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Une vie, aussi, sans "Bourga" ?

Par Romain ASSELIN
  • Preuve de son importance dans l’effectif maritime, Pierre Bourgarit est le Rochelais le plus étoilé de la saison avec 21 étoiles Midi Olympique. Son absence en phases finales sera-t-elle préjudiciable ? Photo Icon Sport
    Preuve de son importance dans l’effectif maritime, Pierre Bourgarit est le Rochelais le plus étoilé de la saison avec 21 étoiles Midi Olympique. Son absence en phases finales sera-t-elle préjudiciable ? Photo Icon Sport
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Botia et désormais Bourgarit. En phases finales du Top 14, le Stade rochelais doit composer sans deux hommes au sommet de leur art depuis le début de l’année civile. À Facundo Bosch et Samuel Lagrange les clés du camion, au talon.

Dire qu’il était en pleine bourre relève du doux euphémisme. De son triplé inscrit à Agen en janvier - dix ans après le précédent hat-trick d’un talonneur au Top 14 - à sa récente prestation colossale contre Pau, en passant par son feu d’artifice face au Leinster en demie de Champions Cup, Pierre Bourgarit marchait littéralement sur l’eau, depuis le début de l’année 2021. Dans la lignée d’une première partie de saison déjà très prometteuse. Las, le Stade rochelais ne pourra profiter de son éblouissant état de forme, dans le sprint final de la course au bouclier de Brennus. Son (énième) diamant gersois a fait une croix, en début de semaine, sur sa fin de saison. Fauché en plein vol par une blessure au genou droit, et plus précisément au ménisque selon le quotidien Sud Ouest, nécessitant une opération.

Un coup dur pour La Rochelle, à l’approche de sa demi-finale, programmé vendredi soir prochain ? Indéniablement, en première lecture. Sur ses dix défaites toutes compétitions confondues cette saison, le club à la caravelle n’en compte "que" trois en alignant "Bourga" dans son XV de départ. Même ratio concernant Alldritt et Dulin, indispensables de première classe à deux autres postes clés. À titre de comparaison, un cadre de l’acabit de Skelton a connu cinq fois la défaite, sous le maillot rochelais. Idem pour Leyds, Gourdon et Sazy, pour ne citer qu’eux. Bref, en vingt-et-une sorties et dix-huit titularisations en jaune et noir depuis septembre dernier, Pierre Bourgarit était (re)devenu un maillon majeur du dispositif rochelais. Lui qui confiait, il y a peu, avoir "pris une autre envergure dans le groupe, après un an et demi où j’ai galéré". Mais, si son forfait contrarie forcément les plans du staff maritime, Gibbes, O’Gara et consorts en ont vu d’autres, ces derniers mois. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que La Rochelle s’en est tirée à bon compte.

Bosch en embuscade, Lagrange en doublure

Maintes fois, cette saison, les Rochelais ont prouvé qu’il y avait une vie sans Skelton, Vito, Botia et autres Sinzelle, tauliers parmi les tauliers. Ce n’est pas pour rien si les Maritimes, le capitaine Sazy en tête, répètent à l’envi que le niveau global de l’équipe reste constant peu importe l’identité des joueurs couchée sur la feuille de match. "Comme on tourne à l’entraînement et en match, tout le monde est autant concerné et a envie de faire tout aussi bien que le mec qu’il remplace, nous glissait d’ailleurs Pierre Bourgarit pas plus tard qu’après la finale européenne perdue face à Toulouse, fin mai. C’est vraiment superimportant d’avoir un groupe de 50 joueurs concernés. Ça fait aussi notre force cette année." Au talon, toutefois, le réservoir s’étiole. Ils ne sont plus que deux numéros 2 de métier à postuler.

Brendan Lebrun prêté à Vannes en cours de saison et la jeune pépite Sacha Idoumi encore vierge en pro, il revient à Facundo Bosh et Samuel Lagrange de prendre le relais de "Bourga". Si l’international argentin est un habitué des matches couperets, le local formé à La Tremblade, au club depuis bientôt dix ans, n’en a encore jamais disputé à ce niveau. Ses 17 - convaincantes - apparitions cette saison et sa récente prolongation jusqu’en 2023 devraient lui permettre d’aborder l’évènement avec une certaine sérénité. "On est là pour gagner, passer au premier plan du Top 14 et aller chercher le titre !", lançait-il, déjà, avant l’ouverture de l’exercice en cours. Depuis, le jeune talonneur de 23 ans a marqué ses quatre premiers essais en pro, dont trois sur ballons portés. Un registre dans lequel le Stade a fait forte impression, samedi dernier, à Clermont, malgré six munitions égarées en touche. C’est d’ailleurs sur les lancers que les deux doublures de Bourgarit sont, avant tout, attendues au tournant. En février, dans l’Arena du Racing, les "gaffes" de Bosch à 5 mètres de son propre en-but avaient coûté 14 points et la victoire à La Rochelle. Le lendemain, l’ancien agenais avait juré qu’on ne l’y reprendrait plus. C’est justement l’heure de ne plus flancher.

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