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Aldigé : « On arriverait en Top 14 avec des structures de Fédérale 3... »

Par Propos recueillis par Marc DUZAN
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Le patron du BOPB revient sur la finale perdue par son équipe et se projette sur un derby que l’on annonce sauvage…

Quel sentiment cet échec en finale vous laisse-t-il ?

Nous sommes tous déçus, évidemment. Mais le rugby a inventé un système faisant en sorte que lorsque l’on perd une finale, on a la chance de pouvoir en jouer une autre six jours plus tard. Cela nous évitera de ressasser trop longtemps notre échec…

L’Usap était clairement plus forte…

Exactement. Perpignan était plus fort, a assumé son statut de favori de façon logique et implacable. Ce club a des moyens supérieurs aux nôtres, un budget largement supérieur. Et derrière elle, l’Usap a su drainer tout un territoire.

Vos joueurs sont-ils émoussés ?

Les pattes sont un peu plus lourdes. Mais dans notre malheur, nous avons eu la chance de perdre nettement cette finale. C’est mieux que de perdre à la dernière seconde sur un faux rebond ; ça permet d’avancer, de passer à autre chose.

Il n’y a pas de fatigue, alors ?

Si, bien sûr… Le groupe est sur le pont depuis cinquante-deux semaines. C’est énorme.

Il semblerait que cette finale ait bien failli ne pas se jouer, vous et la famille Gave n’ayant pas apprécié que la maire de Biarritz Maider Arosteguy soit présente au stade alors que vous ne l’y aviez pas invitée. Est-ce vrai ?

Je ne sais pas de quoi vous parler. (il coupe) Il paraît que notre maire était dans le stade à Montpellier. C’est une bonne nouvelle qu’elle s’intéresse au Biarritz olympique, qu’elle le soutienne et qu’elle ait réalisé qu’une ville de 25 000 habitants comme la nôtre peut et doit avoir une équipe de rugby professionnel.

Quid du barrage à venir, face à l’Aviron bayonnais ?

Pour en avoir déjà vécu deux, je sais que l’engouement qu’il génère dépasse l’entendement. Il ne s’agit plus de rugby. Il s’agit de la finale du championnat du monde des Basques. C’est quelque chose d’unique et déjà, j’ai reçu pas mal de messages pour savoir si je pouvais donner des tickets. Il y aura 5 000 personnes à Aguilera, c’est une belle nouvelle. Ce sera une grosse fête.

Vos relations avec votre vis-à-vis bayonnais Philippe Tayeb, avec lequel vous aviez eu maille à partir il y a deux ans, se sont-elles apaisées ?

Nos relations, elles n’ont jamais été tumultueuses parce que nous n’en avons que très peu. Entre nous, c’est « bonjour » et « au revoir » quand nous nous croisons à la Ligue, voilà tout. Chacun vit sa vie avec son club. C’est très bien ainsi.

Imaginons que le Biarritz olympique accède au Top 14 : quel recrutement feriez-vous ?

Le problème, ce n’est pas le recrutement. Ce sont nos structures. On arriverait avec des installations de Fédérale 3 dans la grande cour du Top 14… Je ne suis pas sûr que les patrons de la Ligue aimeraient avoir la pelouse d’Aguilera en hiver pour un « prime time » du samedi soir. Ça ne donnerait pas le meilleur des spectacles à Canal +, qui paye chaque année 100 millions d’euros de droits télés.

Vous exagérez…

Non. Les gens de Biarritz disent souvent avoir été champions de France en 2006 avec ces structures-là. Je leur réponds : « C’était il y a quinze ans. À force de rester dans le passé, on oublie d’avancer. » Ces derniers temps, les bastions historiques, contrairement au nôtre, se sont tous modernisés, structurés et ont su prendre la trajectoire du rugby professionnel. Quand viendra donc le tour du BO ?

Mais le recrutement, alors ?

Que l’on monte ou pas, nous restons à l’affût sur le marché des transferts.

Le projet Aguilera est-il toujours au point mort ?

Le 15 février dernier, j’ai reçu une lettre qui me disait que le projet du plateau d’Aguilera ne se ferait pas et depuis, je n’ai plus la moindre relation avec la mairie de la ville.

Dès lors, la délocalisation de votre structure professionnelle à Lille est-elle toujours d’actualité ?

Le Biarritz olympique a fait le job d’un point de vue sportif. On a sauvé le club de la Fédérale, on a construit une équipe et tenu nos promesses. On a dit aux joueurs : « Gagnez et on vous donnera les moyens pour aller plus haut. » Malheureusement, les politiques de Biarritz n’ont pas suivi et aujourd’hui, le décalage entre le rendement de l’équipe et les moyens mis à sa disposition sont énormes.

La famille Gave, mécène du club, souhaite-t-elle poursuivre son engagement dans le rugby professionnel ?

Ce n’est pas un engagement dans le rugby mais un engagement vis-à-vis d’une équipe. Cet engagement, il n’y a pas de raison de l’abandonner. La preuve, nous venons de trouver un partenaire d’envergure internationale (le site de rencontre Grindr, N.D.L.R.). Franchement, je ne vois pas pourquoi cette question revient systématiquement sur le tapis…

Quelle est la question, alors ?

La question est de savoir si l’on continue à faire jouer cette équipe à Biarritz ou si l’on va ailleurs.

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