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L’UBB en retard au tableau de marche

  • Jefferson Poirot et les Bordelais ont encore du mal à imprimer leur rythme sur leurs rencontres. Photo Justine Hamon
    Jefferson Poirot et les Bordelais ont encore du mal à imprimer leur rythme sur leurs rencontres. Photo Justine Hamon
Publié le Mis à jour
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Les Bordelais ont survolé la deuxième mi-temps, mais le premier acte fut très pauvre. Ils l’ont payé d’un "non bonus" qui pourrait compter.

La partie s’est terminée sur deux essais refusés par M. Marchat à Maxime Lucu (en-avant) et à Ben Lam (faute préalable décelée à la vidéo), l’UBB était devenue irrésistible mais son ascension avait démarré trop tard. Elle fut donc privée du point de bonus comme Ben Lam fut privé d’un triplé. Au petit jeu de "Jean qui rit" et "Jean qui pleure". C’est la deuxième option qui s’est imposée. Le discours de Christophe Urios était baigné d’une colère froide. L’entraîneur était sans doute conscient que ce Brive-là était "prenable" selon l’expression consacrée. D’ailleurs, son entraîneur Jeremy Davidson a reconnu que son équipe aurait pu prendre beaucoup plus "cher" sur la pelouse de Chaban-Delmas.

"En première mi-temps, on a dormi. En deuxième mi-temps, on a fait ce qu’on avait dit. Vous voulez savoir ce qu’on s’était dit ? Ça nous appartient. Et je ressors de ce match avec les glandes. Ça se voit, non ?"

La vision de l’entraîneur se situait clairement sur un plan comptable. "Oui, si l’essai de Ben Lam avait été accordé, ça aurait été mieux. Je vous ai dit vendredi que ce qui était important, c’était le planchot. Et on n’a pas réussi à faire ce qu’on avait à faire. Ça fait plusieurs fois."

L’important, c’est le planchot

Le "planchot", c’est ici la traduction occitane du tableau de marque. Aussi du tableau de marche. Et c’est par ce prisme-là que Christophe Urios avait décidé d’analyser ce début de championnat : "Il faut faire attention, c’est le début de saison. Mais on est en retard aujourd’hui. Mais quand on est en retard, depuis la première journée, il faut arriver à prendre tout ce qui est à prendre. On n’a pas su le faire à Castres et là pas d’avantage."

Si on suit ce raisonnement, l’UBB a donc laissé au moins trois points en route, peut-être sept si une victoire à Biarritz avait été programmée. Ceci explique le courroux de CU. Sur le contenu de ce Bordeaux-Brive que regrettait-il donc amèrement ? Un premier acte quasiment sans occasions, avec une série de maladresses insignes : des fautes de mains assez grossières car non provoquées. Est-ce une question de jeu, avec un grand J (expression fourre-tout) comme on l’entend parfois. Est-ce une question de défaillances individuelles "Il faut être plus exigeant, une première période comme ça, ce n’est pas possible. Un coup de pied contré : sept points, un dégagement direct en touche : trois points, un ballon facile tombé sur lequel on aurait pu prendre trois points de plus. Et puis, ce n’est pas comme si je ne l’avais pas senti arriver. Notre semaine de travail avait été "adaptée". La prochaine fois que je ferai une semaine "adaptée", ce n’est pas demain la veille." On pourra toujours se rassurer en se disant que cette UBB-là a quand même su déclencher un festin offensif en seconde période. Il fit vibrer le public, mais il fut trop sujet à caution.

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