Capuozzo, un ange est passé

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On jouait la 78e minute lorsque la Rabine, euphorique après l’essai de Blanchard qui venait tout juste de redonner l’avantage à ses couleurs, s’est tue. Parce qu’un ange est passé, au sens propre comme au figuré, qui fit basculer à lui seul la rencontre sur un invraisemblable exploit individuel.

Alors certes, on nous rétorquera que celui-ci n’aurait jamais été possible si les Bretons ne s’étaient pas évertués à rendre quasi suicidairement ce ballon de contre-attaque aux Grenoblois, prouvant en cela qu’ils n’avaient guère retenu les leçons de leur demi-finale perdue contre Biarritz. Certes, les plus chipoteurs auront noté que l’espace dans lequel s’engouffra l’ancien international moins de 20 ans italien fut délibérément agrandi par un discret coup d’épaule de Yanis Gimenez, aussi vicieux qu’efficace. Mais, tout de même ! Il faudrait aimer si peu le rugby pour ne pas apprécier à sa juste valeur l’accélération foudroyante d’Ange Capuozzo qui, parti de ses 22 mètres, laissa sur place trois défenseurs avant de déborder l’ouvreur Hilsenbeck, mystifié par une telle vitesse. Mais surtout, cette attitude fabuleuse qui le vit complètement bloquer sa course pour éliminer un autre défenseur en repli, le demi de mêlée springbok Rudy Paige, ce temps d’arrêt lui permettant d’attendre le soutien d’Adrien Séguret, accouru de nulle part. Capable de réaccélérer après un arrêt si brusque, Capuozzo parvient ainsi à résister au plaquage Dubreuil pour offrir le ballon de la victoire à son centre, pour un essai qu’il n’a certes pas aplati lui-même, mais qu’on peut pratiquement lui imputer… 

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