L'édito : Parole aux plus forts

Par Emmanuel Massicard
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L'édito d'Emmanuel Massicard... Nous aurons donc deux Stades en finale. Deux Stades pour une revanche et une ultime confrontation, après dix mois d’un chassé-croisé quasi sans partage. Nous ne ferons pas injure aux Bordelais et aux Racingmen en insistant ici sur l’épaisseur du trait de la logique, à l’instant de revoir dans la peau des finalistes les deux leaders du Top 14 : Toulouse et La Rochelle. Les deux du Stade qui ne sont pas encore les dieux si chers à Max Guazzini.

Une fois n’est pas coutume, la phase finale n’a donc pas réservé de folle surprise ; il n’y a pas eu de « braquage » à la castraise, de table renversée à la parisienne ou de finish au pic des émotions comme ce fut le cas la semaine dernière, entre Biarritz et Bayonne. à l’aune d’une saison plus éprouvante que jamais, la parole revient aux plus forts avec ce quatuor de tête : à ceux qui comptent les plus gros effectifs, qui ont su jongler avec la menace Covid et même garder un zeste de fraîcheur en sus.

C’est le cas du Stade Rochelais, qui poursuit son ascension et marque les esprits autant que ses adversaires tatoués au fer rouge de leur domination physique. S’il fallait retenir une seule image de ce week-end de Top 14 -en dehors évidemment du KO de Romain Ntamack et de l’expulsion aussi inévitable qu’indispensable de Seuteni- c’est bien la démonstration rochelaise, face au Racing. Un pack assommant et une défense étouffante ont transformé les Ciel et Blanc en fétus de paille. Rien que ça.

Par-delà cette maîtrise et cette puissance, les Maritimes interpellent aujourd’hui par leur caractère. Battus un mois plus tôt en finale de leur première finale de Champions Cup, Skelton et compagnie ont digéré leur déception, évacué la frustration, chassé leurs doutes et développé un appétit aussi féroce que celui du Stade toulousain -son ultime adversaire- ou même des Bordelais qui avaient dû ravaler leurs ambitions l’an dernier… Une nouvelle dynamique semble désormais les porter.

S’il faut évidemment être gaillard pour enchaîner les performances au sortir de la fièvre européenne comme l’a fait Toulouse, il nous semble qu’il convient d’être encore plus fort pour rebondir, sans ciller, sur le prochain podium qui se présente. Toulouse et La Rochelle l’ont ainsi fait au cœur de ces nuits lilloises où le Top 14 est sorti avec chaleur de l’anonymat des huis clos.

Croisons d’ailleurs les doigts pour que la finale de vendredi puisse se jouer devant plus de 5000 personnes et que les deux Stades terminent leur long combat portés par une ferveur renforcée ; c’est qu’ils le méritent. Croisons encore plus les doigts pour que cette finale inédite soit à la hauteur des promesses affirmées tout au long de la saison. Pour un nouveau doublé Rouge et Noir ou pour une première chez les Rochelais. à chacun ses rêves…

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