul Vallée ont marché dans les pas de leurs pères, deux anciens soldats du MHR. Verdict ?

Le récent voyage des Espoirs montpelliérains à Paris est une belle histoire. Une belle histoire qui aurait pourtant pu virer au drame, si le flanker Samuel Maximin n'avait pas été capable de se relever du plaquage qu'il asséna à un soldat rose, peu avant l'heure de jeu. En conférence de presse, Philippe Saint-André ne décolérait pas, fulminant contre les trois matchs en une semaine disputés par son équipe. « Samuel souffre d'un coup aux cervicales. On attend les examens mais son état ne semble pas préoccupant. Dans les vestiaires, il a même parlé tout de suite. Il m'a demandé : « J'ai mis un beau tampon, non ? » Malgré tout, ce calendrier est un manque de respect vis à vis de notre profession et de nos joueurs. Avant le match, j'avais peur qu'il arrive quelque chose de grave ». Ce ne fut pas le cas et, du dernier déplacement des bizuts de l'Hérault, on retiendra que sept joueurs issus de la génération 2002 firent à Jean Bouin leurs grands débuts en Top 14. Dans la capitale, l'un d'entre-eux (Romain Macurdy) marqua même un essai, prenant de vitesse toute la défense parisienne au terme d'une interception..

Lui ? C'est un flanker élancé de dix-neuf piges, à l'aise en touche et dur sur l'homme au plaquage. Son père, Michel, fut d'ailleurs un deuxième-ligne emblématique du club héraultais, passant même huit années de sa vie drapé de ce maillot bleu. « Papa me regarde de loin, expliquait Romain en conférence de presse. Il est content de ce qu'il m'arrive mais me laisse vivre mon expérience seul. Il me conseille mais n'est jamais trop intrusif ». Jamais trop « intrusif », d'accord ; mais bel et bien bouffé par l'angoisse, à l'instant où son môme découvrit l'élite : « Avant le match, raconte Michel, j'étais inquiet. Il a beau avoir 19 ans et faire presque 2 mètres, Romain reste mon enfant. […] Quand il a aplati son essai, Sébastien Kuzbik (ancien ailier du MHR) m'a appelé pour me dire : « C'est énorme ce qu'il a fait ! Sur mon sofa, j'ai couru avec lui ! » Ces deux dernières années, Romain avait connu de lourdes blessures, ne jouait samedi que son quatrième match en deux saisons et n'a pas démérité. Je suis très fier de lui ».

Romain Macurdy : « Les contacts sont différents... » 

Accompagné à Paris par Paul Vallée, fils de l'ancien flanker du club Jérôme Vallée, Romain Macurdy a donc prouvé par son abattage que la formation montpelliéraine n'est plus la terre aride qu'elle fut si longtemps. Face à la presse, il poursuivait ainsi : « Je n'ai pas l'habitude de beaucoup marquer, que ce soit en Espoirs ou autre. Pour une première en Top 14, ce qui m'arrive est donc exceptionnel. […] Chez les pros, les contacts sont plus forts, la vitesse du jeu différente. Je ne vous cache pas qu'il y avait pour moi de la peur et de l'angoisse avant le match mais dans l'ensemble, cela s'est bien passé ». Avec Romain Macurdy, Paul Vallée, Jules Danglot ou Paul Bertry, le goret et son staff savent qu'ils peuvent désormais compter sur des talents en voie d'éclosion et que dans la mesure où le MHR poursuive la révolution culturelle qu'il a semble-t-il enclenché ces derniers mois, il n'y a aucune raison pour qu'on ne revoie pas, très vite, ces jeunes gens sous le maillot que portaient jadis leurs pères...

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