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L'homme du match : Dulin, de l’or

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    L'homme de match : Dulin, de l’or Patrick Derewiany - Patrick Derewiany
Publié le Mis à jour
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Moins en vue durant quelques semaines, l’arrière international de La Rochelle Brice Dulin a retrouvé son meilleur niveau au bon moment. Face au Racing ce samedi, il fut impérial.

Certes, Brice Dulin était apparu un brin essoufflé dans la foulée du Tournoi des 6 Nations. Quoi de plus normal, tellement l’arrière international avait enchaîné les sorties de très haut niveau depuis l’été dernier. « D’avoir un pic de forme et redescendre derrière, c’est dur à vivre personnellement et encore plus pour moi, avouait-il dans Midi Olympique ce vendredi. Il y a eu un petit passage à vide après le Tournoi et la Champions Cup. Ça a été dur physiquement. » Pour revenir plus vite en haut de l’affiche, c’est mieux d’en être conscient. Alors l’ancien Racingman a fait le dos rond, persuadé que son heure reviendrait. Même si, lors de la dernière journée de la phase régulière à Clermont, Dulin avait déjà entamé sa remontée en puissance. « Quelques matchs avant Clermont, il était fatigué, notait son entraîneur Ronan O’Gara dans la semaine. Il a serré les dents pour jouer et il s’est bien reposé ensuite. » Puis de promettre : « On va voir LE grand Brice ce week-end, j’en suis certain ! » Là, à Lille, en demi-finale du Top 14. L’occasion rêvée. Lui-même ne s’en cachait pas : « Le but, c’était d’arriver frais sur ces phases finales, d’arriver à ce que tout ce qui a été construit par notre vécu, depuis de nombreuses années, servent enfin à l’équipe. » Lui avait forcément un immense rôle à jouer dans ce rendez-vous XXL.

Voltigeur et passeur décisif

Restait donc pour lui à passer des paroles aux actes. Il ne aura suffi que de quelques minutes pour prouver combien il serait à la hauteur de l’événement. Lui, le voltigeur, gratifiait les 5000 spectateurs du stade Pierre-Mauroy d’une sublime réception sur la tête d’Antonie Claassen sous une chandelle qu’il avait lui-même tapée. Le genre d’action dont il a le secret. De quoi montrer à ses adversaires, et anciens partenaires, qui était le patron. Ce samedi, Brice Dulin n’a pas commis la moindre erreur. Propre quand il le fallait, audacieux lorsque le jeu l’imposait. Toujours rassurant en résumé. Surtout, il a fait preuve d’une autorité qui rappelle pourquoi il fut élu meilleur joueur de la dernière Coupe d’Automne des Nations et comment il s’est de nouveau imposé en sélection. Le joueur formé à Agen a poursuivi son récital de la première mi-temps en étant carrément décisif sur l’essai en coin d’Arthur Retière. En effet, c’est lui qui a servi son ailier d’une subtile passe au pied. Du grand art. O’Gara n’avait pas menti, lui qui disait aussi de son protégé : « C’est un super professionnel, il a quitté sa zone de confort pour venir ici et il a changé l’ambiance dans le vestiaire . »

Dulin a ainsi quitté le Racing voilà presque un an pour vivre une deuxième jeunesse. Pari réussi. Le destin a voulu lui placer ce même maillot ciel et blanc sur le chemin qui devait le mener jusqu’au Stade de France. Dulin en fut maître. En l’absence des Botia, Doumayrou, Sinzelle ou Aguillon, il savait qu’il avait l’obligation d'endosser le costume de leader sur le terrain. Il l’a fait à merveille. La belle histoire continue pour celui qui a déjà soulevé le Brennus avec Castres et le Racing.

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