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Narjissi : « La situation misérable d'Agen me fait atrocement souffrir »

Par Midi-Olympique
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La carte Blanche de Jalil Narjissi...

Je marche en montagne. Seul. Tous les jours. Parce que pour tout vous dire, je suis en plein GR10 (sentier de randonnée traversant les Pyrénées de part en part, N.D.L.R.). Mon expédition a débuté début septembre et, alors que mes pas foulent aujourd’hui le sol d’Ariège, je suis censé toucher au but et découvrir les Pyrénées-Orientales d’ici quelques jours. Mon épouse est un ange, elle s’occupe de nos deux enfants (14 et 20 ans, N.D.L.R.) pour me permettre de réaliser l’un de mes rêves et, si elle le veut bien, je ne m’arrêterai pas là : un jour, j’irai sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle et l’an prochain, j’espère bien qu’Omar Hasan me fera découvrir la très haute montagne, sur la Cordillère des Andes, en Argentine.

Depuis mes Pyrénées, je suis coupé des hommes la majeure partie du temps. Parfois, le fracas du monde me rattrape pourtant et dans ces cas-là, c’est très souvent pour me ramener à la situation du SUA. Il m’est donc arrivé de croiser, sur des chemins où je pensais être seul, des supporters du club qui, après m’avoir reconnu, me demandaient comment j’expliquais une telle descente aux enfers. Ce que je répondais ? À peu près ceci : depuis le départ d’Alain Tingaud (l’ancien président du club Lot-et-Garonnais), le SUA est un navire sans capitaine, un avion sans pilote. À mes yeux, Jean-François Fonteneau porte ainsi en grande partie la responsabilité de cet échec, de cette situation misérable qui, au plus profond de ma chair, me fait atrocement souffrir. Car si je suis né à Saint-Denis (Ile de France), je porte en revanche un amour inconsidéré au SUA et je défierais quiconque affirmerait le contraire. J’ai mal. Oui j’ai mal de constater que les dirigeants du SUA ont totalement délaissé la formation, que l’on ne sort plus un seul joueur depuis des années, que l’on annonce jouer la sixième place avant même d’avoir livré le premier combat du championnat…

Il y a quelques mois, j’ai quitté mon poste d’entraîneur des avants du club parce que je savais où allait le SUA. J’avais compris qu’au sommet de la pyramide, on faisait les mauvais choix et pour tout dire, Régis Sonnes aurait alors dû faire la même chose que moi. Il aurait dû partir et a au contraire préféré croquer le gâteau avec entrain, jusqu’à s’en étouffer aujourd’hui. Pardon ? J’ai déjà dit (sur notre site internet Rugbyrama.fr, N.DL.R.) ce que je pensais de Régis. Il est un bon entraîneur de la touche mais certainement pas un numéro 1. Mais qui a été le chercher ? Qui l’a mis en place ? Et qui l’a conforté dans sa mission pendant si longtemps ? Pour moi, il faut donc que Jean-François Fonteneau prenne la pleine mesure de son échec. Alain Tingaud n’est peut-être pas le messie mais il avait offert à ce club des bases solides et qui n’existent plus. C’est bien beau de parler de stade, d’avenir, de projet : mais il n’y a même plus d’équipe, au SUA ; il n’y a même plus de moteur, dans ce bateau à la dérive… Et dans ce marasme, personne n’a encore pensé à rappeler Christophe Deylaud, le seul technicien qui ferait vraiment du bien au club...

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