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Guirado est un seigneur

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Publié le Mis à jour
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Les Héraultais n’ont pas à rougir de leur dernière sortie, guidés en seconde période par un Guilhem Guirado aussi exemplaire que revolté.

Montpellier, emporté par la rage de vivre paloise, éreinté par un dernier mois de compétition impensable avec sept matchs au programme et plombé par une cascade de blessure puisque Philippe Saint-André devait composer sans réel sauteur en raison des vingt-six joueurs à l’infirmerie, ne paraissait pas en mesure de contrecarrer les plans de la Section. Et puis, un événement a certainement tout changé. À la 22e minute de la rencontre alors que le score était de 12 à 3 en faveur des locaux, un supporter prenait à partie les remplaçants du MHR. Mohamed Haouas était particulièrement visé et échangeait quelques mots avec l’excité, visiblement bien imbibé. Quelques secondes plus tard, ce dernier voyait débarquer en tribunes un Guilhem Guirado gardant son calme pour faire la leçon à ce supporter. « Il y avait des personnes qui n’ont rien à faire dans des tribunes. Il y a eu des propos déplacés envers Mohamed Haouas et Guilhem Guirado, expliquait le manager Philippe Saint-André. Je n’irai pas plus loin mais on aura de la mémoire. Il est certain que l’on en a parlé à la mi-temps. Ça démontre que ce groupe a de la moelle et une solidarité incroyable alors qu’on lui a beaucoup tapé dessus et beaucoup critiqué. »

De son côté, l’ancien capitaine du XV de France, entré en jeu en début de seconde période, était le guerrier qui manquait au MHR en première période. « On s’est accrochés mais nous avons manqué d’intensité dans le combat en première mi-temps, poursuivait Saint-André. C’était bien mieux en seconde période. » Guilhem Guirado ne souhaitait pas donner plus d’importance à cette scène incroyable : « Je ne préfère pas trop en parler. Ce sont des choses qui ne doivent pas avoir lieu sur un terrain de rugby. J’ai voulu simplement faire remonter l’information. Je pense que les joueurs doivent être respectés. C’est le plus important pour moi. » Le talonneur montpelliérain ne cachait pas sa frustration, accentué par cet essai refusé qui aurait pu faire passer son équipe devant au score après l’heure de jeu : « Nous ne voulions pas fausser le championnat et on a montré un bel état d’esprit. Nous sommes désolés pour les Bayonnais mais je pense que s’ils regardent notre match, ils peuvent voir que nous n’avons rien lâché. C’est ce qu’il faut retenir. Le caractère de cette équipe est de bon augure pour la suite. Les Palois nous ont mis dans la panade en début de saison et on voulait leur rendre la pareille car cette défaite nous a meurtris pendant toute la saison. On voulait leur montrer que ça serait difficile pour eux car ça l’avait été pour nous de digérer cette défaite. Après quand vous touchez à quelqu’un d’un groupe, il doit y avoir une certaine révolte. Je ne sais pas s’il y avait besoin de ça ou si c’était simplement l’envie de bien jouer au rugby. »

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