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La Ligue, un joyeux monde bipolaire

  • Le président de la LNR René Bouscatel voit trois opposants faire leur entrée au sein du Comité Directeur de la Ligue.
    Le président de la LNR René Bouscatel voit trois opposants faire leur entrée au sein du Comité Directeur de la Ligue. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Opinion

Si les élections à la présidence de la LNR de mars dernier avaient provoqué de vives tensions entre les différents protagonistes, René Bouscatel confortablement élu à la tête de l’institution après de multiples rebondissements, on espérait bien voir enterré le conflit larvé entre les deux mouvances se disputant le contrôle du rugby professionnel. Un peu crédule, on rêvait même de l’union sacrée au nom, comme ils disent, de l’intérêt supérieur du rugby français. Autant le dire tout de suite, c’est raté.
La LNR avait, depuis mars dernier, une nouvelle gouvernance.

Plus jeune, plus moderne pour les uns. Trop proche de la FFR pour les autres. Voilà les cartes rebattues après cette assemblée générale où l’opposition, menée par Pierre-Yves Revol (Castres), Jacky Lorenzetti (Racing 92) ou encore Vincent Merling (La Rochelle) a trusté trois des quatre fauteuils mis en jeu au Comité Directeur. Rares sont ceux qui avaient senti le coup venir. « Ils votent tous aux affinités personnelles, c’est totalement illisible », analysait un président à l’issue du scrutin. Un autre préférait ironiser sur « la grande famille du rugby » et ajoutait à propos du revirement spectaculaire : « Cela reste toujours fragile, au regard des accords de dernières minutes. » La veille de l’Assemblée Générale s’était tenue la réunion des présidents de club. Ah! si seulement les couloirs de l’hôtel Pullman de Bercy, à Paris, pouvaient parler et raconter les négociations des uns et des autres…

Avant la finale du Top 14, le président du Stade toulousain Didier Lacroix, interrogé sur ses relations avec Vincent Merling, candidat malheureux à la présidence de la LNR, avait vanté tous les mérites de ce dernier. Il avait aussi eu ces propos : « Je n’emploie pas les mots que vous entendez trop souvent comme « on est tous amis » ou, comme sur les demi-finales où tout le monde est à « Oui-Oui land ». » Ce dernier épisode vient confirmer un peu plus la rupture avec le monde d’avant. Non, ne nous leurrons pas, la gestion du rugby professionnel est gangrenée par des guerres d’egos et de pouvoir. Des luttes d’influences que l’on tente de planquer sous le tapis, au nom des sacro-saintes valeurs. Pourtant, jamais la LNR n’est apparue aussi scindée en deux camps.

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