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Anthony Jelonch en pleine lumière

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    Anthony Jelonch en pleine lumière
Publié le Mis à jour
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Souvent vu comme un simple soldat de l’ombre, Anthony Jelonch, promu capitaine pour cette tournée de tous les dangers, est en train de prendre une nouvelle dimension qui devrait s’intensifier avec son arrivée au stade toulousain et, dès ce mardi, pour le deuxième test face à l’australie.

Le rugby français a trouvé sa star : Antoine Dupont. Le demi de mêlée a été élu meilleur joueur du Tournoi des 6 Nations et il a été un des grands artisans du doublé toulousain. Un parcours qui ne lui permet pas d’être en Australie avec les Bleus. Et c’est son copain Anthony Jelonch qui prend la lumière, depuis l’autre bout du monde.

C’est une grande nouveauté pour le troisième ligne, qui a toujours avancé dans l’ombre de son pote de chambrée depuis le lycée agricole de Beaulieu-Lavacant, à côté d’Auch, où ils étaient pensionnaires. C’est aussi le demi de mêlée qui avait « négocié » l’arrivée des deux joueurs au centre de formation de Castres. Antoine Dupont a explosé depuis son arrivée à Toulouse, devenant titulaire chez les Bleus et forçant sa nature pour répondre aux attentes de son nouveau statut. Anthony Jelonch, qui va fêter ses 25 ans à la fin du mois, est en train de vivre la même trajectoire en héritant du capitanat de l’équipe de France pour cette tournée en Australie avant de rejoindre le Stade toulousain, club où les sollicitations sont plus importantes qu’à Castres.

Le demi de mêlée guidera encore le troisième ligne dans cette nouvelle vie. C’est en tout cas la certitude de Jérôme Jelonch, le papa d’Anthony, qui garde les pieds sur terre au moment d’évoquer l’ascension de son fils : « Il ne faut pas arriver trop vite, ne pas brûler les étapes. Anthony n’a jamais brûlé les étapes. Il n’a jamais été le premier, ni le prodige, mais il est toujours arrivé tranquillement. Quand on lui met la barre plus haut, souvent il passe au-dessus, même quand on ne l’attend pas. C’est sa particularité. Il ne va jamais dire qu’il va y arriver mais il le montre. »

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« Un leader ne peut pas sortir le dernier… »

Un papa qui sait mieux que personne que son fils n’est pas à la recherche des projecteurs qui suivent généralement le capitaine du XV de France : « Ce n’est pas une arrivée au capitanat qui s’est faite par un chemin habituel. Il arrive un peu plus de l’ombre mais je pense qu’un capitaine doit d’abord prouver ce qu’il est sur le terrain. Et, surtout, qu’il fasse avancer son équipe. à partir de ce moment-là, il devient crédible. Si on commence à parler avant de faire, on ne peut pas être crédible. Il veut d’abord prouver sur le terrain. Sur le premier match, je crois qu’il a démontré qu’il entourait bien ses copains, même si la fin a été cruelle. »

Ce capitanat ne doit pas changer l’homme et Jérôme Jelonch, qui échangeait avec son fils encore quelques heures avant sa grande première face aux Wallabies, est certain que ça ne sera pas le cas. Il lui répète, depuis ses premières années à l’école de rugby, de prendre exemple sur Jonny Wilkinson : « Il était au sommet de son art quand Anthony était tout petit. C’est le joueur que je préfère. C’est un exemple de réussite car il n’était pas fait pour jouer au rugby. Il n’était pas très grand, pas très costaud mais c’était un travailleur acharné, avec un mental exceptionnel. Il a certainement été le meilleur ouvreur de tous les temps car il a travaillé dur en étant discret. Il n’a jamais dit qu’il était bon. J’ai bercé Anthony dans cette philosophie. Il ne faut jamais dire que tu es bon et attendre que ça vienne des autres. C’est beaucoup plus joli. »

Anthony Jelonch entre donc dans la lumière en brillant dans les tâches de l’ombre. Celles qui forcent le respect de ses partenaires. « Il y est arrivé par son jeu, poursuit son papa. Il est devenu un leader sur le terrain et un leader ne peut pas sortir le dernier. Il faut qu’il se mette devant. Forcément, en passant devant, les médias viennent le chercher. » Et même si Anthony Jelonch n’avait jamais été nommé capitaine depuis sa dernière année en cadets, à Vic-Fezensac, cette tournée pourrait démontrer qu’il peut être crédible dans ce rôle. « Tout est allé vite avant son départ mais à son retour j’aurai le temps de lui dire : « Je vois que tu arrives à convaincre que tu peux être capitaine… Tu peux être un capitaine même si tout le monde a dit que tu ne pouvais pas l’être. » C’était avant de le voir à l’œuvre.

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