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L'édito : Atout rugby

  • Didier Lacroix à la rencontre des abonnés du Midi Olympique et de la Dépêche du Midi
    Didier Lacroix à la rencontre des abonnés du Midi Olympique et de la Dépêche du Midi Midi Olympique - Manon Moreau
Publié le Mis à jour
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L'édito d'Emmanuel Massicard...

L’avantage avec les anciens joueurs, c’est qu’ils savent de quoi ils causent quand il est question de ballon. Non pas qu’ils voient toujours juste, forcément lucides, tous portés par une intelligence supérieure et capables de transmettre ce qu’ils ont à donner. Ou qu’ils soient tous d’accord entre eux, et nous avec. Mais, quand même…

Accessoirement, ils n’ont pas besoin de voler la Coupe à leurs joueurs en pleine troisième mi-temps de victoire pour en comprendre la véritable portée ou mesurer ce qu’un titre suppose d’engagement collectif ; et parfois de souffrances.

Surtout, ils nous ramènent souvent à une vérité implacable. Celle d’avoir à considérer le sport, quel qu’il soit, comme moteur principal de leurs activités. Et priorités. Le jeu avant tout. Avant le je. Avant le reste. Mardi tout au long de la matinée passée à la rencontre des abonnés de Midi Olympique et de La Dépêche du Midi, Didier Lacroix a martelé ces vérités, bonnes à dire et nécessaires à entendre. La (re) construction de son groupe, le talent unique des joueurs, la vision d’avenir pour le Stade et l’objectif 2023 pour les Bleus qu’il défendra toujours malgré le poids de la concurrence et des doublons. « Si nous sommes champions du monde, tout le monde sera tiré vers le haut. » C’est ici la fin des clivages, et l’expression de la méthode Lacroix.

Si tout n’est évidemment pas parfait chez lui, ni même tiré à quatre épingles ou servi par un discours policé, Didier Lacroix assume et incarne au quotidien les fondements qui ont remis le Stade sur les rails de la performance : l’histoire et la culture d’un club jamais rassasié de victoires ; son éducation et ses chemins vers la transmission ; enfin, un devoir de remise en question permanente.

Certains vont penser qu’avec sa chevelure peroxydée comme signature d’un éternel joueur adulescent, Didier Lacroix est hors sujet et qu’il déborde de ses obligations de patron du Stade toulousain. Ils oublient l’essentiel. Le président qui monte restera à jamais un joueur de rugby. Et il entretiendra jusqu’au bout du bout un lien privilégié avec ses pairs… Il n’est d’ailleurs pas anodin de le voir cet été faire le tour des obligations et des potes, Bouclier sur la banquette arrière, afin de partager avec tous photos et souvenirs d’un exploit sportif historique. Pendant ce temps, joueurs et staff profitent des vacances. Lui est toujours dans l’action. Et il capitalise.

Jusqu’où ? C’est à voir. L’homme qui a déjà tout gagné jure sa motivation totale et intacte. « Je suis l’homme d’un club et non d’une institution. Il y a beaucoup de choses à faire, à commencer par la consolidation de notre palmarès. » Certains l’imaginent pourtant ailleurs, d’ici quelques années : à la présidence de la Fédé ou de la Ligue. Il y aurait là une forme de logique, évidemment. Et surtout la promesse d’avoir à la tête du rugby français, une nouvelle génération de dirigeants. Celle des Lacroix et autres Lombard, pour ne citer qu’eux. Celle de joueurs à la culture « club », qui verront plus loin que les modèles existants. Pourvu qu’ils se lèvent.

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