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L'oscar de la semaine : Ramos, tel un ouvreur international

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    L'oscar de la semaine : Ramos, tel un ouvreur international Midi Olympique / Patrick Derewiany
Publié le Mis à jour
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Avec 15 points à 100 % au pied et une maîtrise stratégique épatante, Thomas Ramos a guidé les siens vers la victoire finale. Le numéro 10 de substitution a été à la hauteur de l'habituel titulaire du poste. Tout sauf un hasard.

Le Stade toulousain possède un numéro 10 international à la qualité technique remarquable et au mental imperturbable. Ça, tout le monde le sait depuis des années et l’éclosion d'un prodige tant attendu nommé Romain Ntamack. Vendredi soir, le club aux vingt et un Boucliers de Brennus s’est découvert un deuxième ouvreur de très haut niveau. Il l’a redécouvert, plus exactement.
Comme en 2019, Thomas Ramos s’est retrouvé au cœur du jeu de la lutte finale. « Si je dois jouer à l’ouverture, je ne serai pas dépaysé », avait prévenu l’intéressé depuis Lille, six jours plus tôt. « NTK » était annoncé forfait et lui présenté comme son successeur désigné

Deux ans après avoir pleinement assumé ce rôle contre Clermont, le polyvalent trois-quarts a régné sur les débats avec une maîtrise de tous les instants et une réussite presque insolente : un pécule de quinze points à son actif, un 100 % au pied, qu’il soit loin ou qu’il pleuve, un drop-goal posé comme à l’entraînement, des jeux d’occupation dosés au millimètre, une animation on ne peut plus propre et des dégagements bienheureux. Aux côtés de l’inégalable Antoine Dupont, homme à tout très bien faire, Thomas Ramos a livré une partition digne de son alter ego Romain Ntamack. Spontanément, tous ses partenaires l’ont salué à l’heure des hommages : « La charnière et la stratégie des leaders de jeu ont été assez incroyables », résumait Ugo Mola. « Au niveau de la gestion, il n’y a pas grand-chose à jeter, appuyait François Cros. Les demis ont réalisé un super boulot, ils ont bien trié les ballons et l’on a pris les points sans trop se fatiguer. Tout ça, ça influe sur l’état d’esprit de l’équipe adverse. » Surtout quand, en face, la charnière grince et dévisse.

« Il est juste incroyable »

Au Stade de France, Thomas Ramos a donc livré une « masterclass ». De celle qui vous consacre homme d’un match. Tout sauf une surprise pour ses compagnons de route. Car il reste un ouvreur de métier : il a été formé en 10 et y était aligné pour la dix-septième fois en professionnel vendredi ; car il possède des nerfs d’acier, comme l'attestent sa capacité à bonifier la pression et son rebond du printemps après une longue absence ; car son pied est d’or, enfin, avec en guise de preuve ses 92 % face aux perches cette saison. Pour tout ça, l’ancien Columérin appartient à une caste rare : « C’est dans ce genre de matchs hyper tendus que l’on voit les garçons intelligents et ceux qui peuvent techniquement répondre à toutes les situations, décrit joliment Clément Poitrenaud. Thomas a endossé le rôle avec brio. C’est un garçon qui a beaucoup de sang-froid quand ça compte. Il est juste incroyable : il a soulagé ses partenaires, a respecté la stratégie. Sa prestation du jour prouve que c’est un grand joueur. »

La suite a montré qu'il était aussi un grand monsieur. Au coup de sifflet final, le Mazamétain a rendu le maillot floqué du numéro 10 à Romain Ntamack. « En ce moment, je pense à Romain, il méritait de jouer cette finale », soufflait-il quelques minutes plus tôt. En le remplaçant avec tant de vista, il ne pouvait lui rendre de plus bel hommage. 

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