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Saga Béziers - L’équilibre au service des convictions

Par Rémy Rugiero
  • Les Biterrois ont repris l’entraînement dans des conditions plus idéales que la saison dernière. Les Héraultais veulent batailler pour décrocher une place dans les six qualifiables. Photo Midi Olympique — Patrick Derewiany
    Les Biterrois ont repris l’entraînement dans des conditions plus idéales que la saison dernière. Les Héraultais veulent batailler pour décrocher une place dans les six qualifiables. Photo Midi Olympique — Patrick Derewiany
Publié le Mis à jour
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Après une fin de championnat sans relief la saison précédente, les Biterrois désirent s’orienter vers d’autres destinées. Une nouvelle approche fut envisagée afin d’atteindre une certaine régularité et retrouver les phases finales comme en 2018.

Aux abords du Stade Raoul-Barrière, la chaleur cogne avec férocité, des bruits soulèvent l’apparente quiétude et viennent déchirer le cadre estival et reposant de la scène. L’intégralité du groupe héraultais s’active bruyamment sur l’intégralité du terrain, délaissant au loin le tumulte à pareille époque lors de l’épisode du rachat émirati avorté l’année dernière. Pierre Caillet, le patron du sportif a voulu d’emblée créer une atmosphère agréable, synonyme d’épanouissement auprès du groupe afin d’amorcer une nouvelle ère : "Nous avons voulu créer un état d’esprit. En relation avec notre territoire, notre ville et notre club. En générant de la cohésion, on essaye de mettre les garçons dans de bonnes dispositions à travers de multiples activités." Le souvenir d’un dernier exercice où l’ASBH a soufflé le chaud et le froid sans avoir démérité, il précise : "Sur certains passages, nous avons manqué de compétitivité et je crois que nous avons été un peu orphelins de ces instants où tu peux partager des moments forts avec le groupe." Une base de travail pour tenter de corriger le tir et embrayer vers d’autres considérations. Une harmonie à définir, en termes de recrutement, le choix de profils à fort potentiel et un staff ciselé dans le vif pour affirmer des croyances. Le coprésident Jean-Michel Vidal abonde dans ce sens : "Nous avons évalué un certain nombre de points, au total nous enregistrons onze départs. Nous avons ciblé certains postes et avons porté le budget de 6,2 millions d’euros à aujourd’hui environ 8 millions d’euros." Une aubaine à la vue de la crise sanitaire.

De l’expérience pour franchir un palier

De quoi autoriser quelques velléités face à la concurrence rodée du Pro D2. Le président du Directoire poursuit : "C’est un championnat excessivement difficile et long. On a étoffé le groupe dans ce sens. David Aucagne a reconnu aussi que son discours ne passait plus trop. Pierre Caillet provient du centre de formation, il connaît la plupart des jeunes, c’est un élément important pour construire sur la durée. On l’a suivi dans le choix du staff et nous avons validé l’intégralité de son recrutement." Et si quelques défections furent à déplorer, les nouveaux arrivants, la plupart ayant une expérience de l’étage supérieur, pourraient contribuer, au groupe de grandir tout en respectant une certaine culture du jeu d’avant en Biterre. Pierre Caillet explique sa vision : "La base du projet, c’est le caractère qu’un garçon peut apporter, s’il correspond à certaines valeurs que nous voulons appliquer. La conquête est primordiale, surtout à Béziers. On va tendre vers un jeu plus direct, plus simple, en essayant par la suite d’offrir des espaces pour que l’on puisse s’exprimer vers les extérieurs." Le club régresse malgré tout depuis quelques saisons et cette qualification en phases finales en 2018 (barrage perdu face à Mont-de-Marsan, N.D.L.R). Le contexte est-il redevenu plus favorable au bord de l’Orb malgré les trois points retirés provisoirement par la DNACG avant le début des hostilités, Jean-Michel Vidal aborde le sujet : "Nous n’étions pas très loin de la sixième place en mars dernier. Il est hors de question de ne pas se fixer comme objectif d’y retourner. Je crois en ce groupe et nous serions déçus si nous n’y parvenions pas même si la compétition sera rude." Si l’appétit vient en mangeant, la convoitise de lendemains meilleurs est espérée, les Héraultais briguent les hautes sphères, mais par étapes comme le concède Pierre Caillet : "Bien sûr qu’il y a des envies, nous ferons le point sur les 10 premiers matchs. Et on affinera au fur et à mesure pour savoir si on peut rêver à quoi que ce soit." Un rythme à trouver pour embrasser les premiers rôles. Sans trahir ces fameuses convictions si chères au club couronné de onze Brennus.

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