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Saga Nevers - Plataret, un flanker bien accroché

Par Sébastien Chabard
  • Plataret, un flanker bien accroché
    Plataret, un flanker bien accroché Photo USON Nevers - Fabien Belloli
Publié le Mis à jour
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Arrivé sans bruit en 2018, le troisième ligne aile le Luka Plataret a réussi une saison fracassante et incarne le pari d’une jeunesse mise en confiance. Pas au point de s’emballer.

Sa quatrième saison à Nevers aura été la bonne. Vingt-cinq matchs, dont dix-neuf en tant que titulaire, près de 1 500 minutes de jeu et trois essais marqués, le tout à un poste de numéro 6 tenu depuis plusieurs saisons par le capitaine emblématique Hugues Bastide : la performance de Luka Plataret n’est pas passée inaperçue l’an passé. « Je me suis donné à fond. Le train ne passe peut-être qu’une fois, alors il faut le prendre », explique l’Ardéchois de 21 ans, avant de s’empresser de relativiser : « Mais rien n’est acquis. » Au bout du fil, son bonheur est palpable, comme son attachement à un club qu’il a démarché au culot à 18 ans, alors qu’il était en sports études à Montpellier depuis ses 14 ans : « J’étais un peu dans un trou, j’étais moins performant et j’avais besoin de me relancer. J’ai demandé à mon agent de contacter Nevers car c’est une équipe qui me plaisait, et c’est un club qui ressemble énormément à Aubenas, mon club formateur, avec un président qui pousse l’équipe, un esprit familial. Je suis venu passer des tests, et je suis tombé amoureux de ce club. » 

Dans les pas de son père

S’il n’a pas vu son père Xavier jouer en Top 16 à Narbonne, en deuxième ligne, Luka Plataret est « né avec un ballon de rugby entre les mains ». Depuis sa première licence à 5 ans à Aubenas, un seul but l’anime : placer ses pas dans les empreintes paternelles jusqu’au plus haut niveau. Un aiguillon naturel quand, après deux matchs de Pro D2 en début de saison 2019-2020, le staff neversois le renvoie chez les Espoirs parfaire sa formation. « Quand vous rêvez de quelque chose depuis tout petit et que vous n’en êtes pas loin, vous donnez tout, insiste-t-il. J’ai eu la chance d’avoir autour de moi des joueurs d’expérience sur lesquels j’ai pu prendre exemple. Et ma famille m’aide beaucoup, mes parents sont là pour me freiner un peu, pour que je reste les pieds sur terre Je me dis toujours : « Ce match peut être le dernier, alors donne-toi à fond. » » 

Défenseur infatigable, ce mordu de plaquage affine son profil de flanker gratteur, avec son 1,84 m qui détonne dans la pinède des gabarits contemporains : « J’ai travaillé énormément sur la défense, le secteur qui me plaît le plus. Je dois maintenant m’améliorer sur le volume offensif et la maturité. Il faut que je sois le plus complet possible. Je dois aussi travailler pour renforcer ma carapace afin de me protéger des chocs qui sont de plus en plus rudes. » 

Chaque lendemain de match, il est fidèle au rituel du débrief avec son père : « Il regarde tous mes matches, et il a ce regard sur le rugby qui est très important pour moi. Il me dit : « Tu me fais vivre une deuxième carrière. » » Qui s’annonce tout aussi belle. Luka Plataret ne regarde pas si loin. Depuis l’annonce du calendrier, le 7 juillet, il n’a plus qu’une date en tête, le 27 août, et un nom : « Vannes, Vannes, Vannes. » L’adversaire du premier match, au Pré-Fleuri : « On va être directement dedans. On doit marquer les esprits dès le début du championnat. » 

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