Nouvelle saison, nouvelles étoiles du Sud

Par Tristan Failler
Publié le Mis à jour
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Comme chaque année, plusieurs stars de l'hémisphère sud ont rejoint le Top 14. En voici les noms les plus clinquants.

Laumape, « compact player »

  • Ngani Laumape (28 ans) - Poste : centre - Club : Stade français Paris
  • Nationalité : Nouvelle-Zélande - Ancien club : Hurricanes (NZL)

N’y allons pas par quatre chemins : Laumape est la star de cette période de transferts. Arrivant tout droit de la franchise des Hurricanes en Super Rugby (83 matchs au lcompteur), le centre surpuissant sera l’attraction de cette saison de Top 14. Avec ses dimensions (1,71m pour 103 kg) et son style de jeu puissant, le démolisseur de 28 ans sera le parfait atout pour franchir le premier rideau. Ce profil lui permettait de faire des merveilles en Super Rugby les saisons précédentes puisqu’il y a inscrit 48 essais. Mais en Top 14, dans un jeu plus dense, il lui faudra trouver d’autres ressources contre des défenses plus resserrées comme lui a expliqué Gonzalo Quesada lors de la présaison.

Laumape, « compact player »
Laumape, « compact player » Icon Sport

S’il expliquait vouloir changer d’air et se lancer dans une nouvelle aventure, son arrivée en France concorde aussi sûrement avec ses absences et son manque de considération sous le maillot frappé de la fougère (dus aussi à une très rude concurrence). Rappelons qu’il n’avait pas été retenu lors de la Coupe du monde 2019, Steve Hansen lui préférant Sonny Bill Williams. Celui qui a grandi non loin du Manawatu, au sud de l’Ile Nord néo-zélandaise, prendra ses marques à Jean Bouin, à quelques pas de la Seine, avec une grosse attente à son égard pour tenter de faire oublier Gaël Fickou et Jonathan Danty.

Sopoaga, la force tranquille

  • Lima Sopoaga (30 ans) - Poste : ouvreur - Club : Lou Rugby
  • Nationalité Nouvelle-Zélande - Ancien club : Wasps (ANG)

Débarquant des Wasps, l’ouvreur natif de Wellington est déjà bien acclimaté à l’Europe contrairement à beaucoup de ses compatriotes arrivant directement du Sud. En effet, il quitte le club londonien après trois saisons, dont la dernière au poste d’arrière avec un titre officieux de vice-champion d’Angleterre lors de la saison 2019-2020. Mais à Lyon, c’est au poste de numéro 10 qu’il est attendu. À l’image des Wisniewski, Doussain, Beauxis ou encore Michalak, à Lyon, on aime les chefs d’orchestre expérimentés. Sopoaga, 30 ans révolus, ne fera que poursuivre la tendance.

Sopoaga, la force tranquille
Sopoaga, la force tranquille Focus Images / Icon Sport

All Black à 16 reprises de 2015 à 2017, il n’a pas su, ou pu, s’imposer véritablement sous le maillot noir emblématique. Un constat qui l’a donc poussé à tenter le défi européen et Lyon a saisi l’occasion pour s’attacher ses services. Après une saison en deçà pour le club rhodanien (9e place), Pierre Mignoni et ses hommes pourront compter sur ce joueur régulier et fiable pour tenir la barre tout au long de la saison. Son talent incontestable et son adresse face aux perches pourront peut-être permettre au Lou, lors des matchs couperets, de remporter de précieuses victoires. Capable d’assurer le travail au poste d’arrière, sa polyvalence a dû compter dans la balance lors de sa venue.

