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Oyonnax, pacte tenu

Par Nicolas ZANARDI
  • L’ailier Darren Sweetnam résiste au plaquage et c’est tout Oyonnax qui s’extirpe du piège grenoblois.
    L’ailier Darren Sweetnam résiste au plaquage et c’est tout Oyonnax qui s’extirpe du piège grenoblois. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Désireux de se reprendre après un match amical inabouti et 12 ans de disette en Isère, les Oyomen ont tenu leur parole à la grâce d’un plan de jeu défensif sans fioritures.

Douze ans. Douze ans qu’Oyonnax ne l’avait plus emporté à Grenoble, en 2009 du côté de Ledsdiguières, alors que le stade des Alpes venait tout juste de sortir de terre. Une malédiction que les Haut-Bugistes se sont avancés bien déterminés à briser, vexés par un dernier match de préparation particulièrement inabouti (23-23) disputé une semaine plus tôt sur leur pelouse de Charles-Mathon. « C’était un pacte qu’on avait passé : on voulait gagner ici, assurait le nouveau capitaine Tommy Raynaud. Pour un joueur comme moi, Grenoble, c’est 80 % de mauvais souvenirs, des matchs où on se fait trop souvent secouer physiquement. Le match de préparation que nous avions disputé une semaine plus tôt a, à ce titre, été un mal pour un bien pour nous. Je ne sais pas si on pouvait faire pire. Cela nous a rappelé l’essentiel : même si les deux villes sont un peu éloignées, un match contre Grenoble reste un derby régional et ce genre de match passe avant tout par de l’agressivité. » Un constat qui a conduit les Oyomen à adopter leur plan de jeu préférentiel, sans fioritures et axé sur une grosse défense face à une équipe obligée de faire le jeu devant ses propres supporters. « Le match amical nous a bien servi, car les Grenoblois ont changé leur jeu (lire ci-dessous), et nous savions un peu mieux où les agresser, livrait le manager Joe El Abd. En outre, nous n’avons toujours pas digéré la faible qualité de notre défense la saison dernière, et un de nos axes de travail cette saison est de corriger cela. La mentalité qu’on essaié d’insuffler, c’est qu’il ne faut jamais accepter de subir, même de dix centimètres. Pendant une heure, on a respecté cela à la lettre. »

La parole à la défense

En gros ? Les Oyomen se sont appliqués à coller des carreaux qui ont empêché les Grenoblois de trouver de la continuité, soit en leur faisant directement échapper les ballons, soit en les contestant au sol. Une manne qui a permis aux Haut-Bugistes de ressortir sans frais de leur camp, leurs rares incursions étant récompensées par des pénalités punissant l’indiscipline adverse à coups de pénalités signées Le Bourhis. « On réalise une première mi-temps propre, où l’on ne donne pas de point facile et où on ne commet pas d’erreur bête. Cela nous a permis de construire une avance confortable. » À tel point que même le spectre de la remontada subie l’an dernier (Oyonnax avait cédé face au FCG 27-35 après avoir compté 21 points d’avance à la mi-temps) ne vint jamais hanter les esprits jurassiens. « Ils ont eu 20 minutes très positives, mais je n’ai jamais senti cette fois qu’ils pouvaient nous dépasser, témoignait Raynaud. Il n’y avait pas cette peur, on se sentait plus solide. C’est bien, mais ça ne sera une bonne performance que si on parvient à la confirmer à domicile jeudi contre Colomiers. Sinon, cela aura été un coup pour rien. » Gare au relâchement, donc...

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