Enfin le bon choix ?

Tout le monde s’accorde à dire que Gaël Fickou est l’un des joueurs les plus doués, les plus talentueux de sa génération. On dit même qu’il forme avec Virimi Vakatawa la meilleure paire de trois-quarts centres du monde. Seulement voilà, s’il compte déjà 63 sélections avec le XV de France à seulement 27 ans, son palmarès demeure vierge. Un constat lié peut-être à des choix de carrière manquant de pertinence. Fickou est-il victime d’un mauvais timing ? La question se pose forcément. En 2012, il décide de quitter le RC Toulon pour le Stade toulousain.

Le club varois réalise en suivant un triplé en Coupe d’Europe (2013, 2014 et 2015) et remporte un bouclier de Brennus en 2014. À Toulouse, le natif de La Seyne-sur-Mer ne glane aucun titre. Il vit même les années noires du Stade toulousain. En 2018, il décide de prendre la direction du Stade français alors que le club de la ville rose revient au premier plan et est sacré champion de France l’année suivant son départ.

À croire que Gaël Fickou est vraiment maudit. Sauf que. En signant cette fois-ci au Racing 92 dont la dynamique des dernières saisons est aux antipodes de celle du Stade français, il espère bien inverser cette vilaine tendance. « Sur le plan humain, j’étais triste de quitter mes coéquipiers, disait-il peu de temps après son transfert polémique, mais content d’avoir un challenge où aller jouer des phases finales. » Logique, forcément logique. Lui comme de nombreux observateurs n’imaginaient pas alors retrouver les soldats roses à ce niveau de compétition. Vendredi soir, Fickou aura probablement à cœur de prouver qu’il n’est pas le chat noir. Et qu’il a enfin fait le bon choix !

A.B.