Paenga-Amosa, jeune tonique

  • Brandon Paenga-Amosa Poste : Talonneur - Club : Montpellier HR
  • Nationalité : Australie - Ancien club Reds (AUS)

Attention, ça va remuer. Que ce soit dit : se poser dans les rucks ce n’est pas pour lui ! Talonneur très dynamique, agile balle en main, et force de proposition dans les lignes, voilà le profil dynamique de la recrue montpelliéraine Brandon Paenga-Amosa. Cependant, et on a pu l’observer lors des tests matchs de juillet, « BPA » n’est pas en reste dans le secteur de la mêlée. La cellule du MHR a fait là ce qu’on appelle un bon investissement. Reste à voir ce que sera capable de donner sur les pelouses du Top 14 ce jeune international australien pourtant né à Auckland. Partant très jeune à Sydney avec sa famille, il décide donc de jouer pour les Wallabies.

Paenga-Amosa, jeune tonique
Paenga-Amosa, jeune tonique ActionPlus / Icon Sport

Aujourd’hui talonneur titulaire en sélection, il a honoré sa première sélection face à l’un des tout meilleurs talonneurs de la planète, l’Irlandais Rory Best. Passé par le XIII, c’est au XV qu’il s’épanouit depuis l’âge de 15 ans. Il explose aux yeux du grand public dans la franchise des Reds de Queensland après avoir acquis de l’expérience dans diverses franchises. Étudiant en théologie, paysagiste ou encore éboueur dans les rues de Sydney, le jeune Brandon Paenga-Amosa a connu une vie hors du rugby. Alors que Guilhem Guirado s’approche de la retraite, l’Australien a toutes les capacités pour être son digne successeur.

Maddocks, fin finisseur

  • Jack Maddocks Poste : Arrière - Club : Pau
  • Nationalité : Australie - Ancien club : Waratahs (AUS)

Il pourrait être l’une des grandes surprises au classement des meilleurs marqueurs à la fin de la saison en cours. Redoutable finisseur, Jack Maddocks termine souvent ses courses derrière la ligne d’en-but comme en témoignent ses 28 réalisations en 55 titularisations en Super Rugby et Super Rugby AU. Pour l’anecdote, c’est ce même Jack Maddocks, positionné à l’aile, qui a inscrit le premier triplé de l’histoire des Rebels de Melbourne en mars 2018 face aux Sunwolwes. Toisant les 194 cm, l’arrière mais aussi ailier des Warathas a un profil aérien redoutable. Ajoutez à cela un superbe sens du placement, cela fait deux atouts qui lui permettent de jouer les coups dans le bon tempo.

Maddocks, fin finisseur
Maddocks, fin finisseur Icon Sport

Emmenées par l’international français Antoine Hastoy, les lignes arrière paloises n’en seront que sublimées avec ce joueur élégant et surtout efficace. Avec la perte des trois ailiers que sont Votu, Fumat, et Septar et trois arrières que sont Mogg, Bonneval et Malié à l’intersaison, Pau compte sur la polyvalence de Maddocks pour pouvoir assurer les deux postes. À l’arrière, le jeune Matthias Colombet sera la doublure de l’Australien. À seulement 24 ans, Jack Maddocks est l’une des promesses dont on peut attendre de belles choses.

Kuridrani, un rôle central

  • Tevita Kuridrani - Poste : Centre - Club : Biarritz
  • Nationalité : Australie - Ancien club : Western Force (AUS)

Kuridrani est né à Suva dans les îles Fidji mais a porté la tunique jaune frappée du Wallaby de 2013 à 2019. Et 61 sélections sous le maillot australien, ça vous classe un bonhomme. Centre puissant et précieux dans la capacité à casser des plaquages, il saura magnifier son association avec Francis Saili. À 30 ans, ce joueur expérimenté en provenance du Super Rugby signe sur la côte basque pour ce qui ressemble à un ultime défi avec ses amis. Car Kuridrani ne va pas en terre inconnue. Il retrouvera à Aguilera son meilleur ami Henry Speight, mais aussi son ancien coéquipier Tomas Cubelli.

