Abonnés

Saga Stade français - Laumape pour muscler tout ça

Par Marc DUZAN
  • Le All Black Ngani Laumape s’apprête à former avec le magicien Waisea une paire de centres en tout point magnifique.
    Le All Black Ngani Laumape s’apprête à former avec le magicien Waisea une paire de centres en tout point magnifique. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
Partager :

Ici, on passe en revue l'effectif parisien pour la saison à venir.

Arrières > Kylan Hamdaoui fut moins percutant la saison dernière qu’il ne le fut à son arrivée dans la capitale, au printemps 2018. Très bon relanceur, précieux sous les ballons hauts et doté d’un jeu au pied pertinent, il reste néanmoins le titulaire indiscutable au poste d’arrière, du côté de la Porte d’Auteuil. Un temps pressenti pour intégrer le giron tricolore, il s’est depuis fait dépasser dans l’esprit de Laurent Labit et Fabien Galthié par Melwyn Jaminet et Brice Dulin. Peut-il se relancer ces prochains mois ? S’il souhaite accrocher le wagon de France 2023, c’est maintenant ou jamais… À ses côtés, le Tonguien Telusa Veainu a fait l’an passé une très bonne impression, que ce soit au fond du terrain ou sur l’aile. Agressif, rapide, puissant, l’international tonguien est une vraie plus-value dans l’effectif de Gonzalo Quesada.

Ailiers > Ici, les titulaires se nomment Lester Etien et Sefa Naivalu. Le premier nommé, doté d’un bon instinct de finisseur, a tapé dans l’œil du staff tricolore voici quelques mois : formé à Massy et révélé à Paris, Etien est un ailier dur sur l’homme, très propre en défense, adroit et ne passant que très rarement à côté de ses matchs. Confirmera-t-il cette saison ? C’est une certitude, tant l’enfant de Créteil est potentiellement l’un des meilleurs joueurs à son poste en France. De l’autre côté, le Wallaby Sefa Naivalu est un vrai puncheur et électrisera cette année encore la ligne d’attaque du Stade français. Telusa Veainu peut aussi occuper le poste et ici, Adrien Lapègue n’a que rarement déçu. Le jeune Paul Champ, formé à Franconville et international avec les moins de 20 ans français, aura du temps de jeu. Quant à Harry Glover, star du circuit international à VII (lire ci-contre), il devrait avoir un impact sur la ligne d’attaque parisienne.

Centres > C’est l’embouteillage au milieu du terrain. Le Néo-Zélandais Ngani Laumape, barré chez les All Blacks par Jack Goodhue dans le rôle du rouleau-compresseur, a décidé de quitter son pays natal et débarque en Top 14 avec le statut de « star internationale ». Plus percutant qu’aucun autre de ses contemporains dès lors qu’il se décide à attaquer une ligne, il s’apprête à former avec le magicien Waisea une paire de centres en tout point magnifique. Pour l’instant, le club de la capitale ne pleure donc ni le départ de Gaël Fickou, ni celui de Jonathan Danty, deux éléments essentiels des précédentes saisons. Derrière Laumape et Waisea, on retrouvera l’espoir Julien Delbouis, freiné l’an passé par une lourde blessure au genou mais toujours très apprécié du côté du stade Jean-Bouin. Enfin, le solide tonguien Atunaisa Manu et l’ancien Biarrot Alex Arrate auront également leur chance.

Ouvreurs > À ce poste, Gonzalo Quesada va-t-il poursuivre ce qu’il avait entrepris l’an passé ? Au fil des semaines, l’ancien joueur d’Aurillac Joris Segonds avait donc poussé l’international argentin Nicolas Sanchez sur le banc de touche et, qu’on le veuille ou non, ce chamboulement fut des plus logiques : ces derniers mois, Segonds avait prouvé qu’au-delà d’un monumental coup de pompe, il savait aussi animer le jeu d’une équipe et, s’il ne sera jamais un génie balle en mains, il a souvent porté le Stade français sur ses épaules et fut à ce point efficace qu’il se vit offrir une participation à la dernière tournée du XV de France, en Australie, sans toutefois décrocher une cap. Son éclosion va-t-elle pousser Nicolas Sanchez à se faire davantage violence pour reprendre sa place ? On verra bien. Toujours est-il qu’à ce poste, le jeune Léo Barré attend son heure avec impatience…

