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Wisniewski : « Heureux de terminer ma carrière crampons aux pieds »

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Publié le Mis à jour
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S’il accusait samedi matin la déception de voir son club du Lou échouer dans la course au top 6, Jonathan Wisniewki n’en savourait pas moins d’avoir réussi un retour qui semblait impossible voilà un mois, après avoir subi à La Rochelle une rupture des tendons du muscle pectoral.

La défaite du Lou l’a évidemment occulté, mais vous avez réussi vendredi soir un petit miracle en revenant à la compétition un mois seulement après votre grave blessure… Pouvez-vous nous le raconter par le début ?

Quand je me suis blessé à La Rochelle voilà un mois, le staff de nos adversaires avait un petit échographe portable, et m’avait permis de passer une premier examen qui semblait indiquer une lésion musculaire. Mais le lundi, lorsque j’ai passé mon IRM à Lyon, Jean-Philippe Hager m’a annoncé que les tendons du pectoral s’étaient complètement rompus, et que cela signifiait que ma saison et ma carrière étaient terminée. Il fallait opérer très vite, sinon je pouvais être à terme embêté pour un tas de choses comme porter mes enfants, mes valises. J’avoue à qu’à cette nouvelle, je me suis effondré en larmes. J’avais du mal à l’admettre, je ne pouvais pas y croire.

Quelle a été votre réaction à ce moment-là ?

Pierre Mignoni m’a rassuré en me disant de prendre du temps pour moi, et qu’il aurait quoi qu’il arrive un rôle à me proposer. Alors, j’ai pris ma semaine et passé beaucoup de coups de fil pour avoir des avis différents. J’ai appelé des chirurgiens, des ostéos, un médecin chinois avec qui je travailler sur Grenoble. Certains pensaient qu’il fallait opérer tout de suite, d’autres estimaient que si ma blessure ne fibrosait pas, ça pouvait marcher à condition de bien travailler sur la vascularisation et la cicatrisation.

Quel a été le déclic ?

Un ami à moi, Antoine Millot (ancien joueur de Colomiers et de Saint-Etienne en Pro D2) m’a conseillé de contacter un ostéo avec qui beaucoup de sportifs lyonnais collaborent : il s’agissait de Flavien Mourey, qui parvient à tenir des délais de cicatrisation incroyables. Dès que je l’ai rencontré, il m’a dit : « je pense que tu peux être sur la pelouse contre le Stade français ». Tout de suite, j’ai demandé à Pierre Mignoni s’il comptait recruter un joker médical à ma place. Comme il m’a assuré que non, nous avons bâti en collaboration avec le club un protocole de reprise, et je me suis lancé même s’il n’y avait que 1 % de chances que ça marche…

On imagine qu’en refusant le chemin classique de l’opération, ce protocole devait sortir des sentiers battus...

Depuis le début de ma carrière, je me suis toujours intéressé aux méthodes alternatives, à la naturopathie, aux plantes, aux énergies, à la méditation, à la visualisation mentale... Je veux croire que cela m’a aidé, car j’ai toujours eu des délais de guérison très courts. Au bout de trois semaines, je refaisais de la musculation à 80 % et des pompes claquées. Vendredi dernier, j’ai repris le plaquage et ce lundi, j’ai pu participer à l’opposition sans gêne. Alors, on a décidé que je pourrais jouer à Paris…

Dans quel état d’esprit vous êtes-vous présenté sur la pelouse ?

Comme un gamin ! C’est idiot, mais j’ai presque abordé cette rencontre comme si c’était ma toute première ! C’était assez spécial. À la fois j’étais très déçu de notre élimination pour les phases finales, mais à la fois heureux d’avoir remporté mon combat. C’était un drôle de mélange, mais je suis finalement heureux de pouvoir terminer ma carrière les crampons au pied quand d’autres n’ont pas eu cette chance. Il ne reste plus qu’un match, puis il sera temps de songer à la suite : mon restaurant et mon entreprise de gestion de patrimoine, mais aussi l’entraînement des espoirs du Lou que je vais reprendre avec Cédric Béal. J’ai toujours dit que c’est un univers dans lequel je pourari totalement basculer d’ici quelques années, mais je veux d’abord prendre le temps de bien préparer mon après-carrière.

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