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Mayol, place des grands hommes

Par Pierrick ILIC-RUFFINATTI
  • Gabin Villière (Toulon).
    Gabin Villière (Toulon). Icon Sport
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Bien aidés par le retour du public à mayol mais surtout par les prestations de l’ensemble de leurs leaders, les toulonnais se sont défaits de bordelais déjà qualifiés. Une excellente nouvelle pour les varois qui, à une journée du terme, ont plus que jamais leur destin entre les mains.

Après plus de neuf mois à batailler dans un Top 14 marathon, à devoir naviguer entre blessures, doublons, matchs annulés ou reportés et cas de Covid19, le staff toulonnais pouvait enfin compter, à deux journées du terme de la phase régulière, sur un effectif au quasi-complet.

Une aubaine, à l’heure de croiser le fer avec une UBB qui restait sur trois victoires bonifiées lors de ses quatre dernières sorties ? S’il devait malgré tout bricoler sans quelques absents de marque -R. Taofifenua, Alainu’uese, Setiano, Tolofua et de Paia’aua- le staff appréciait de ne pas avoir à composer sans 25 absents, comme ç’a souvent été le cas cette saison, pour ce match à la vie à la mort. Vous dites ? À l’aube de cette 25e journée, et alors qu’ils ne devaient leur avance sur le Stade français qu’au nombre de points terrain, les Varois savaient que l’évocation même de la défaite était interdite ce samedi à Mayol. Et alors, comme métamorphosés, les Rouge et Noir blackboulés à Montpellier et sans réussite à Clermont avaient cette fois fait place à une équipe en pleine confiance qui, même dos au mur au bout d’une demi-heure, n’a jamais semblé en proie au doute.

« Je crois qu’on a appris au fur et à mesure des baffes reçues cette saison, souriait Patrice Collazo, dithyrambique au sujet de ses ouailles. Bordeaux est une équipe qui, quand elle prend le score, sait jouer à son rythme, mais aujourd’hui, c’est nous qui sommes parvenus à jouer au rythme que nous avions décidé. »

 

« La possibilité de ne dépendre que de nous »

Et pour ce match qui sonnait le retour du public mais également la der’ de certains historiques, le manager du RCT savait que son équipe ne pourrait faire un grand match si ses « leaders » ne prenaient pas la clé du camion, à un moment de la saison qui appartient bien souvent aux joueurs. « Nous avons encore la possibilité de ne dépendre que de nous, notait justement Gabin Villière lundi. On n’a donc pas à regarder ce qu’il se passera sur les autres terrains du Top 14. Avoir son destin entre les mains est précieux, à nous de ne pas tout gâcher. »

Et s’ils ont affiché des visages intéressant à tour de rôle cette saison, rarement les hommes forts du groupe toulonnais avaient à ce point évolué à l’unisson au cours d’un seul et même match. Alors, de Gros à Etzebeth, en passant par Rebbadj, Lakafia, Ollivon, Serin, Cordin, Villière, mais surtout Carbonel (auteur d’un nouveau 100 % face aux perches) et Isa, saignant de la première à la dernière seconde, et qui a offert la victoire au bout du suspense (75e ), les leaders du vestiaire rouge et noir ont montré la voie à leurs coéquipiers. Résultat : comme ç’avait été le cas contre le Racing en janvier, ou Toulouse début mai, les Varois sont apparus précis au sol, disciplinés (9 fautes) et tout simplement souverains au moment de se défaire d’une UBB, pourtant devenue l’épouvantail du championnat.

 

« Quand on met la disquette, on peut battre n’importe qui »

La preuve que tout le groupe regarde dans la même direction, au meilleur moment de la saison ? Sixièmes à une journée du terme de la saison, les Varois ont en tout cas plus que jamais leur destin entre les mains. « Je sais que nous avons un gros groupe, une belle marge de progression et que quand on met la disquette, on peut battre n’importe qui, concluait Lakafia. Si on trouve les ressources mentales pour aborder chaque match comme des finales, ça peut le faire… »

Alors, s’ils n’ont jamais semblé aussi proches de renouer avec les phases finales, les Varois savent qu’il ne leur reste désormais plus qu’à poser la cerise sur le gâteau du côté de Castres. Un nouveau rendez-vous à la hauteur du talent de ce groupe toulonnais qui, s’il s’est souvent tiré des balles dans le pied, est aujourd’hui en très bonne position ? On jurerait en tout cas que s’ils seront fermement attendus, les joueurs de Collazo auront à cœur d’en découdre.

Et parce qu’il paraît que les grands matchs appartiennent aux grands joueurs, les Rouge et Noir savent qu’il leur reste entre un et quatre chocs pour réinstaller le RCT au sommet du rugby hexagonal.

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