Les filles se prennent aux Jeux

Par Baptiste BARBAT
  • Contrairement à 2016 à Rio, les filles de l’équipe de France de rugby à 7 ont défilé ce vendredi à Tokyo lors de la cérémonie d’ouverture des jeux Olympiques. Elles sont désormais pleinement focalisées sur leur tournoi qui débute ce jeudi.
    Contrairement à 2016 à Rio, les filles de l’équipe de France de rugby à 7 ont défilé ce vendredi à Tokyo lors de la cérémonie d’ouverture des jeux Olympiques. Elles sont désormais pleinement focalisées sur leur tournoi qui débute ce jeudi. Photos France Rugby - Photos France Rugby
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Vendredi, l’équipe de France de rugby à 7 féminine est entrée un peu plus dans ces Jeux avec la cérémonie d’ouverture. La centre Lina Guérin nous raconte cette parade vue de l’intérieur.

Ça y est, ouf, enfin : ces quelques mots ont fait le tour du globe dans la presse sportive et généraliste depuis vendredi. On les attendait, on les craignait, on s’inquiétait pour eux, mais les jeux Olympiques 2020 ont pu commencer ! « C’est un sentiment qu’on a tous ressenti en rentrant dans le stade, confirme Lina Guérin avec encore quelques étoiles dans les yeux. C’est l’image que je conserverai de la cérémonie, l’entrée dans le stade, la flamme olympique, les athlètes autour et se dire : cette fois-ci c’est lancé ! Rien ne peut nous arrêter. » La pandémie aura évidemment laissé son empreinte sur ces JO, un an après les dates initiales, les athlètes ont défilé masqués, dans une enceinte à huis clos. « Le huis clos on le ressent évidemment. Même s’il y a pas mal d’éléments visuels. Après, l’émotion prend rapidement le dessus. Être là ça se mérite, et on était toutes fières et heureuses d’être-là. » Et cette joie, toute la délégation française l’a communiquée. C’était une des plus enthousiastes, à l’image de son entrée dans le stade, avec son hyperactif porte-drapeau Samir Aït Saïd qui après avoir remis la bannière tricolore à l’autre porte-drapeau, la judokate Clarisse Agbegnenou, le gymnaste enchaînait par un salto arrière sans élan, avant de s’improviser chef d’orchestre d’une Marseillaise entonnée par un chœur d’athlètes. « Je ne sais pas si on était plus enthousiaste que les autres parce qu’on ne les a pas vu défiler. D’ailleurs on ne voit pas grand-chose. On nous a dit qu’elle était grandiose, mais on n’a pas vu la cérémonie. On est resté très longtemps dans le sous-sol du stade, à attendre notre tour, debout. En plus, en tant que prochain pays hôte, nous défilions en avant-derniers, juste avant le Japon. C’est donc une longue attente pour un court moment sur le terrain mais c’était très intense. Et pendant qu’on attendait, Samir a eu cette idée de faire un salto puis une Marseillaise. Un téléphone arabe qui a très bien fonctionné puisque le message est passé très vite et tout le monde s’est pris au jeu. »


Elles n’avaient pas pris part au défilé à Rio

 


Mis à part l’attente, tout est allé très vite car l’équipe de France, comme les quinzistes lors de la Coupe du monde 2019, et comme à chaque fois qu’une équipe française se rend au Japon, est basée à Fujiyoshida au pied du mont Fuji, qui grâce à l’ovalie, est devenu la plus française des villes asiatiques où de nombreux riverains arborent fièrement le drapeau tricolore ou des vêtements frappés du coq. Ainsi, le temps d’un soir, l’équipe de France à 7 féminine a rejoint l’œil du cyclone de ces jeux à Tokyo. « Nous avons pu faire un repérage du village olympique (qu’elles intègrent ce lundi N.D.L.R.) et de cette ambiance toujours particulière. On se croise peu avec les athlètes étrangers, la menace Covid reste présente. Mais on a échangé entre Français. Personnellement, j’ai pu parler avec Samir Aït Saïd, avec les filles du basket, avec des athlètes moins connus que j’avais déjà croisés à Rio. C’est drôle de voir les différences rien que sur la préparation. Nous sommes venus ici très tôt pour s’acclimater aux conditions, mais pour les sports de salle par exemple, les athlètes n’avaient pas ces problèmes-là, ils sont arrivés au dernier moment. Et puis après la cérémonie, tout le monde s’est séparé très rapidement, chacun dans son bus, tourné vers la compétition. » Si elle était présente aux JO 2016, cette soirée était une première pour Lina Guérin et ses partenaires. « Nous avions refusé de faire le défilé en 2016, car nous jouions le lendemain. Une décision que nous avions prise ensemble et que je ne regrette pas, car quand tu viens pour une médaille, il faut mettre toutes les chances de ton côté. D’ailleurs vendredi, certains qui ont également refusé de défiler, ont organisé une parade dans le village olympique. C’était vraiment sympa et c’est aussi ça la magie de l’olympisme. » Parmi celles qui n’ont pas pu défiler également, nous avons une pensée pour Joanna Grisez, blessée de dernière minute et Nassira Konde sa remplaçante. Espérons qu’à l’issue de la compétition (samedi) elles pourront ensuite défiler à la cérémonie de clôture, avec l’or autour du cou.

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