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Perpignan, champion et maître du début à la fin

  • Perpignan, champion et maître du début à la fin.
    Perpignan, champion et maître du début à la fin. Midi Olympique - Patrick Derewiany. - Midi Olympique - Patrick Derewiany.
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Au bout d'une saison qu'ils ont dominée, puis d'une finale qu'ils ont maîtrisée (33-14), l'Usap est officiellement de retour en Top 14. Et c'est finalement logique.

C’était écrit… Les Perpignanais étaient logiquement favoris de cette finale de Pro D2, eux qui avaient terminé la phase régulière en position de leaders. Eux, aussi, qui apparaissaient comme l’équipe la mieux armée de cette division sur la ligne de départ l’été dernier. Le président François Rivière, ses patrons du sportif Christian Lanta et Patrick Arlettaz avaient construit un groupe justement destiné à retrouver le Top 14, deux ans après l’avoir quitté au bout d’une saison cauchemardesque. Le capitaine Mathieu Acebes et ses partenaires s’étaient promis d’y revenir, fièrement, et d’en être dignes. Une volonté d’abord retardée voilà un peu plus d’un an, quand l’épidémie de Covid avait chassé leurs espoirs légitimes. Ce n’était que partie remise. Et, après dix petites minutes de jeu ce samedi, le doute était à peine permis. C’est ainsi le temps qu’il a fallu à Georges Tilsley pour aplatir le premier essai de cette rencontre, au terme d’une action marquée par le plaquage ratée de Francis Saili sur Quentin Walcker. Alors, un rendez-vous à sens unique ? C’était sans compter sur l’orgueil et le talent des Biarrots qui ont prouvé, une semaine auparavant à Vannes, combien ils étaient capables de défier les pronostics et de ne rien lâcher.

 

Le choix fort d'Arlettaz

Si la suite du match a longtemps viré au duel de buteurs, les Basques ont peu à peu réussi à réinvestir le camp catalan grâce à la domination de leurs avants. Et, force de mettre leurs adversaires à la faute, James Hart est parvenu à faire recoller son équipe au score (10-9). Mais le premier choix fort du jour fut signé Arlettaz quand il a remplacé Shahn Eru par Alban Roussel, ce qui a clairement offert une nouvelle densité au pack usapiste et l’a renforcé dans les zones de combat. Décision décisive qui permettait à sa formation de reprendre le dessus et cela s’est vérifié rapidement au tableau d’affichage grâce à l’inévitable Melvyn Jaminet. L’un des meilleurs artificiers de Pro D2 (on ne parle là que de l’efficacité de son pied droit, car le garçon a tellement d’autres qualités !) ne se faisait pas prier pour donner sept points d’avance aux siens à la pause (16-9). Dans les vestiaires, les images de Canal + montraient Acebes haranguer ses troupes. Ceci explique-t-il cela ? Toujours est-il que, dès leur retour sur la pelouse montpelliéraine, les Catalans venaient affirmer leur supériorité…

 

Jaminet, quelle classe

Certes, les joueurs du BOPB pourront toujours regretter de n’avoir su rendre la copie attendue quand il le fallait, pour ce match majuscule. Mais l’Usap n’a rien volé. Imparfaite aussi, elle a semblé plus consistante, plus mature et sûrement plus prête tout simplement. C’est encore Jaminet qui offrait encore de l’air au pied avant que Ben Volavola ne délivre définitivement le peuple perpignanais. Un essai (52e) après une longue séquence sur laquelle les Sang et Or ont pilonné la défense biarrote. Juste avant, le malheureux Saili - pourtant l'homme fort de la saison basque - avait écopé d'un carton jaune logique pour un en-avant volontaire devant sa ligne. Terrible métaphore d'une implacable réalité. L’écart était creusé, la messe presque dite (26-9). Mais les Biarrots ont encore eu le mérite de ne pas baisser les bras, même de s’offrir une belle occasion d’essai après l’heure de jeu, gâchée par le contre-ruck catalan. Plus le droit de rêver, au contraire de Catalans sur leur nuage. Et le feu d’artifice allait suivre… A six minutes du coup de sifflet final, le même Volavola tapait un subtil coup de pied et, après un cafouillage dans l’en-but du BOPB, devinez qui inscrivait le troisième essai ? Trop facile. Melvyn Jaminet bien sûr, lequel transformait dans la foulée (33-9) pour porter son total à vingt-trois points personnels. Avant la sirène, Lucas Peyresblanque sauvait l’honneur rouge et blanc (33-14). Joli symbole pour un joueur exemplaire. Mais cela ne changeait finalement rien. La victoire de Perpignan fut nette, le succès de prestige. Surtout, le retour était tant désiré. C’est fait : l’Usap est de nouveau en Top 14.

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