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Kayla McAlister : «Pita s’est pris pour Lebron James»

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    Kayla McAlister : «Pita s’est pris pour Lebron James» Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Actuellement Considéré comme l’un des meilleurs trois-quarts centre de la planète, le Néo-Zélandais du Stade toulousain Pita Ahki est marié avec Kayla McAlister depuis 2017. union dont sont nées leurs petites Stella et Camille. Élue meilleure joueuse du monde de rugby à 7 en 2013, année durant laquelle elle a rencontré son futur époux, Kayla est aussi la sœur de Luke McALister, bien connu à Ernest-Wallon. Auprès de la famille en Nouvelle-Zélande depuis quelques mois, avec les deux enfants, elle a accepté le principe de cet entretien croisé avec son mari, qui va bientôt les rejoindre. Samedi dernier, malgré les dix heures de décalage horaire, les deux complices se sont prêtés au jeu de la visio pendant cinquante minutes.

Kayla, vous êtes actuellement en Nouvelle-Zélande. Comment avez-vous regardé la finale de Champions Cup ?
Kayla McAlister Avec les filles et mes parents, à la maison. Il était très tôt ici. Stella a vu la première mi-temps et Camille la deuxième. Même si elle s’endormait (rires). C’était génial de les voir gagner. Mais c’est différent de regarder Pita en étant si loin de lui, d’autant que le club organise toujours des événements pour les familles au stade quand nous sommes en France, ce qui est vraiment sympa dans ces périodes de Covid. Là, je n’aurais de toute façon pas pu y aller mais il est hors de question de rater le moindre match. C’était cool de le voir soulever la coupe !
Pita Ahki Kayla a été la seule personne que j’ai appelée après le match, en arrivant aux vestiaires. Camille était réveillée à ce moment-là. Elle a pu célébrer un peu le titre avec Papa.

Votre mari est sur la photo la plus iconique de ce titre, avec le masque de ski et le champagne, qui a fait fureur sur les réseaux sociaux…
K.MA. (Elle éclate de rire) Wouah ! Elle est vraiment sympa. Avec le champagne qui gicle, c’est la photo parfaite. Pure excitation.
P.A. Mon pote américain de l’équipe David (Ainu’u) m’a dit : « Allez, vas-y mec ». L’idée venait de la NBA, où les basketteurs portent le masque de ski après les finales.
K.MA. Il a voulu se prendre pour Lebron James ! Le Lebron du rugby.

Pita Ahki le soir de la victoire du Stade toulousain en Coupe d'Europe
Pita Ahki le soir de la victoire du Stade toulousain en Coupe d'Europe

Après un match, est-ce que vous l’analysez ensemble ?
P.A. Non, on n’en parle pas vraiment.
K.MA. C’est plutôt avant le match.
P.A. C’est vrai, elle m’encourage, me glisse quelques conseils. Mais c’était plutôt moi, quand Kayla jouait à 7, qui aimait lui faire des débriefings après ses matchs.
K.MA. Je joue davantage le rôle de professeure avec les autres femmes ou compagnes de joueurs, qui ne connaissent pas toutes les règles et les subtilités du rugby. Pour certaines, elles ne savent que le poste de leur compagnon. J’en connais forcément plus, donc elles me demandent souvent : « Kayla, il s’est passé quoi là ? » Pour le reste, Pita est un grand garçon, il sait ce qu’il fait. Donc je me contente de le soutenir.
P.A. Mais quand je rentre à la maison après un match, je ne peux pas dormir. J’utilise l’application du club pour me refaire le match tout de suite, observer ma performance, ce que j’aurais pu faire de mieux. Kayla est avec moi. J’en ai besoin avant de me coucher.

Stella et Camille sont-elles fans de rugby ?
P.A. Elles adorent ça. Surtout Stella. Mais, vu qu’elles sont en Nouvelle-Zélande en ce moment, elles regardent du Netball et y jouent. C‘est un dérivé du basket-ball très populaire dans notre pays.

