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Saga La Rochelle - Un ogre rochelais bicéphale

Par Romain ASSELIN
  • Le club maritime a annoncé une nouvelle direction sportive à "deux têtes", avec Robert Mohr en tant que directeur sportif et Ronan O’Gara au poste de manager. Photos Icon Sport
    Le club maritime a annoncé une nouvelle direction sportive à "deux têtes", avec Robert Mohr en tant que directeur sportif et Ronan O’Gara au poste de manager. Photos Icon Sport Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Passé près, la saison passée, de soulever le premier trophée majeur de son histoire, La Rochelle profite de l’intersaison pour repenser son organisation. Dans sa quête de titre, Ronan O’Gara, promu manager, est aussi épaulé par de nouveaux visages.

"On n’est pas encore payé mais ça va arriver. Je vous garantis que ça va arriver !" Les ultimes mots du capitaine Romain Sazy, prononcés à son vestiaire à l’issue de la dernière finale du Top 14 perdue face au Stade toulousain (18-8) et récemment dévoilés dans un reportage réalisé par le Stade rochelais, résonnent sans doute encore dans toutes les têtes maritimes. Bientôt un mois et demi après la désillusion du Stade de France, la quasi-totalité de l’effectif est désormais remonté sur le ring d’entraînement avec l’objectif, lointain mais certain, de laver l’affront. Ou plutôt le double affront. Car le court revers, un mois plus tôt, face au même Toulouse, en finale de Champions Cup, est venu aussi quelque peu ternir une saison en tout point historique. L’une des plus cruelles, quelque part, au final. Mais sans aucun doute la plus belle de toute, en 123 années d’existence du club maritime. Seul un titre, désormais, pourrait la reléguer, un poil, dans la hiérarchie. C’est évidemment tout l’objectif.

Pendant la trêve estivale, et les vacances de ses soldats, l’institution, a fait sa révolution. Sur le papier, le changement de grade de Robert Mohr, passé de responsable du développement à directeur sportif, peut paraître relativement anodin. Mais pour l’ancien deuxième ligne, dorénavant pilote du projet sportif global du club, et en particulier du recrutement et de la formation, cette évolution revêt une importance capitale pour permettre à La Rochelle de progressivement gommer ce qui la sépare encore du graal. Plutôt que d’endosser des prérogatives autrefois allouées à l’ex-patron Jono Gibbes, parti à Clermont, le fraîchement promu manager Ronan O’Gara est ainsi exclusivement impliqué sur le rendement de l’équipe première. "On s’est inspiré de l’évolution dans les clubs de football où ces deux postes sont souvent dissociés, pour être plus efficace sur la transversalité de toutes les unités sportives, des pros jusqu’à la formation, souligne Robert Mohr. La compétence clé de Ronan, c’est de mener les hommes, d’être sur le terrain et de tirer le meilleur des joueurs et du staff. C’est impossible de veiller en même temps sur le projet sportif et de le faire évoluer." D’où cette nouvelle direction sportive "à deux têtes", comme l’a qualifiée le club, vendredi, au moment d’officialiser le remaniement du staff. Un staff délesté de Grégory Patat, pourtant engagé jusqu’en 2022, faute d’accord sur le nouvel organigramme sportif.

Ryan et Steenkamp en renforts de luxe

Sans surprise, le successeur du Gersois auprès des avants se nomme Donnacha Ryan, 37 ans, ancien coéquipier d’O’Gara au Munster. Sa carrière de joueur tout juste terminée, l’international irlandais (47 sélections) a bondi sur l’occasion. "C’est vraiment LA personne que Ronan avait envie d’intégrer. Ils ont échangé énormément sur le rugby, sur ce qu’ils ont envie de faire depuis longtemps", appuie le directeur sportif. Ryan travaillera en binôme avec Romain Carmignani, tandis que Sébastien Boboul conforte son poste auprès des trois-quarts. Cette saison, c’est le second nouveau venu, Gurthrö Steenkamp, qui fera la navette entre pro et espoirs. L’ancien pilier springbok (53 sélections), champion du monde en 2007 et vainqueur du Brennus en 2012, est affecté à la mêlée de l’équipe première. Un pack sublimé, la saison passée, par Davit Zirakashvili, alors "simple" consultant. Quid de l’effectif dans tout ça ? Dix départs, six arrivées. Robert Mohr se dit "très satisfait" du renfort : "L’année dernière, on avait ciblé le recrutement sur des joueurs avec un palmarès international, pour inculquer la culture de la gagne au groupe. Cette année, on surtout pris des joueurs qui ont encore énormément de potentiel à exploiter. Je suis sûr qu’ils vont tout donner pour être performants et renforcer l’équipe."

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