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Sella se souvient de la « der » en Australie

Par Arnaud Beurdeley
  • L’homme aux 111 sélections avec la tunique bleue était de ceux qui avaient remporté la dernière victoire sur le sol australien.
    L’homme aux 111 sélections avec la tunique bleue était de ceux qui avaient remporté la dernière victoire sur le sol australien. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Philippe Sella était de la dernière victoire française sur le sol australien en 1990. Il en garde un souvenir particulier... Et rêve de voir les Bleus remporter la série, samedi à Brisbane.

Un sourire taille XXL, des trémolos dans la voix, Philippe Sella était un homme heureux mardi, en fin de journée. L’homme aux 111 sélections avec la tunique bleue était de ceux qui avaient remporté la dernière victoire sur le sol australien. C’était en 1990, lors du troisième et dernier test d’une série de trois remportée par les Wallabies. « Quel bonheur de voir cette jeune équipe de France gagner en Australie, 31 ans après nous, s’est enthousiasmé l’ancien trois-quarts centre de légende. Ce bonheur, il est indescriptible. J’ai vibré devant ma télévision. On attendait ça depuis tellement longtemps. »

À l’évocation de ses dignes successeurs, Philippe Sella s’est réjoui du caractère affiché par un XV de France parti à l’autre bout du monde sans ses cadres. Il a aimé cette réaction d’orgueil, probablement née après la cruelle défaite subie lors du premier test. Il a apprécié la performance d’Anthony Jelonch, capitaine intérimaire mais émérite. Il a dégusté chacun des plaquages assénés avec férocité par la défense tricolore. « Ces garçons n’ont rien lâché, a-t-il dit. Sans doute avaient-ils été blessés par le scénario du premier match. » Et de se remémorer le contexte du succès acquis de haute lutte 31 ans plus tôt.

Un coup de poing du gauche

« En 1990, le dernier test avait été viril et très incorrect, sourit-il. Entre les deux équipes, il y avait un antécédent. Je me souviens de ces déclarations assez désobligeantes sur le rugby français de ce deuxième ligne australien passé par Brive, Peter Fitzsimons. Et tout ça s’est ressenti sur le terrain… »

Doux euphémisme. Déjà, lors du premier test-match perdu par les Bleus, Abdelatif Benazzi avait reçu un carton rouge pour avoir marché sur la tête de ce joueur. « Sur le premier test, nous étions tout de même passés très près de la victoire, sur le second très loin en raison d’un début de match complètement raté. Du coup, je vous laisse imaginer un peu la préparation concoctée par Jacques Fouroux. Une préparation comme il savait si bien les faire, quand c’était nécessaire. À la première étincelle, tout a explosé. » 

Il développe : « Je me souviens être venu au milieu de la bagarre, au départ, pour essayer de séparer les mecs. Et puis, à un moment donné, ne me demandez pas pourquoi, je me retrouve derrière ce fameux Fitzsimons et je lui décroche un coup de poing du gauche. » 

Verdict : K.O. technique, extinction des feux pour le Wallaby. « Je dois l’avouer : je n’en suis pas fier du tout. J’ai rentré la tête dans les épaules quand les images sont passées sur les écrans du stade, j’avais honte. Je méritais de prendre trois mois de suspension. Or, je n’ai même pas reçu un carton jaune. Mais bon, on avait remporté ce dernier test, à défaut de la série. » La différence se situe là. Les joueurs de Fabien Galthié ont l’opportunité de marquer encore un peu plus l’histoire.

Ce samedi, l’occasion s’offre à eux de sortir vainqueur d’une tournée en Australie, ce qui n’est plus arrivé depuis 1972. Et Sella de conclure : « Franchement, j’y crois. Why not ? »

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