Demis de mêlée > L’homme s’étant imposé derrière le paquet d’avants parisien n’est autre que le Sud-Africain James Hall : rapide et doté d’un jeu au pied intéressant, l’ancien joueur d’Oyonnax forme avec Joris Segonds une charnière plutôt solide. Derrière lui, l’international canadien William Percillier aura un jour sa chance et le Breton Arthur Coville retrouvera peut-être le punch de ses débuts chez les pros. Malgré tout, on ne peut s’empêcher de penser qu’il manque à Paris un demi de mêlée de stature internationale, depuis le départ à la retraite de Julien Dupuy, en 2017…

Numéros 8 > En substance, le meilleur numéro 8 du Stade français n’est autre que le phénoménal Sekou Macalou, l’un des joueurs les plus spectaculaires du championnat français. Malgré tout, l’ancien Massicois ne sort pas d’une saison délirante et tarde à se montrer constant dans ses performances. Sera-t-il un jour la bombe annoncée à ses débuts avec les pros ? Excellente question, que se pose aussi Fabien Galthié… Aux côtés de Sekou Macalou, on retrouvera l’ancien agenais Romain Briatte, un honnête potentiel du Top 14. L’Australien Tala Gray, moins fort sous Quesada qu’il ne l’était sous Meyer, doit monter le curseur. Enfin, l’ancien Grenoblois Loïc Godener a rendu de fiers services l’an passé et, sans être un monstre, reste un numéro 8 intéressant dans le défi physique.

Troisième ligne aile > À ce poste, le Puma Marcos Kremer a la côte et fut probablement le meilleur Parisien, la saison dernière. Agressif en défense, courageux dans le combat collectif et capable d’évoluer aussi en deuxième ligne, Kremer est un bœuf et aura une nouvelle fois un rôle essentiel dans le système de Gonzalo Quesada. De l’autre côté de la troisième ligne, Antoine Burban est très important pour le Stade français dans ce profil de gratteur-récupérateur. Derrière ces deux hommes, Ryan Chapuis et Charlie Francoz auront leur mot à dire. Macalou peut également occuper le poste.

Deuxième ligne > Alors ? Qui de Pierre-Henri Azagoh ou de Yoann Maestri sera le titulaire à droite de la mêlée parisienne ? Yoann Maestri a pour lui l’expérience mais il sort d’une saison moyennasse avec Paris et dans un même temps, le néo-international Azagoh a prouvé qu’il avait du potentiel : très remuant, bon en défense et précieux en touche, l’ancien Massicois a enfin démontré aux dirigeants parisiens qu’ils ne s’étaient pas trompés en le faisant signer au printemps 2019. Paul Gabrillagues et Matthieu De Giovanni, les plus gros combattants du paquet d’avants, alterneront au poste de numéro 4. Francoz, de retour de prêt à Aurillac, aura son mot à dire. On sait en revanche peu de choses au sujet du jeune Sud-Africain John Van der Mescht, tout juste débarqué des Sharks.

Piliers > Paul Alo-Emile, le meilleur pilier droit du championnat, reste le capitaine et l’élément incontournable de la mêlée parisienne, très performante la saison dernière. Retrouvera-t-il à ses côtés son jeune frère Moses Alo-Emile ? Ce dernier, en concurrence avec le ressuscité Vasil Kakovin et le tonique Quentin Béthune, a prouvé l’an passé avoir des qualités. Une fois qu’il sera rétabli de sa blessure à un genou, le Toulousain Clément Castets devrait toutefois doubler tout le monde à gauche de la mêlée rose. Pour la première fois depuis fort longtemps, Paul Alo-Emile sera soumis à rude concurrence puisque Nemo Roelofse, l’un des meilleurs droitiers du Pro D2, débarque de Nevers avec l’ambition de tout renverser. L’international géorgien Giorgi Melikidze, jeune et talentueux, complète la liste.

Talonneurs > Le numéro 1 n’est autre que le Wallaby Tolu Latu. À condition qu’il ait enfin une hygiène de vie irréprochable, l’international australien est l’un des meilleurs spécialistes au poste, en France. Ses doublures Lucas Da Silva et Laurent Panis, eux, n’ont que rarement déçu sous le maillot parisien.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?