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Reprise : que vaut ce RCT ?

  • Les Varois sont déterminés à effacer l’échec de la saison dernière, terminée hors du top 6.
    Les Varois sont déterminés à effacer l’échec de la saison dernière, terminée hors du top 6. Icon Sport
Publié le Mis à jour
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De retour à l’entraînement depuis le 19 juillet dernier, les Toulonnais sont bien déterminés à effacer l’échec de la saison dernière. Tour d’horizon d’un club revanchard, qui part à la reconquête des phases finales de Top 14.

Le RCT n’a pas l’habitude de s’éterniser sur les saisons écoulées. Comme d’usage, le président varois Bernard Lemaître a convoqué le lundi 14 juin dernier une conférence de presse pour clôturer l’exercice 2020-2021 et annoncer les recrues à venir pour la saison suivante. Et on comprend pourquoi cette fois encore, les Toulonnais ont voulu tourner rapidement la page.

Une semaine plus tôt, ils avaient vu s’envoler leurs derniers espoirs de qualification d’une bien triste manière, avec une large défaite concédée à Pierre-Fabre contre des Castrais déchaînés (46-24). Une nouvelle déception pour le staff dirigé par Patrice Collazo qui, après trois ans de mandat, n’a pas encore réussi à envoyer le club toulonnais en phase finale.

Une vraie frustration pour un club qui, avec 32,5 millions d’euros, figurait la saison dernière à la quatrième place des plus gros budgets du Top 14. Un chiffre qui cache une montée en puissance progressive au cours de la dernière décennie, puisque le RC Toulon ne comptait que 19 millions de budget en 2012.

Dans ce contexte, on prend mieux la mesure de l’immense déception des Toulonnais. Car le RCT n’avait pas fait une mauvaise saison, loin s’en faut. Quasiment installés tout au long de la saison dans le premier tiers du championnat, les hommes de Charles Ollivon ont passé pas moins de 20 journées en position de qualifiables. Ils montèrent même sur le podium provisoire du championnat.

Malheureusement, ils ont craqué dans le sprint final en concédant trois défaites en quatre matchs. Une défaillance qui se relativise au vu des conditions dans lesquelles les Toulonnais ont terminé la saison entre la gestion de trois rencontres disputées en sept jours (Toulouse, Montpellier et Clermont entre le 8 et le 15 mai) et une hécatombe de blessures, notamment en deuxième ligne.

Lors de cette fameuse conférence de presse, le président Lemaître a fixé les objectifs à venir. Il a souhaité « une saison de qualité, avec ce qui constitue à ce jour l’essentiel, c’est à dire une qualification dans les six premiers, et si possible une place dans les quatre premiers pour avoir, si ce n’est une demi-finale, au moins un match de barrage à domicile. »

Un recrutement ciblé pour réduire la dépendance aux internationaux

Pour les atteindre, le RCT s’est armé. Déjà, il a prolongé ses cadres tels que Jean-Baptiste Gros, Florian Fresia, Sergio Parisse, Beka Gigashsvili, Brian Alainu’uese, Julien Ory, Louis Carbonel, Gabin Villière et Gervais Cordin. Ensuite, il s’est renforcé. Surtout au niveau de son pack avec le pilier anglais Kieran Brookes, le deuxième ligne fidjien Leone Nakarawa, son homologue irlandais d’origine sud-africaine Quinn Roux, le troisième ligne sud-africain Cornell du Preez, et le polyvalent deuxième-troisième ligne australien Lopeti Timani.

Derrière, le recrutement est majoritairement français avec les demis de mêlée Julien Blanc et Jules Danglot, l’ouvreur Mathieu Smaïli (retour de prêt), l’ailier Atila Septar, le champion Olympique à VII fidjien Jiuta Wainiqolo et les arrières Aymeric Luc et Thomas Salles.

Un recrutement pensé dans un seul but : réduire la dépendance de l’équipe à ses internationaux : « On va s’appuyer sur un socle de joueurs 100 % dédiés au club, et on considèrera le joueur international comme une plus-value quand il sera là. Je ne veux plus dépendre de ces joueurs », expliquait Patrice Collazo durant cette même conférence de presse.

Où en est Leone Nakarawa ?

Parmi les dix recrues, il en est une qui retient l’attention : le Fidjien Leone Nakarawa, de retour en France après deux saisons à Glasgow. Qu’est devenu celui qui fut élu meilleur joueur européen par l’EPCR en 2018 ? Il a effectué deux saisons en demi-teinte à Glasgow, où il n’a que peu joué (11 matchs toutes compétitions confondues, 6 titularisations). On l’a aperçu succintement en huitième de finale de Challenge contre Montpellier (6 minutes jouées).

Puis il y eut ce transfert à l’Ulster avorté : le 10 juin dernier, la province irlandaise publiait ceci : « Nous pouvons aujourd’hui confirmer qu’à la réception d’un rapport médical détaillé suite à un examen par le club ce week-end, Leone Nakarawa ne rejoindra plus l’Ulster Rugby pour la saison prochaine. Ce résultat est décevant à la fois pour le joueur et pour l’Ulster Rugby. Nous souhaitons à Leone le meilleur pour l’avenir. »

Que les supporters toulonnais se rassurent : le géant fidjien va bien. Très bien même, comme il l’a récemment montré avec les Fidji lors des deux défaites concédées face aux All Blacks en juillet dernier : 57 à 23 et 80 minutes jouées puis 60 à 13 et 70 minutes. Sa première sortie fut « nakarawesque » : 13 courses, 25 mètres gagnés, un franchissement et 11 plaquages.

Pas mal pour un deuxième ligne face à plus fort. La seconde fut à l’image de l’équipe, moins en vue en raison de la domination encore plus forte des Néo-zélandais. Avec Nakarawa et compagnie dans ses rangs, les RCT retrouvera t-il le chemin de la qualification ? Bernard Lemaître l’espère. Sinon, il faudra faire sans lui : « Il n’y aura pas d’autre saison comme ça. Je parle pour moi en particulier », avait prévenu le boss du RCT au mois de juin.

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