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Stark veut, rattraper le temps perdu

Par Pablo Ordas
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    Stark veut, rattraper le temps perdu Photo Bernard
Publié le Mis à jour
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Auteur d’un triplé à son entrée la semaine dernière, le Néo-Zélandais, longtemps blessé, sera un des hommes à suivre ce week-end.

On appelle ça un problème de luxe. Cette semaine à l’entraînement, Nicolas Nadau a dû se gratter la tête et se demander qui il pourrait bien choisir pour jouer à l’aile - un des postes les plus fournis - ce week-end. Steeve Barry, titularisé à 29 reprises en 31 matchs cette saison ? Henry Speight et ses 31 sélections chez les Wallabies ? Yohann Artru, rarement décevant sur son flanc gauche ? Ou Gavin Stark, auteur d’une entrée fracassante la semaine dernière ? Selon toute vraisemblance, les trois essais marqués par le Néo-Zélandais en une demi-heure face à Grenoble lui ont ouvert la voie royale pour décrocher un ticket sur la pelouse de la Rabine, ce dimanche. Propulsé sur le banc pour le barrage suite au forfait de dernière minute de Darly Domvo, Gavin Stark a réalisé un retour sur les terrains fracassants.

Peu épargné par les pépins physiques (hernie discale puis fracture du poignet), le garçon de 25 ans ne disputait, samedi, que son sixième match de la saison. Malgré un temps de jeu famélique cette année (352 minutes), il a inscrit autant d’essais (6) que de rencontres disputées et a confirmé qu’il était un redoutable finisseur. « Il va plus vite que tout le monde. Il est capable de gagner tous ses un-contre-un. Il est opportuniste. Ça fait du bien d’avoir des joueurs comme ça dans son équipe », apprécie le talonneur Lucas Peyresblanques. « C’est un facteur X, on le sait, complète Shaun Sowerby. Contre Grenoble, il a été capable d’exploiter la pression de notre collectif sur l’adversaire. »

Repéré à la télévision

Arrivée sur la Côte basque la saison dernière (16 titularisations, 6 essais), la pépite néo-zélandaise est le fruit d’une trouvaille de Matthew Clarkin. Le directeur sportif du BO raconte les premiers contacts qui remontent à 2016. Le troisième ligne centre vient de prendre sa retraite sportive et après six ans passés à l’UBB, il décide de rentrer à la maison, en Nouvelle-Zélande : « C’était juste avant Noël. J’arrive chez moi et j’allume la télé. Il y avait alors le tournoi des provinces de rugby à 7 national. J’ai passé l’après-midi à regarder les matchs, et dans l’équipe d’Otago, sur l’aile, il y avait cette « Blanche-Neige », ce « cheval » : Gavin Stark. Pour moi, c’était le joueur du tournoi. »

Clarkin décide alors de contacter « Starky » sur Facebook, afin de lui demander s’il souhaite intégrer l’équipe de l’UBB Gavekal pour le célèbre tournoi de rugby à dix, à Hong-Kong. « J’ai entraîné cette formation pendant deux ans, poursuit le patron du sportif rouge et blanc. Mais à chaque fois, juste avant le tournoi, Gavin Stark se blessait. » Il aura fallu attendre 2019 pour que le garçon intègre l’équipe. Elle ne s’appelait plus l’UBB, mais le BO Gavekal. Sa route vers Aguiléra était, dès lors, tracée…
Joueur puissant (96 kg) et rapide, il s’est rapidement imposé comme un des ailiers les plus dangereux de la division. Son explosion dans son pays natal ou au BO a juste été retardée par quelques blessures. Si elles le laissent tranquille, il sera une des attractions biarrotes des prochaines saisons. En Pro D2, ou Top 14 ?

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