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Saga Bayonne - Mission remontée immédiate !

Par Edmond Lataillade
  • Le groupe bayonnais se retrouve après avoir largement battu Soyaux-Angoulême, lors du premier match amical. Les Basques doivent encore digérer l’immense déception du match d’accession.
    Le groupe bayonnais se retrouve après avoir largement battu Soyaux-Angoulême, lors du premier match amical. Les Basques doivent encore digérer l’immense déception du match d’accession. Photo Pablo Ordas - Midi Olympique
Publié le Mis à jour
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Après une saison cruelle, malheureuse, Bayonne n’a pas changé de cap. Stabilité dans ses structures, son effectif, son staff. Le Top 14 est toujours dans le viseur malgré les vicissitudes de la division que les basques connaissent bien.

L’Aviron bayonnais portait une pancarte dans le dos la saison dernière. Le « petit » chez qui et face à qui il fallait prendre des points. Aujourd’hui, il en aura une autre. Sauf qu’en changeant de division, il aura à assumer le rôle du « gros », craint déjà par tous les clubs de Pro D2 si l’on en croit les échos qui parviennent sur les bords de la Nive.

Si le discours juste après l’access match à Biarritz avait été offensif en faisant référence à une remontée immédiate, l’objectif reste le même. « On ne peut pas se cacher quand on annonce les chiffres et le projet, pose Philippe Tayeb. On n’est pas prétentieux mais ambitieux. On assume ce nouveau statut. Quand on est arrivés, il y a trois ans, on n’avait pas trop de vision. On est montés dès la première année pour redescendre la troisième. Aujourd’hui, on a construit notre effectif au niveau de nos ambitions. Le club est sur la bonne voie. »

De son côté, Yannick Bru, pragmatique, avertit déjà : « On parle beaucoup de Top 14 mais on joue en Pro D2… L’important est de se préparer à y être compétitif. Si les joueurs pensent que mettre le maillot de Bayonne va permettre de retrouver le Top 14, ça ne fonctionnera pas. »

Néanmoins, Bayonne s’est donné les moyens de jouer les premiers rôles de la division. En tablant d’abord sur la stabilité. À tous les niveaux. Sportif et structurel. « Le staff est maintenu dans son ensemble, précise le président, sauf une personne (N.D.L.R. : Rémy Ladauge a été remplacé par Jeff Dubois, consultant). Chez les joueurs, on ne note que trois départs, Luc, Ducat et Nixon qui est retourné en Angleterre auprès de sa famille. Nous avons huit recrues, Talakai, Marchois, Cassiem, Venter, David, Toeava, Jacquelain, Maqala. L’objectif est de retrouver l’élite après une saison correcte avec dix victoires. Mais surtout, le projet va continuer comme prévu. »

Un salary cap doublé dans trois ans

Il s’agit du centre de formation, l’AB Campus, qui sera achevé en juin 2022 et du stade qui entre dans sa deuxième phase. Après la nouvelle tribune entièrement reconstruite, la nouvelle pelouse hybride rapprochée de la tribune d’honneur et l’éclairage, la tribune derrière les poteaux qui abritera vestiaires, salle de presse, locaux médicaux, espace réceptif, sera livrée aussi en juin 2022. Le stade serait prêt… pour le retour en Top 14.

Cela est une autre histoire. Mais le challenge est dans toutes les têtes du club. Déjà dans le montage du budget qui va se situer à 14,5 millions d’euros. Le premier de la Pro D2. « Il ne garantit pas la performance sportive, explique Philippe Tayeb, mais il donne les moyens pour bien travailler. Notre désillusion nous a permis de toucher les limites budgétaires de notre club dans le Top 14. On bâtit ce nouveau budget en espérant en 2022-23, retrouver l’élite. Ce nouveau stade générera des ressources supplémentaires pour le sportif et pour construire une réelle économie autour du club. Il permettra également d’élaborer un vrai budget de Top 14 avec l’exploitation des jours de matchs et entre 10 et 15 nouvelles dates dédiées à des concerts, festivités, galas, fêtes de Bayonne. Il faudra arriver les saisons prochaines avec un budget qui correspond aux attentes du Top 14. Ce n’est pas un signe de garantie mais un atout supplémentaire pour maintenir le club dans l’élite. On aura, là, un budget qui correspond au minimum à un budget de Top 14. » 

Budget ne veut pas dire masse salariale. Elle sera, cette saison de 4,6 millions d’euros. La première encore de la division. Yannick Bru précise : « Cette masse salariale est très compétitive pour rester en phase avec les objectifs de performance. Elle correspond à ce que nous avions demandé avec l’ensemble du staff. » Et Philippe Tayeb d’ajouter : « D’ici trois ans, le Salary Cap se montera à 10 millions. On essaiera de s’en rapprocher et d’arriver à 9. »

Les chiffres sont une chose, le terrain, une autre. Yannick Bru prévient encore : « Notre challenge sera de rentrer dans une logique de performance, de jeu, de progression de notre effectif qui a montré certaines faiblesses en fin de saison dernière, pour ambitionner de faire partie des meilleures équipes. S’il suffisait de présenter un budget pour remporter le Brennus, certains clubs l’auraient fait depuis longtemps. Ce serait une grosse erreur de tomber dans ce panneau mais c’est évident, on aura les moyens pour réaliser cette performance. » 

Avec un effectif stabilisé à 90% dont 19 joueurs sur 44 formés au club ou sur le territoire, l’un des fondements du projet sportif, Bayonne se met sur le chemin du rachat. Philipe Tayeb veut, à travers une belle saison, demander pardon aux supporters. « Chaque victoire représente un petit pardon. Le grand pardon sera pour le retour dans l’élite. » 

Il est déjà en partie disculpé. Le club compte, à ce jour, 3800 abonnés sans les partenaires pour parvenir à 4000. Encore un record en Pro D2 et sûrement un bon classement tous clubs pros confondus…

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