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Et à la faim, Toulouse gagne

Par Vincent BISSONNET
  • L’arrière Thomas Ramos monte en puissance depuis son retour de blessure.
    L’arrière Thomas Ramos monte en puissance depuis son retour de blessure. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Une semaine après son sacre européen, Toulouse l’a emporté avec une épatante abnégation face à Clermont (37-29). Les Rouge et Noir ont bel et bien une ambition intacte.

Antoine Dupont qui se rue vers une bouteille d’eau dès le quart d’heure de jeu, Romain Ntamack qui ressent une crampe au mollet gauche après un dégagement somme toute banal, Rynhardt Elsdadt qui quitte le terrain avec un visage plus qu’éprouvé. Une semaine après, le Stade toulousain a comme attendu porté les stigmates de son sacre européen et de la troisième mi-temps qui l’a suivi. Mais même touchés, même essoufflés, les Rouge et Noir restent une formidable machine de compétition. Avec autant de force mentale que de talent pur. La rencontre de samedi soir en a apporté l’éclatante démonstration.

Pourtant, les Clermontois ont redoublé d’efforts et d’intensité pour tenter d’étouffer les tout frais champions d’Europe. « S’il y a bien un moment où l’on pouvait les prendre, c’était là », soufflait, après coup, Morgan Parra. À 10-3, avec deux essais encaissés à zéro, les troupes d’Ugo Mola semblaient au creux de la vague. En un sens, l’engagement extrême des Auvergnats a piqué l’orgueil et la motivation des joueurs de la Ville rose. Comme si une invitation au défi avait été lancée : « À la mi-temps, on s’est dit que l’on était capable de tenir le rythme qu’ils voulaient nous imposer, lâche Thomas Ramos. On savait que l’on était capable de le faire. » « On l’avait dit avant, il fallait le limiter au maximum le relâchement, poursuit Laurent Thuéry, entraîneur de la défense. Le début du match nous a remis dans le bain. On est parti sur un rythme complètement fou avec beaucoup de turnovers, des grandes courses… Bravo aux gars qui ont su trouver les solutions, revenir et s’imposer. » L’activité d’un Flament ou d’un Baille, l’impact d’un Meafou et la vista des demis ont progressivement permis d’inverser le rapport de force. Pour finir par gagner le bras de fer, au courage, avant tout : « Dans les têtes, il fallait chercher ce bout d’énergie, raconte Thibaud Flament. Ça faisait partie de leur plan de jeu de mettre une grosse pression pour nous dégoûter. Mais le groupe est resté soudé, c’est super. C’est un club qui aime les défis, les challenges. Il y en a encore un qui se présente. »

Ramos, le retour de flamme

Sur le terrain, les joueurs ont tenu la promesse de Didier Lacroix, prononcée dans ces colonnes, vendredi : celle d’une motivation intacte avec le doublé en ligne de mire. « Nous allons continuer de tout faire pour gagner nos matchs, peu importe l’enjeu, affirme Thomas Ramos. Nous sommes dans un club qui a l’esprit de la gagne. Les Jerome (Kaino), la Huge (Huget) nous inculquent ça. La Coupe d’Europe était dans la tête de tout le monde car cela faisait plusieurs années que l’on échouait en demi-finale. Là, il y a eu le titre au bout avec un beau parcours. Mais il a fallu vite se replonger dans le Top 14. Ce serait un peu bête de lâcher maintenant. » Sur la route du Stade de France, un billet direct pour les demi-finales serait le bienvenu. Il restera au champion de France en titre à empocher un point à Bordeaux samedi soir, pour l’obtenir : « Il y a l’envie de sauter le barrage. Le groupe a eu beaucoup de blessés cette année, alors avoir un week-end de libre serait bien. »

Dans cette recherche d’un second souffle, le Stade peut compter sur la rage de ses revenants. Notamment derrière où l’effectif a longtemps été réduit à peau de chagrin. Lucas Tauzin a retrouvé la compétition pour la première fois depuis six mois et Thomas Ramos poursuit sa montée en puissance : « Je ne pensais pas que j’aurais mis plus de deux mois avec une déchirure (au mollet, N.D.L.R.). Il y a encore des petites sensations bizarres, c’est un muscle important dans notre sport. J’ai besoin de match comme ça pour retrouver de bonnes sensations et mon niveau. Je suis content d’avoir joué quatre-vingts minutes. » Avec un 8/8 décisif dans les tirs au but, à la clé : « Romain (Ntamack) aussi a fait 100 % la semaine passée. Cette qualité de buteurs, c’est très bien pour l’équipe. » Coupe d’Europe ou Top 14, le Stade reste habité par la même excellence. Personne n’en doutait. Tout le monde en a la confirmation.

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