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Médard : « On a remis le club à sa place »

  • Toulouse's Josefa Tekori and Maxime Medard celebrate after the final whistle during the Heineken Champions Cup final match at Twickenham Stadium, London. Picture date: Saturday May 22, 2021. 
Photo by Icon Sport - Twickenham - Londres (Angleterre)
    Toulouse's Josefa Tekori and Maxime Medard celebrate after the final whistle during the Heineken Champions Cup final match at Twickenham Stadium, London. Picture date: Saturday May 22, 2021. Photo by Icon Sport - Twickenham - Londres (Angleterre) PA Images / Icon Sport - PA Images / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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L'historique du Stade toulousain a remporté son troisième titre européen avec son club de toujours. Heureux, il n'oublie pas pour autant que la saison n'est pas finie et que le championnat reste à jouer.

Après ce cinquième titre européen du club, votre troisième personnel, quel est votre sentiment ?

Je ressens d’abord de la fierté. Mais j’ai aussi cette sensation du devoir accompli. C’était notre objectif, notre mission et on l’a atteint. L’équipe avait chuté en demi-finale les deux dernières saisons et avait cette fois passé ce cap. Il ne fallait pas rater la finale. Mais on savait que cette formation de La Rochelle était devenue un peu favorite.

Tant que ça ?

Disons que, sur ce qu’ils avaient montré en demie contre le Leinster et par la puissance qu’ils dégagent tous les week-ends, les Rochelais avaient tout pour nous faire déjouer.

Que représente ce sacre ?

C’est un accomplissement pour l’équipe, le club et la ville. Ce week-end fut aussi le rayonnement de notre région avec Montpellier vainqueur de la Challenge Cup vendredi soir. Finalement, tout était beau.

Qui plus est pour vous qui avez attendu onze ans avant de regoûter à une finale européenne. L’avez-vous savouré ?

Savourer, c’est dur à dire. Tout est tellement spécial dans cette saison, qui se déroule dans un contexte très particulier. Les supporters ne peuvent pas être présents avec nous et on avait suivi les interdictions de diffusion du match en centre-ville de Toulouse. Tout ça fait bizarre et c’est difficile de partager notre joie. On peut avoir l’impression que c’est une victoire normale, alors qu’elle n’a rien de normale. Être champion d’Europe, c’est génial. C’est énorme ! Mais on le savourera surtout à la fin de la saison.

Comment s’est construit ce succès final ?

C’était une année inédite, avec une programmation différente. On a commencé la saison en finissant les phases finales de la précédente Coupe d’Europe. On a ensuite entamé la nouvelle Coupe d’Europe, puis la formule choisie a été annulée pour être réaménagée en matchs à élimination directe. Nous nous sommes déplacés deux fois, au Munster et à Clermont. Ce fut difficile et âpre. Mais c’est tellement mérité pour le Stade toulousain.

Vous disiez que peu de choses résistent à la jeune génération du Stade toulousain. La sentiez-vous prête à être championne d’Europe ?

Bien sûr que ces joueurs étaient prêts. Aussi parce que le club s’est reconstruit il y a quelques années. Il a regagné en Top 14 mais remporter à nouveau cette Coupe d’Europe, quand on connaît le rapport que Toulouse entretient avec cette compétition, ça récompense tous les efforts fournis. On a remis le club à sa place, en tête du rugby européen.

Avez-vous douté sur la finale ?

Sur le contenu de la finale, je ne vous cache pas qu’on aurait aimé jouer peut-être un peu plus, mettre davantage notre ADN en place. Mais il y a eu un fait de match terrible pour La Rochelle, avec ce carton rouge pour Botia. De notre côté, il ne fallait pas tomber dans la facilité et croire le match plié. Ce n’était pas le cas et il fallait au contraire développer un rugby de déplacement. On l’a dit et répété à la mi-temps. Ce ne fut pas parfait mais, en deuxième mi-temps, c’est en tendant vers ce jeu que c’est passé.

Ce carton rouge fut l’image marquante du match, avec un choc terrible dont vous avez été victime…

Oui, mais… (il s’arrête). C’est un fait de match, je n’ai pas trop envie de revenir dessus. Botia est un joueur exceptionnel et c’est terrible pour lui. Sortir comme ça, dans une finale… Voilà, c’était un choc comme il y en a d’autres. J’ai déjà vécu des matchs importants avec un carton rouge. Je sais tout ce que ça implique… L’équipe adverse peut se relâcher. Les Rochelais, à quatorze, ne pouvaient pas forcément développer leur jeu comme ils l’avaient prévu. C’était à nous de ne pas tomber dans le piège.

Pas trop mal à la tête en tout cas ?

(Sourire) Non, ça va. J’ai bien passé les protocoles.

Place au Top 14 maintenant. Mais ce n’est jamais simple de rebasculer après un titre…

C’est vrai. Mais il le faut bien pourtant. On n’a d’autre choix que de se reconcentrer. Aujourd’hui, nous sommes dans les deux premiers du classement mais, derrière, ça revient vite. La défaite à domicile contre Bayonne nous a placés dans une situation moins confortable. On en est conscients. à nous de rectifier le tir pour accéder directement aux demi-finales. On a une échéance importante contre Clermont samedi.

Ce serait plutôt sympathique de présenter deux trophées au balcon du Capitole en fin de saison, non ?

Je ne vais pas vous dire le contraire ! Mais le Top 14 est tellement relevé. C’est aussi une compétition magnifique et, en fin de saison, les équipes sont ultra ambitieuses. J’espère que ce titre européen va nous donner du jus pour terminer le championnat.

Un dernier mot sur vous. Vous avez dit que votre décision de continuer ou non la saison prochaine n’était pas encore arrêtée. Ce triomphe européen peut-il avoir une influence sur votre choix ?

Non, je ne sais pas… Je n’ai toujours pas pris de décision et je crois en fait que je ne me pose pas cette question. Je continue à bosser dans mon coin, j’essaye de faire de bons matchs. Pour le reste, on verra.

Maxime Médard pourrait donc partir à l’assaut de son quatrième titre européen…

C’est encore loin tout ça.

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