Kuridrani, un rôle central
Kuridrani, un rôle central PA Images / Icon Sport

De plus, il noue de bonnes relations avec le président Jean-Baptiste Aldigé comme l’intéressé l’expliquait dans les colonnes de Midi Olympique : « Ça s’est passé à la relation copain-copain. […] Il nous a donné son accord de principe. C’était pour du Pro D2, mais nous l’aurons finalement en Top 14. » Fraîchement promu, le BO enrôle ici tout de même un vice champion du monde en 2015. Kuridrani, alors associé à Matt Giteau en finale, a même inscrit l’essai de l’espoir pour les siens à la 64e minute permettant à l’Australie de recoller à 21-17 à 10 minutes du terme. Une recrue de prestige pour Biarritz donc.

Dixon, flanker renversant

  • Eliott Dixon Poste : 3e ligne - Club : Biarritz
  • Nationalité : Nouvelle-Zélande - Ancien club : Ricoh Black Rams (JAP)

Du Japon à Aguilera, voilà le trajet atypique du néo-zélandais Eliot Dixon. Arrivant en provenance du pays du Soleil levant, et plus précisément du club des Ricoh Black Rams, ce troisième ligne de 31 ans vient parfaire un mercato biarrot déjà bien garni de joueurs d’expérience. Dixon a déjà été sélectionné trois fois avec les All Blacks, la dernière en date remontant en novembre 2016. Plus jeune, il a tout de même était champion du monde junior en 2009 avec les Baby Blacks… Au Japon ! Né à Christchurch sur l’île du Sud néo-zélandaise, « Dicko » a remporté l’édition 2015 du Super Rugby avec les Highlanders en étant plus qu’essentiel lors de finale. Auteur d’un essai crucial et de 16 plaquages, Dixon a été élu homme de cet ultime rencontre face aux Hurricanes.

Dixon, flanker renversant
Dixon, flanker renversant Aldo Liverani / Icon Sport

Joueur puissant profitant de son physique imposant pour écarter ses adversaires, le troisième ligne obligera ses vis-à-vis à bien se baisser aux chevilles pour pouvoir le stopper. Embauché pour deux saisons sous la tunique, l’ex-Highlanders sera notamment associé à Steffon Armitage, un duo qui devrait être pour le moins renversant. Si son importance dans le cœur du jeu des quintuples champions de France est évidente, reste à prouver de quoi l’homme au bandeau est capable sur les pelouses du Top14.

Cubelli, dynamisme argentin

  • Tomàs Cubelli - Poste : Demi de mêlée -Club : Biarritz
  • Nationalité : Argentine - Ancien club : Western Force (AUS)

À 32 ans et un peu plus de 100 matchs dans l’hémisphère Sud, entre le championnat argentin et le Super Rugby, c’est un autre renfort d’expérience qui intègre les rangs du Biarritz Olympique. Joueur plein de vivacité, les hommes de Matthew Clarkin pourront s’appuyer sur lui pour rythmer la rencontre. Tomàs Cubelli ne compte pas moins de 76 sélections avec les Pumas argentins depuis sa première cape en 2010 contre l’Uruguay. Élément clé du système argentin, il a notamment disputé la Coupe du monde 2015 échouant contre l’Australie de son futur coéquipier Kuridrani. Mais pour celle de 2019, il a dû renoncer suite à une blessure au mollet gauche.

Cubelli, dynamisme argentin
Cubelli, dynamisme argentin Icon Sport

Demi de mêlée empli de grinta et solide sur les appuis, il se servira de ses crochets intérieurs pour porter les Basques vers l’avant. Pour cette saison de remontée, il sera notamment en concurrence avec le jeune Barnabé Couilloud, auteur d’une saison pleine l’an passé (29 matchs pour 5 essais inscrits). Ce n’est d’ailleurs pas Cubelli qui démarrera ces premières journées de Top 14 puisque, blessé à la main lors du Rugby Championship, il a même dû subir une opération chirurgicale. Son retour est espéré aux alentours de la sixième journée de Top 14. Une aventure qui ne démarre pas comme voulu mais nul doute qu’il voudra gagner sa place de titulaire avec le maillot rouge et blanc.

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