Quel est le joueur de rugby préféré de Stella ?
K.MA. Daddy, Daddy ! (Papa, N.D.L.R.)
P.A. J’espère bien.
K.MA. C’est normal, il leur montre des compilations de lui sur Youtube (rires). Pita est très proche de ses filles, elles l’adorent et sont si fières de lui. (Émue) Même s’il les appelle souvent en visio, c’est un peu dur depuis que nous sommes ici. Il manque beaucoup à Stella. Elle comprend mais réclame d’aller à l’aéroport pour voir Papa. Quand il y a ses matchs, les filles lui envoient des vidéos d’encouragement, elles mettent le maillot et le regardent à la télé. Elles reconnaissent aussi leurs tontons : Cheslin (Kolbe), Manny (Meafou), Joe (Tekori), François (Cros) et tous les garçons. Mais ce sont les premières fans de Pita.
P.A. Cela fait presque cinq mois que les filles sont en Nouvelle-Zélande. On a créé une sorte de routine et je leur parle le matin en France, avant qu’elles aillent au lit. Leurs messages et photos me font beaucoup de bien. Avant la finale, chaque joueur a reçu un message personnel. Moi, c’étaient ma femme et mes deux petites filles, ça m’a donné une motivation ultime. C’était tellement génial de voir leurs visages.

Comment vous êtes-vous rencontrés ?
P.A. Elle va vous raconter l’histoire (rires).
K.MA. C’était au bar, dans une boîte de nuit. Il m’a dit qu’il jouait au rugby, qu’il essayait d’intégrer la sélection à 7 en vue de la Coupe du monde 2013 en Russie. J’ai pensé : « Oui, il est cool mais un peu jeune. » Il est venu en Russie et j’y étais avec les femmes. On s’est dit qu’on allait apprendre à mieux se connaître en revenant à la maison. Voilà, huit ans plus tard, nous sommes mariés, avons deux enfants et vivons à Toulouse.

Pita Ahki, Kayla McAlister et leurs filles
Pita Ahki, Kayla McAlister et leurs filles

Lors de cette rencontre, Kayla était la superstar du couple…
P.A. Elle l’est toujours ! Je crois que les Féminines du Stade toulousain aimeraient l’avoir dans leur équipe. Je pense même que le président Didier (Lacroix) la préférerait à moi pour jouer au club ! Tous mes coéquipiers me chambrent : « On est sûrs que Kayla est plus rapide que toi. »
K.MA. Pas du tout (sourire).
P.A. Si, elle l’est mais elle est trop modeste pour l’avouer.

Pita semble plutôt timide et discret…
K.MA. Disons qu’il est très humble et assez calme. Mais, quand il est en famille ou avec ses meilleurs amis, il se lâche davantage. Après quelques bières, il parle déjà beaucoup plus !
P.A. Pas faux. Quand je jouais aux Blues (d’Auckland, N.D.L.R.), j’étais vraiment discret, toujours dans mon coin. Lors d’un entretien avec John Kirwan, qui était l’entraîneur en chef, il m’avait dit en gros : « Tu dois changer sur le terrain. Au poste que tu occupes, tu as besoin de parler, de communiquer car tu fais le lien avec le numéro 10 et tu es quasiment le point central de notre système défensif. » Je l’ai pris en compte. Maintenant, je m’efforce de le faire, particulièrement à Toulouse avec les responsabilités qu’on m’a données.

Est-il dur de mener une vie familiale, avec des enfants, quand on est deux rugbymen professionnels ?
K.MA. Oui mais c’est difficile pour toute femme sportive professionnelle à travers le monde, d’avoir des enfants et de finir une carrière ou de faire son retour. Avant, dans le rugby, quand vous aviez un bébé, on considérait que c’était terminé pour vous. Maintenant, on voit de plus en plus de mamans qui reviennent, qui continuent à jouer. C’est très bien pour la nouvelle génération de comprendre qu’on peut avoir un bébé et faire encore du rugby à haut niveau.

