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Saga Stade français - Ça balance pas mal, à Paris

Par Marc DUZAN
  • Dernières instructions, derniers réglages pour les joueurs parisiens attentifs au discours de leur entraîneur en chef Gonzalo Quesada.
    Dernières instructions, derniers réglages pour les joueurs parisiens attentifs au discours de leur entraîneur en chef Gonzalo Quesada. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Après avoir allégé une masse salariale au bord de l’explosion, le Stade français a procédé à un recrutement pertinent et semble désormais prêt à repartir à l’assaut.

Le Stade français, revenu d’entre les morts au printemps dernier, est-il déjà prêt à jouer sur deux tableaux ? En clair, les Soldats roses ont-ils la profondeur d’effectif nécessaire pour survivre dans un même temps à la Champions Cup, une compétition qu’ils n’ont pas disputée depuis cinq ans, et au Top 14 ? Difficile à dire mais ces derniers mois, et sans y paraître, le club de la capitale a bel et bien entrepris des réformes, pour ne pas dire un ambitieux ravalement de façade, afin de redevenir d’ici peu l’ogre qu’il fut du temps de la présidence de Max Guazzini, au début des années 2000.

Afin de se donner une marge de manœuvre suffisante en termes de recrutement, les dirigeants parisiens ont donc considérablement allégé leur masse salariale, se séparant de façon concomitante de leurs deux plus gros salaires, le trois-quarts centre international Gaël Fickou et le capitaine des Pumas, Pablo Matera.

D’autres, tels Stéphane Clément, Steve Mavinga, Sami Mavinga, Gerbrandt Grobler ou encore Luke Tagi ont également quitté la Porte d’Auteuil, laissant la place à des joueurs possédant une cote équivalente mais clairement moins chers : comprenez par là que le problème, au Stade français, fut trop longtemps d’avoir surpayé (le plus souvent par méconnaissance totale du marché) des joueurs de moyen calibre, une politique brutalement abandonnée à l’arrivée au club de Thomas Lombard et Gonzalo Quesada.

« Gonza » a construit son vestiaire

À l’été 2021, les dirigeants parisiens ont opté pour un recrutement intelligent, ciblé et qui portera nécessairement ses fruits : Clément Castets est l’un des meilleurs « gauchers » du championnat et, après avoir été barré des années par Cyril Baille, a un solide désir de revanche ; Nemo Roelofse, familier des joutes du rugby français, ne débarque pas de nulle part ou en terre inconnue, tout comme l’ancien Agenais Romain Briatte, déjà catalogué comme « bon joueur de Top 14 ».

Au vrai, le seul pari des Soldats roses consiste aujourd’hui dans la signature du « septiste » Harry Glover : à son sujet, si les récents exemples de Gabin Villière ou Jean-Pascal Barraque font penser que les reconversions des spécialistes du circuit à VII peuvent être « bankable », comme on dit outre-Manche, on a aussi à l’esprit quelques vrais fiascos concernant les transferts de supposées stars à VII.

Enfin, la récente arrivée de Ngani Laumape du côté de Jean-Bouin a permis de repositionner Paris sur le premier plan médiatique et de momentanément oblitérer les départs successifs de Gaël Fickou et de Jonathan Danty : Laumape, dont la dernière sélection chez les All Blacks remonte à l’été dernier, n’a que 28 ans, n’est pas un mercenaire en préretraite et offrira au Stade français une force de percussion nouvelle, au centre du terrain.

En arrachant au printemps dernier, dans les circonstances que l’on connaît aujourd’hui, son ticket pour les quarts de finale du championnat, le Stade français a partiellement rempli une partie des objectifs qu’avait fixés le docteur Wild à l’arrivée de Gonzalo Quesada dans la capitale.

Après avoir largement dégrossi son vestiaire, le manager argentin est désormais doté d’un effectif qu’il a construit dans sa globalité et, aujourd’hui dépourvu de vent contraire, aura nécessairement plus de résultats que la saison dernière, à l’époque où il devait composer avec l’héritage de Heyneke Meyer, parti non sans fracas. Alors, le Top 14 doit-il déjà craindre le retour en force du grand Paris ? Dans le seizième arrondissement, on y croit en tout cas dur comme fer…

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