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Saga Aurillac - La balade de Jimmy Yobo

Par Jean-Marc Authier
  •  Le centre aurillacois a pris ses responsabilités lors de la fin de saison.
    Le centre aurillacois a pris ses responsabilités lors de la fin de saison. Icon Sport - Icon Sport
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Auteur d’une fin de saison remarquable, le centre aurillacois Jimmy Yobo espère que les lignes arrières seront plus décisives cette année.

Il est plutôt discret, mais a toujours le sourire aux lèvres. Fort de sa grosse dizaine d’années d’expérience maintenant au plus haut niveau, Jimmy Yobo est revenu au pays pour retrouver un temps de jeu qu’il n’avait plus en Top 14. Un retour aux sources délicat pour le centre-ailier qui, de plus, a dû prendre son mal en patience avant de retrouver la forme. Pas évident, d’autant plus que le public et les connaisseurs gardaient en mémoire l’audace, la vitesse et la témérité d’un môme de même pas 20 ans qui faisait la nique à tous les cadors de Pro D2.

International moins de 18 ans et moins de 20 ans, il tape dans l’œil du RC Toulon de Mourad Boudjellal qui l’engage pour trois ans en 2014. Un passage sur la Rade à s’aguerrir auprès des meilleurs du Top 14, et même du monde. En 2016, il passe par Oyonnax avant de signer au Stade français entre 2017 et 2019. Là aussi, du temps de jeu en mode alternatif. Pas assez pour se faire sa place. Le retour à Aurillac devient forcément une évidence, une bouffée d’oxygène, un besoin de retrouver le terrain, la forme même.

Des débuts difficiles car retrouver le rythme quand on a très peu joué sur les dernières années, ce n’est pas aussi simple. Que ce soit Thierry Peuchlestrade, André Bester ou Roméo Gontineac, c’est au cœur des lignes arrière que les coachs l’utilisent le plus. La paire de centres, le gros point noir depuis deux ans avec beaucoup de mal à composer le duo idéal, du moins pour les techniciens. Titillé sur sa forme, chahuté sur sa défense, Jimmy Yobo n’a jamais vacillé face aux critiques.

Prises de responsabilités

Mieux, il ne montre rien, répond à chaque sollicitation avec sincérité et un large sourire. C’est peut-être là le secret de Jimmy Yobo et ce qui lui a permis de faire une fin d’exercice incroyable. Une vraie métamorphose pour les spécialistes. Pourtant conscient « d’une belle fin de saison sur le plan personnel », pas question pour l’Aurillacois de se mettre en avant, mais plutôt de valoriser « la dynamique de l’équipe qui a joué aussi en ma faveur ». Peut-être, mais il ne faut pas oublier qu’à lui seul, sur quelques matchs, il a su couper les systèmes offensifs adverses.

Une fin de saison où l’on a enfin retrouvé un Jimmy Yobo cohérent, consistant et régulier dans la performance. Le centre aurillacois a pris ses responsabilités, exactement ce que l’on attendait de lui. Quand on sait que certains joueurs sont partis, ou ont arrêté, on attend de lui qu’il prenne le relais. Ce qui ne semble pas lui poser de problèmes, d’autant que sa carrière parle pour lui. À l’aube de ses 30 ans, en février prochain, il peut et doit faire le job.

Une prise de responsabilité individuelle pour faire grandir le collectif, Jimmy Yobo espère aussi que les jeunes ou les petits nouveaux se mettront au diapason et « que chacun crée sa propre histoire ». Le rendez-vous est pris. 

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