C’est en partie grâce à votre expérience personnelle…
K.MA. J’ai disputé les jeux Olympiques de 2016. Juste après le tournoi, on a décidé d’essayer de faire un bébé avec Pita et ça a marché rapidement. On vivait alors en Nouvelle-Zélande et je suis revenu jouer à 7 alors que Stella n’avait que quelques mois. Je l’ai fait pour moi, mais aussi pour montrer aux autres filles, dans le rugby ou n’importe quel sport, que c’était possible. J’ai eu la chance d’être soutenu dans ma démarche par la fédération néo-zélandaise. En 2017, j’ai donc refait un tournoi à Dubaï et Stella était là, avec moi.
P.A. Je suis très fier de ce qu’elle a fait. Elle a ouvert la porte pour de nombreuses filles qui souhaitent fonder une famille. J’ai un immense respect pour toutes les femmes qui reviennent sur le terrain après une grossesse. Je l’ai vécu avec Kayla et les gens ne se rendent pas compte de l’énorme travail que ça représente. Quand vous êtes enceinte, votre corps change. Je n’ai même pas idée à quel point… Mais revenir à un si haut niveau après, c’est incroyable.

Aviez-vous fait une croix sur les Blacks Ferns (surnom de l’équipe féminine néo-zélandaise de rugby à 7, N.D.L.R.) quand Pita a signé en Europe ?
K.MA. Le suivre n’était pas un problème pour moi. Grâce aux encouragements de Pita, je suis revenue en Nouvelle-Zélande en janvier de l’année dernière avec les deux filles, pour tenter d’intégrer le squad en vue des JO 2020. Et puis, il y a eu le Covid… C’était dur à accepter mais, là encore, la décision de rejoindre de nouveau Pita s’est imposée car je ne pouvais pas contrôler la situation. J’ai essayé, ça n’a pas marché. C’est comme ça. Là, je suis encore en Nouvelle-Zélande mais c’est juste pour les vacances et pour voir la famille, pas pour le rugby.
P.A. Quitter la Nouvelle-Zélande a été une des décisions les plus difficiles à prendre. Avec Kayla, nous nous sommes mariés sept semaines plus tard. Je suis parti cinq semaines en Irlande puis je suis revenu deux semaines en Nouvelle-Zélande. Avant de signer au Connacht, notre idée était d’y rester car nous étions plus proches de la famille. J’ai tout donné pour postuler aux All Blacks. J’aurais peut-être pu faire plus mais il n’y avait plus de place pour moi.

Kayla  du temps des jeux Olympiques où elle brillait avec l’équipe de Nouvelle-Zélande à 7 féminine
Kayla du temps des jeux Olympiques où elle brillait avec l’équipe de Nouvelle-Zélande à 7 féminine PA Images / Icon Sport - PA Images / Icon Sport

Vous avez connu des blessures et vos débuts europeéns n’ont pas été simples, avec une saison très contrastée au Connacht puis des premiers mois décevants à Toulouse…
P.A. Oui, et j’ai mesuré ma chance d’avoir Kayla, Stella et ensuite Camille à mes côtés. Quand tu es compétiteur, tu veux jouer tous les week-ends. Durant les trois années précédant mon arrivée à Toulouse, j’ai dû disputer huit ou neuf matchs professionnels au total. C’était vraiment dur. Pour venir à Toulouse, il s’est passé des choses en coulisses… (Il coupe) Kayla et son frère (Luke McAlister, N.D.L.R.) m’ont aidé à traverser cette période. Quand j’étais aux Hurricanes, notre coach Chris Boyd nous avait confié un jour : « Si tu ne joues pas et si tu n’es pas sur la feuille de match, sois un très bon coéquipier et tiens-toi prêt quand l’opportunité se présente. » À Toulouse, je ne jouais pas beaucoup au début. Du coup, j’avais demandé à Ugo (Mola) si je pouvais aller avec les Espoirs. Je l’ai fait huit ou dix semaines, juste pour jouer et me tenir prêt.
K.MA. Camille est née le 24 novembre 2018, un samedi après-midi. Pita était à Pau, comme 24e homme. J’ai entamé le travail à 16 heures, il est vite rentré en voiture. Camille est née et, le lendemain, il partait jouer avec les Espoirs. Il a eu une telle persévérance. Je me rappelle lui avoir demandé : « Pourquoi tu vas avec les Espoirs ? Ce n’est pas ce que tu veux ? » Il m’a répondu : « J’ai besoin de jouer au rugby. » Je me souviens d’une fois où Toulouse disputait un match dans le stade. Tous les supporters étaient en tribunes et, dans le même temps, Pita jouait avec les Espoirs sur le terrain annexe. Son caractère a été testé à ce moment-là et il a prouvé qu’il répondrait présent quand plusieurs trois-quarts partiraient aux 6 Nations.
P.A. Puis il y a eu quelques blessures et des mecs sont partis en équipe de France…
K.MA. Je me rappelle ce fameux match à Clermont où Pita était titulaire (le 23 décembre 2018, N.D.L.R.). On avait de la famille néo-zélandaise chez nous et nous y sommes allés en voiture. Je suis resté à l’hôtel avec Camille et eux sont partis au stade. Pita a réalisé une superbe action et a offert un essai décisif. Il a saisi l’opportunité. Notre fille avait tout juste un mois. C’est un beau souvenir. Aujourd’hui, on regarde en arrière et on en rigole, mais ce n’était pas drôle sur le moment.

