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L’UBB a besoin de se sentir aimée

Par Jérôme PREVOT
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Les Bordelais vont enfin retrouver leur atout-maitre, le stade Chaban-delmas sans limite. Ils ont d’ailleurs lancé un vibrant appel aux supporteurs.

Revoilà Chaban-Delmas, le Stade évidemment. Cela fait dix-huit mois que le théâtre des rêves de l’UBB n’a pas accueilli un match avec une jauge maximale. En soi, l’événement suffit à caractériser le rendez-vous des Bordelais avec le Stade Français. Plus que la réaction après la défaite initiale à Biarritz.

Les joueurs et le staff ne voulaient pas trop épiloguer sur cet échec chez un promu survolté pour son grand retour. " On a eu beaucoup moins d’envie de gagner ce match." Ce sera au tour des Bordelais de "récupérer" leur soutien populaire, et leur premier atout. Nous l’avons suffisamment écrit dans ces colonnes : sans le pouvoir d’attraction de cette enceinte, jamais le club n’aurait pu faire son trou en Top 14. Le Stade Français n’est pas le Stade Toulousain, c’est sûr, mais les Bordelais espèrent bien flirter avec les 25 000 spectateurs. Le talonneur Clément Maynadier, présent depuis 2013 a vu le phénomène monter. Il s’est fait le promoteur sans complexe de cette renaissance "Ca fait très longtemps qu’on n’a pas joué dans ce stade plein, même si on a un peu retrouvé cette ambiance lors du match de barrage face à Clermont (NDLR : le 12 juin, victoire 25-16, il n’y avait pourtant que 5 000 personnes). Il me tarde de revoir tout ça. Chaban rempli, c’est fabuleux, c’est magique. Nous en aurons besoin et nous sommes excités par cette idée. On a besoin de 33 000 personnes. Nous sommes allés partout en France, nus avons joué dans des stades magnifiques, mais Chaban quand il est plein, avec cette fureur, c’est vraiment quelque chose et ça déstabilise l’adversaire."

Ce n’est un secret pour personne, les enjeux ne sont pas que sportifs stricto sensu. Ils sont économiques aussi. Les recettes aux guichets sont le ballon d’oxygène du club le mieux supporté d’Europe, d’autant plus que le projet de rebaptiser le stade a été refusé par la municipalité (un groupe immobilier, Human était prêt à ouvrir son portefeuille).

Urios lance un message

Le Covid a laissé des traces à travers un manque à gagner et le fait de garnir ses gradins a pris un tour encore plus décisif. Christophe Urios avait même programmé l’entraînement du mardi à Chaban, fait très inhabituel : "C’est une façon de reprendre possession des lieux. Pour ce match, on va retrouver nos supporteurs et on sait qu’ils ont été très déçus de la première journée. J’attends qu’on partage des émotions avec eux. Nous avons besoin d’une communion avec eux. Je lance un message : Il faut qu’ils soient capables de nous soutenir. Il faut qu’ils viennent en nombre, avec les voisins et, les cousins, même s’ils ne se parlent plus trop… À Biarritz, l’ambiance était très chaude.. On a envie que nos fans nous attendent quand on va arriver, et qu’ils chantent quand on va lancer le match." Les Bordelais ont besoin de se sentir aimés, la résistance à la terreur des droitiers, Paul Alo-Emile n’en sera que plus aisée. L’UBB sait que les Parisiens vont les tester en conquête directe avec leur capitaine samoan en figure de proue.

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