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Le grand Charles n’est plus seul

Par Emmanuel MASSICARD
  • Jelonch, Rebbadj et Ollivon.
    Jelonch, Rebbadj et Ollivon. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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L'édito du lundi par Emmanuel Massicard... Regardez bien. Aussi douloureuse soit-elle pour ce qu’elle suppose de faiblesse mais, hélas, d’une profonde évidence, la première défaite australe du XV de France en mode trop bleusaille pour être totalement compétitif ne nous a pas laissés totalement démunis sur le sable.

Par-delà l’évidence du gamin Villière qui sait tout faire, par-delà l’apport du Maousse Danty plus efficace sous la mitraille que dans un concours de beauté du geste, félicitons-nous de la confirmation Anthony Jelonch. Troisième ligne de haut vol et capitaine qui mériterait de ne plus être cantonné à la réserve.

Précipité, ce jugement qui ne saurait être définitif ? Peut-être bien, oui. Donnons donc du temps au Gersois, ancien Castrais et futur Toulousain. N’empêche, goûtons dès à présent ses promesses. Et permettez-moi de reconnaître ici les qualités d’un joueur avec lequel je n’ai pas toujours été tendre.

Ce Jelonch semble bel et bien taillé du bois gersois dont sont faits les Dupont, Alldritt et autres Bourgarit. Depuis quelques matchs, il a réglé la concurrence à l’aile et au centre de la troisième ligne. À tel point qu’il ne préfigure plus l’option par défaut qui lui collait à la peau. Et que l’on se frotte les mains à l’idée de le voir franchir un nouveau pallier, au cœur du gargantuesque collectif toulousain qu’il rejoindra cet été.

L’aubaine est là. Renforcée par la blessure du capitaine Charles Ollivon et son absence jusqu’à l’hiver prochain. Les infirmeries sont remplies d’indispensables, à tous les postes. Mais le forfait du Basque de Toulon vaut certainement plus cher sur le papier que de nombreuses autres. Parce qu’il est le premier choix du sélectionneur Galthié, et parce qu’il l’accompagne depuis le début de l’aventure avec la perspective d’incarner l’ambition tricolore en 2023.

La blessure d’Ollivon et l’ascension de Jelonch remettent certaines pendules à l’heure. Qui nous rappellent l’histoire du XV de France, constellée de capitaines qui n’ont jamais atteint les Mondiaux pour lesquels ils semblaient programmés. Souvenez-vous de Pelous (2003) ou Nallet et Papé, plus tard. De la résistance de Dusautoir (2015) placé sous le double feu des critiques et des doutes de Saint-André. Ou encore de la destitution ratée de Guirado (2019)…

Les quatre saisons entre deux Coupes du monde sont aussi longues pour le sélectionneur que pour son capitaine. Galthié et Ollivon n’y échapperont pas. Comme tant d’autres avant eux. Face aux aléas, revenons-y, la confirmation internationale du talent d’Anthony Jelonch est de fait une sacrée bonne nouvelle, valant presque aussi cher qu’un succès face aux Wallabies.

Les Bleus ne sont plus totalement orphelins d’Ollivon. Ni même de leur capitaine. Jelonch est passé par là pour nous rassurer. Et l’on se dit qu’avec Julien Marchand ou même François Cros, le XV de France ne manquera pas de leaders. Une bonne nouvelle, en attendant le retour du grand Charles. Et une aubaine sur le chemin du Mondial. Plus que deux ans…

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