Kayla, grâce à votre frère Luke, étiez-vous déjà venue à Toulouse avant même de connaître Pita ?
K.MA. Lors du Mondial à 7 en Russie en 2013, Luke jouait à Toulouse mais je n’étais encore jamais venue. Je m’y suis rendue pour la première fois juste après cette compétition, avec ma meilleure amie. Je ne pouvais pas imaginer la ferveur ici mais Luke m’en avait parlé, m’avait montré des vidéos. Sur place, j’ai été fascinée par l’engouement, l’atmosphère et la place que tient le rugby. Je suis tombée amoureuse de la ville, des gens. Même si mon français n’était pas bon.
P.A. Toujours pas (rires).
K.MA. Forcément, quand Toulouse a voulu recruter Pita en 2018, c’était particulier. Grâce à Luke, on avait des liens avec le club, la ville et même une maison. Il nous a soutenus. Puis c’est la plus grande équipe française.
P.A. La première fois que je suis venu à Toulouse, c’était pour ma visite médicale, en mai 2018 je crois, juste avant le barrage que Toulouse avait perdu contre Castres. J’ai beaucoup entendu parler de ce match ensuite quand je suis arrivé au club.

Votre beau-frère Luke était une légende à Toulouse…
P.A. Il l’est encore. À chaque fois que je croise des supporters, ils me demandent : « Il va bien Luke ? Il joue où ? » Je réponds : « C’est fini, il ne joue plus. »
K.MA. Trop vieux !

Comment va-t-il d’ailleurs ?
K.MA. Très bien. Il est revenu en Nouvelle-Zélande depuis mars. Il n’habite pas très loin de chez mes parents. Il doit trouver sa voie après vingt ans de rugby. C’est un grand virage pour lui mais il est heureux.
P.A. Avant de venir ici, Luke m’avait dit : « Si tu veux signer dans un club en France, le Stade toulousain doit être ton premier choix. »

Kayla, est-ce vraiment fini le rugby pour vous ?
K.MA. Je n’ai jamais annoncé ma retraite parce qu’on ne sait pas les opportunités qui peuvent arriver. J’ai toujours envie de jouer mais ma priorité va désormais à Pita et à nos enfants. Si je voulais continuer, je pourrais mais c’est la famille d’abord. C’est aussi pour cela que je ne vais pas avec les filles du Stade toulousain, car les matchs sont souvent en même temps que ceux de Pita.
P.A. Oui, elle pourrait encore jouer mais elle dit qu’il préfère s’occuper des filles et me soutenir. Je ne peux rien y faire, elle gagne toujours.
K.MA. J’avais rejoué avec les Barbarians, la première fois en 2018 à Londres. Au Connacht, nous étions proches de Bundee Aki et sa femme Kayla. Lui coachait les féminines de Galwaygians, l’équipe locale, et m’avait fait venir, aussi pour que je me fasse des amies. Je n’avais jamais joué à XV, juste à 7. Les Barbarians m’ont proposé de jouer un match contre l’armée britannique. Puis de revenir après la naissance de Camille, pour un match à Twickenham contre l’Angleterre. Elle devait avoir six mois. J’avais refusé au départ car je ne me sentais pas assez en forme. Mais beaucoup de joueuses néo-zélandaises venaient, c’était l’occasion de voir mes amies. Ma maman était là, les Barbarians nous ont offert de venir toutes les quatre, avec les filles. J’étais entourée de certaines des meilleures joueuses à XV de la décennie. Pita a même pu assister au match. Je n’ai passé que dix minutes sur le terrain mais l’expérience a été fantastique.

