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Le retour de la « dépossession »

Par Nicolas ZANARDI
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Publié le Mis à jour
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Alors que le XV de France avait cherché à faire évoluer son jeu à partir de la mi-Tournoi, celui-ci devrait logiquement faire machine arrière, obligé par les circonstances à aller au plus simple et à renouer avec le jeu de dépossession qui a fait ses preuves en novembre…

Ce fut un des enseignements majeurs du dernier Tournoi des 6 Nations : la volonté du XV de France de franchir un cap dans son animation offensive à partir de la mi-Tournoi, en conservant davantage le ballon qu’en s’en « dépossédant » systématiquement, comme cela avait été le cas en novembre. Une évolution qui devait probablement autant à l’absence de Romain Ntamack et son remplacement par Matthieu Jalibert qu’à un arbitrage désireux de rééquilibrer la balance entre attaque et défense, qui avantageait jusqu’alors notoirement les défenseurs… « Pendant le dernier Tournoi ou lors des phases finales du Top 14, l’arbitrage s’appuyait sur ce principe des 3S : « speed, space and safety » (vitesse, espace et sécurité, N.D.L.R.). Sur la notion d’espace, on a pu constater comment les arbitres tenaient à distance les joueurs après touche ou après mêlée : dix mètres, vingt mètres, c’était très précis… Sur du jeu au pied, ils sanctionnaient des joueurs en mouvement même si ceux-ci sont loin de l’action. Tout ça impactait donc énormément notre façon de jouer » justifiait Galthié.

Galthié : « Une version 5 de notre jeu » 

Le problème ? Il est que miser sur la conservation du ballon requiert des repères collectifs dont ce groupe France, fort de 50 % de novices au niveau international, n’est évidemment pas pourvu. La preuve, durant le Tournoi, même le XV de France « premium » a connu des difficultés pour trouver un certain équilibre entre attaque et défense, ainsi qu’en a témoigné la période « post-Covid » et ces trois derniers matchs à 26 points encaissés de moyenne. De quoi conduire les Bleus, faute de temps et de mieux, à renouer avec le jeu de dépossession (plus facile et rapide à mettre en place) qui fit leur force lors de la dernière Nations Cup, notamment lorsqu’il s’agit d’intégrer à vitesse express des nouveaux joueurs pour disputer les deux dernières rencontres face à l’Italie et l’Angleterre.

Cette idée sera directrice en Australie, même si Fabien Galthié préférait apporter une certaine nuance. « Cette tournée sera une version 5 de notre jeu. Il y a une cohérence par rapport à nos débuts mais aujourd’hui, nous évoluons grâce à notre vécu et notre adaptation à l’arbitrage. Toutefois, on ne peut pas occulter que lors du dernier Tournoi, nous avons franchi 8 fois sur nos propres lancements, et 9 fois sur des circuits différents, entre dépossession (5 fois) et turnovers (4 fois). Dans le rugby international, il n’y a quasiment plus de franchissement sur les circuits dits « classiques ». Il faudra donc en tenir compte, en respectant notre credo de toujours se déposséder du ballon avant d’y être contraint par l’adversaire. »

Un credo servi par quatre principes fondamentaux sur lesquels Galthié ne souhaite pas transiger : « La défense, la discipline, le jeu au pied et l’énergie déployée au service de notre rugby. » Difficile d’être plus explicite concernant la stratégie à venir des Bleus, plus que jamais obligés par les circonstances d’aller au plus simple…

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