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Duputs : «Il ne faut pas faire abstraction du derby»

Par Edmond Lataillade
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    "Il ne faut pas faire abstraction du derby"
Publié le Mis à jour
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Arnaud Duputs, troisième ligne de Bayonne compte 16 feuilles de match cette saison dont six titularisations sur les sept derniers. Formé au club, il mesure l’incidence du derby dans un match à l’enjeu autre que celui de la suprématie locale.

Quelle est votre histoire avec les derbys ?

J’en ai disputé deux en pro, sous l’ère Berbizier que j’ai perdus, et quelques-uns chez les jeunes mais pas beaucoup. Biarritz était dans la poule en dessous. Chez nous, il y a davantage de gens de la région qui connaissent cette notion de derby. Une dizaine d’entre eux en ont déjà joués et ça peut être important.

En quoi le derby peut changer l’issue ou l’équilibre d’un match ?

Même avant d’entrer sur le terrain, on sent toute la semaine une atmosphère qui se crée, qui se tend. Ca parle beaucoup, on sait que ça va être très suivi, qu’il y a des enjeux au-delà du sportif. Depuis tout petit, on est éduqué dans ce derby. On nous transmet que c’est un match important. On l’attend.

Le match de samedi ne sera pas dans le même contexte que les précédents. Comment le ressentez-vous ?

De base, sans être un derby, ce serait un match énorme à jouer. Un tel enjeu couplé à un derby, ça donne une saveur très particulière. Malgré tout, je pense qu’il ne faut pas faire abstraction du derby. Ce sera un match attendu par les gens de la région, encore plus disputé. C’est bien aussi de se mettre dans l’atmosphère. Ça peut servir aussi.

N’est-il pas salutaire de le dédramatiser ?

Des fois, ça peut rassurer de se dégager de cette emprise. Pour ma part, il faut y penser. Il faut savoir ce qu’est un derby pour que les joueurs ne soient pas étonnés quand ils arrivent dans ce décor. Il faut s’y préparer toute la semaine.

Comment vous y préparez-vous justement ?

Au niveau du rugby, on se prépare normalement. C’est une semaine basique. Il ne fait pas oublier que c’est un match de rugby… Il ne faut pas changer nos mœurs. Peut-être y a-t-il des petits discours, des phrases qui nous préparent au rendez-vous, l’intervention de cadres qui ont l’habitude de cette ambiance pour mettre les joueurs dans le bain.

Est-ce un match qui demande plus de maîtrise que d’ordinaire ?

Il faudra garder son sang-froid. En plus il y a une jauge de public qui sera plus élevée de la saison. Il y aura du bruit. Il faudra se réhabituer à cette ambiance-là. Garder les pieds sur terre, la lucidité durant tout le match et ne pas s’emballer. C’est ce qui différencie les grands joueurs des autres, les grandes équipes des autres. Si on prétend être une équipe de Top 14, il faut absolument qu’on impose, qu’on garde notre lucidité, qu’on reste calme pendant tout le match.

Que craignez-vous de Biarritz ?

On les a étudiés. On sait qu’ils sont très forts au niveau des zones de rucks. Ils ont des joueurs qui grattent très bien les ballons. Ils produisent aussi du jeu, avec une belle ligne de trois-quarts avec de la vitesse. Devant ils sont costauds aussi, avec une capacité de faire des ballons portés

Sur le plan personnel, vous jouerez à Agen la saison prochaine. Quelle en est la raison ?

J’avais une opportunité d’aller à Agen, à un moment où j’avais un très faible temps de jeu. Je fais ce métier pour jouer. J’ai pris cette option pour jouer davantage et prendre de l’expérience. Je joue plus cette fin de saison, certes, mais je suis très content de mon choix. Je vais m’épanouir et essayer de devenir un élément cadre d’une belle équipe que sera Agen la saison prochaine. J’ai donné mon accord à Bayonne pour un retour éventuel dans deux ans.

Que ressentez-vous au moment de disputer votre dernier match avec votre club formateur ?

Ce serait une déception de laisser le club en Pro D2. Je n’ai pas envisagé cette éventualité. L’Aviron est mon premier club après Boucau-Tarnos. Ce club, j’ai envie de le voir au plus haut niveau et, du coup, je donnerai tout jusqu’au bout. J’espère que le dénouement sera bon. Ce match, il restera gravé en moi.

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