Amateurs - Capbreton-Hossegor : l’humain au centre du projet landais

L’arrivée d’un nouveau manager ex-entraîneur des cadets tyrossais et qui s’était replié depuis deux ans sur un rôle d’observateur du microcosme landais, associée à une campagne très active de recrutement pour atteindre l’objectif fixé à 55 éléments seniors, n’autorise pas les gens du CHR à parler de continuité. Alors, saison de reconstruction ? Pas vraiment car les présidents Philippe Sardeluc, Éric Brethes et Jean-Claude Izabel ont réalisé depuis trois ans un excellent travail de consolidation.

Le bon terme, c’est le manager Frédéric Bedo Mendez qui l’a choisi : « Transition. » Comprenez par là que le CHR sait qu’il doit passer par cette saison post-Covid pour mieux s’installer ensuite dans son projet. En vérité, les prochains mois vont servir à la mise en place d’un plan dont le manager fait un préalable. Il se sait appuyé par un staff de personnes passionnées : Jeff Pouchin et Alex Mote, Romain Booklage, Thomas Debail en charge aussi de la défense et Sébastien Pérez responsable de la préparation physique, avec lesquelles le courant a parfaitement circulé.

Il sera d’abord question d’un état d’esprit sur lequel Bedo Mendez ne transigera pas : « Humainement nous voulons créer quelque chose de très fort. Nous voulons vivre une très belle année, avancer ensemble et ce sont les joueurs qui vont décider de leurs objectifs. Nous voulons qu’ils s’impliquent, ce sera leur décision et nous ferons tout pour les y emmener. »

Cadre de vie et cadre de jeu

Le très gros travail réalisé préalablement par l’équipe dirigeante est reconnu, mais l’heure serait venue d’apporter du nouveau dans les rouages du sportif, de repartir, en quelque sorte, sur des bases nouvelles. Cette évolution des mœurs et de l’état d’esprit passera par un net renforcement de l’effectif. « Nous avions un gros travail de recrutement à faire, concède Bedo Mendez, 45 joueurs ce n’était pas folichon. On a clos le recrutement en atteignant et dépassant l’objectif de 55 éléments. De nombreux joueurs voulaient venir, ils s’installent dans la région et le projet leur a plu. »

Des surprises sont encore à venir. Qualitativement le groupe offre des garanties qui devront être optimisées par l’état d’esprit que le club attend des acteurs. Quant à ceux qui s’interrogent sur la difficulté que pourrait rencontrer le manager en passant des cadets à des seniors dont on attend des performances, Frédéric Bedo Mendez apporte une réponse rassurante : « Il y a dix ans j’ai entraîné la première de Soustons en Honneur avec mon beau-frère. L’approche je la connais mais aujourd’hui, les cadets de 15/16 ans sont beaucoup plus difficiles à gérer que les adultes. Manager pour moi c’est nouveau mais on s’entraide, on procède les cinq ensemble en apportant chacun nos idées mais il est vrai que les responsabilités m’incombent. Le cadre de vie, je vais l’instaurer petit à petit, de ce côté-là, je suis en apprentissage. Pour le cadre de jeu, je leur donne des objectifs à atteindre pour ne pas brûler les étapes. Si l’encadrement n’est pas patient les joueurs ne le seront pas. »

Au service d’un collectif qui se veut très homogène et qui se refuse à n’appuyer que sur ses points forts, le CHR a engagé l’ex-Soustonnais Amidou Kone en charge de la relation avec les arbitres, la discipline et le suivi des blessés. Quand le club dit vouloir mettre entre les mains des joueurs tous les outils de la réussite, il le prouve.