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Clermont : À la recherche des nerfs de naguère

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Pour ses retrouvailles avec son ancien club, le manager Jono Gibbes ne pouvait être confronté à un contexte plus anxiogène et explosif, qu’il faudra pourtant bien maîtriser...

C’est peu dire que l’ASM évoluait sous pression lors de sa dernière réception du Stade rochelais, où elle jouait ni plus ni moins que sa qualification en barrages, le 5 juin dernier (25-20). Toutefois, si la dramaturgie du match de samedi soir n’aura évidemment aucune commune mesure avec celui d’une 26e journée, il ne faudrait pas beaucoup nous pousser pour affirmer que les enjeux seront (au moins) aussi importants pour l’équipe auvergnate… Incapable de ramener le moindre point de Lyon malgré une entame idéale, défaite une première fois au Michelin lors de la réception de Castres (30-34), l’ASMCA n’a en effet d’autre choix que de l’emporter, si elle ne veut pas s’enfoncer pour de longues semaines dans la partie la plus anxiogène du classement. Une grosse épée de Damoclès, donc, susceptible de générer une pression négative qui n’existait pas vraiment au mois de juin. L’autre différence fondamentale étant que si les Rochelais savaient voilà trois mois pouvoir se contenter d’un point de bonus défensif, les hommes de Ronan O’Gara n’ont pas vraiment d’autre alternative que de s’imposer, s’ils souhaitent effacer au plus vite leur revers à domicile contre Toulouse. Le manager rochelais se voyant par la même occasion bien damer le pion avec son ancien supérieur hiérarchique Jono Gibbes, histoire de rajouter hors-terrain un peu de piquant à une confrontation qui n’en manquait déjà pas…

La plaie des " erreurs bêtes "

Dans cet environnement explosif ? Il s’agira pour les Auvergnats de démontrer d’abord autant d’envie que face aux Castrais, tout en sachant pertinemment que cela ne sera pas suffisant. " À haut niveau, on peut mettre toute l’envie que l’on veut, ça ne suffit pas si on ne se montre pas assez précis, grinçait entre les deux premières journées le talonneur Adrien Pélissié. Il faut vraiment que l’on grandisse et que l’on arrête de commettre autant d’erreurs bêtes et de donner autant de points faciles à nos adversaires. " La différence, la vraie, entre une écurie de haut de tableau et une formation devenue moyenne, capable du meilleur comme du pire à quelques minutes d’intervalles. Le genre de problème de fond qui ne se règle évidemment pas du jour au lendemain, la nature des " erreurs bêtes " étant susceptibles de varier d’un week-end à l’autre, entre erreurs de défense, de placement, ou les réceptions de renvoi mal négociées. Ces boulettes en tous genres ne renvoyant au final qu’à un seul dénominateur commun : la concentration et la confiance.

Gibbes, l’appel au calme

À ce titre ? Il n’est probablement pas une vue de l’esprit de constater que les caractères bouillants qui ont si souvent servi la cause de l’ASMCA ces dernières saisons sont aussi, à l’heure actuelle, ceux qui plombent de par leur agacement l’équilibre déjà fragile de la machine jaunarde. Une nervosité que le flegmatique Jono Gibbes essaie de tempérer, ainsi qu’en a témoigné samedi dernier sa sortie médiatique très " politiquement correcte " à l’heure de commenter les contestables décisions de M. Marchat, à l’exact opposé du comportement de Ronan O’Gara depuis le début de la saison. Une manière de montrer à ses troupes l’exemple à suivre, qui veut que c’est uniquement en se concentrant sur elle-même et en gardant son calme dans les moments de tension. Impossible, en moins d’une semaine ? Peut-être. Mais sachant que c’est précisément dans ce même registre de la maîtrise des émotions que pèchent les Rochelais depuis le début de la saison, la victoire pourrait bien aller samedi soir non pas à l’équipe qui ne fera aucune erreur, mais à celle qui en commettra le moins. Alors, aux vieux grognards clermontois de retrouver leurs nerfs de naguère, s’ils veulent ré-enclencher une dynamique positive.

Le retour de l’axe majeur ?

S’il fallait ne retenir qu’une seule explications aux résultats de l’ASM lors des deux premières sorties, ce serait probablement l’absence de ses cadres. Ainsi, l’historique charnière Parra-Lopez n’a encore jamais pu être alignée par Jono Gibbes (Parra-Hanrahan à Lyon, Bezy-Lopez contre Castres) tandis que le numéro 8 Fritz Lee a dû céder sur blessure sa place à un non-spécialiste (Arthur Iturria), le poste d’arrière étant revenu au jeune Thoma Rozière en l’absence de Kotaro Matsushima. Toutefois, face à La Rochelle, l’ASM devrait pouvoir compter sur son axe 2-8-9-10-15 type, tandis que l’impact-player de luxe Peceli Yato devrait aussi effectuer son retour sur le banc. De quoi apporter un surplus d’expérience, de puissance et de confiance…

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