Êtes-vous d’accord pour dire aujourd’hui que Pita est l’un des meilleurs, voire le meilleur, numéros 12 du monde ?
K.MA. Actuellement, oui. Je regarde où il était il y a quelques années et où il en est désormais. (Elle s’arrête) Il ne faut pas que je pleure. Le voir jouer un rugby aussi performant, semaine après semaine… Avant qu’il parte à l’étranger, je me souviens encore qu’il ne démarrait pas régulièrement en 12 ou en 13. Mais je savais qu’il allait relever la tête, qu’il avait ça en lui. Aujourd’hui, il est épargné par les blessures et il enchaîne les matchs. Il a remporté la Champions Cup, le Top 14 aussi, qui sont de grandes compétitions. On ne voit pas toutes ses rencontres en Nouvelle-Zélande mais il a obtenu ces titres en étant sur le terrain, en ayant des partenaires et un staff qui ont confiance en lui. Il s’épanouit enfin dans son rugby et ça se voit.

Quel est son match référence avec Toulouse ?
K.MA. Probablement la finale de Top 14 en 2019. J’étais aussi en Nouvelle-Zélande. C’est peut-être un signe, je ne dois pas venir aux finales pour qu’il gagne (rires). à mes yeux, c’est le plus grand match de sa carrière. On l’a vu avec toute la famille ici. Luke dit toujours : « Quand tu gagnes un titre à Toulouse, le retour au Capitole est fou avec tous les fans. » Je ne crois pas que Pita mesurait l’expérience que ça allait être de revenir avec le trophée. Le voir devant cette foule… D’autant plus qu’il avait fait une finale incroyable. J’étais fière là aussi.
P.A. Je laisse Kayla et Luke choisir cette réponse (sourire).

Pita, vous n’avez donc jamais porté le maillot des All Blacks à XV. Est-ce un regret ?
P.A. Quand j’ai quitté la Nouvelle-Zélande, j’ai dit que je n’avais aucun regret de partir. Mais, quand je me retourne aujourd’hui, je pense que c’est un peu de ma faute si je n’ai pas eu cette opportunité. J’ai connu plusieurs blessures et, sur mes dernières performances en Nouvelle-Zélande, je ne me suis pas imposé comme un candidat. Là, j’ai dû jouer plus de soixante ou soixante-dix matchs avec Toulouse sur les trois dernières années. Cela me fait me demander ce qu’il aurait pu se passer… Il y a encore deux matchs à jouer, je l’espère, avant la fin de saison. Il y a beaucoup de discussions en Nouvelle-Zélande autour des All Blacks et des centres en sélection. Cela me pousse à réfléchir… Et si j’étais encore au pays, ou si j’étais rentré à la maison ? Qu’est-ce qu’il se passerait ? Qu’est-ce qu’il pourrait se passer ? Je suis heureux aujourd’hui au Stade toulousain. On verra de quoi le futur sera fait.

Que peut-on vous souhaiter avant de rejoindre Kayla et vos filles cet été ?
P.A. Un autre titre pour faire le doublé. On veut écrire l’histoire de Toulouse qui est déjà tellement riche et être la première équipe du club à gagner la Champions Cup et le Top 14 la même année (Toulouse l’a fait en 1996 quand il n’y avait pas les clubs anglais en Coupe d’Europe et que la finale se disputait en janvier, N.D.L.R.). Aussi pour les gars qui vont nous quitter. Le plus grand, c’est Jerome Kaino, une légende. Il va arrêter et on veut lui offrir ce dernier cadeau.

Kayla, si Toulouse perd en demi-finale samedi, Pita rentrera une semaine plus tôt

K.MA. (Elle rigole) C’est vrai ! Mais non, il ne peut revenir qu’en nous ramenant le titre encore.

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