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La cohésion bressane est-elle inaltérable ?

Par Guillaume CYPRIEN
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    La cohésion bressane est-elle inaltérable ? Stephane Laurencin - Stephane Laurencin
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La maîtrise affichée par les Bressans en demi-finale reflète le vécu de cette équipe. Les Narbonnais devront faire sauter un verrou.

L’originalité de cette finale tient dans ce que les deux protagonistes ne se sont pas encore affrontés depuis le démarrage de la compétition. Leur seule opposition programmée à Narbonne il y a quinze jours, au moment de la dernière journée, les Audois ne l’avaient pas investie. Dans la préparation de leur demi-finale d’accession, envoyant au front neuf bizuths vite dépassés, se laissant garnir de trente points à domicile, leur impasse avait empêché que s’exerce réellement le rapport des forces véritables. Cette configuration particulière, entre inconnus ou presque, déverse une petite fraîcheur sur ce rendez-vous brûlant. On s’est vu de loin et par vidéo interposée. Les deux staffs ne disposent d’aucun historique. Paradoxalement, la comparaison des parcours dégage l’évidence des intérêts de chacun. De toutes les équipes de la division, les Bressans présentent la structure collective la plus remarquable de cohérence. Les Narbonnais devront tenter de la faire exploser. C’est peu ou prou la clef de cette rencontre : les Audois pourront-ils fendre la belle armure violette ?

Discipline ou cohésion

À l’image de son manager Yoann Boulanger, qui a connu au club en 2008 quand il était joueur, sa première montée en Pro D2 et les deux suivantes en tant que responsable technique, la longévité des membres de l’effectif bressan lui assure une cohésion inégalable. Narbonne ne dispose pas de cette expérience. Cette différence s’est traduite brutalement en chiffres lors des demies : en moyenne, un joueur bressan joue dans son équipe depuis quatre ans. Un Narbonnais depuis un an et huit mois. Les Bressans alignaient seulement trois recrues face à Albi, tandis que la moitié de l’équipe de Narbonne vainqueur de Nice ne jouait pas encore au club la saison précédente. Et pour un Saia Fekitoa, le centre qui dispute sa huitième saison orange et noire, l’USB avec Adrien Buatier (onze saisons), Willem Harmse (huit), Dimitri Doucet (sept) ou Benjamin Doy (six) dispose de poutres de fondation dans toutes ses lignes.

Les Bressans se sont montrés plus constants dans leurs comportements en s’appuyant sur ce plus grand vécu en commun. Il s’est traduit en attaque par une plus grande maîtrise d’ouvrage. En défense, il a permis une meilleure discipline. Bourg-en-Bresse a reçu seulement dix-sept cartons jaunes et Narbonne vingt-trois. Les Bressans ont réussi à quitter six rencontres sans subir de sanction et les Narbonnais seulement trois. "Dans le fond, les deux jeux se ressemblent un peu", estime Morgan Champagne, le manager de Massy, dont l’équipe a joué contre les deux formations dans des moments importants de la saison. "Ce sont deux collectifs capables de déplacer le ballon mais de façons différentes. Les initiatives burgiennes sont plus huilées mais les Narbonnais peuvent mettre de la folie dans leur jeu. Ces derniers ont montré aussi contre Nice qu’ils disposaient d’une belle puissance en mêlée fermée. Mais comme leur maîtrise est moins grande, ils placent parfois le curseur de leur engagement un peu au-delà." Se transcender en restant disciplinés, attaquer le bloc bressan dans la règle pour espérer le fendiller et le faire éclater, tel semble le challenge des Audois.

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