Top 14 - Toulon aura failli en zone de marque
Le RCT a eu une balle de match en or pour l’emporter. Mais l’a gâchée inexplicablement. Avant ça, il avait souffert et affiché des limites.
Patrice Collazo a eu doublement raison. Dans l’avant-match et à la mi-temps. « Quand il y a des penaltys sans goal, il faut les filer au fond », avait tonné le manager dans la semaine. À la pause, dans l’intimité du vestiaire, il a renouvelé sa prédiction : « J’avais dit que l’on aurait une occasion et pas deux, a-t-il révélé après coup. On l’a eue. » Et quelle opportunité ! À la 68e minute, Gabin Villière et Julien Hériteau signent l’unique éclair varois de la soirée et, dans la continuité, un surnombre toulonnais se crée. Une authentique balle de match gâchée par une maladresse et une fébrilité indignes de ce niveau : la succession de passes molles aboutit à une perte de balle en bout de ligne. Quelques minutes après le coup de sifflet final, Patrice Collazo n’en croyait toujours pas ses yeux : « Ce n’est pas un manque de maîtrise, c’est que l’on n’a pas voulu aplatir le ballon. Il n’y avait plus qu’à y aller les yeux fermés et en marchant. » La vidéo risque d’accabler les joueurs en question, Gervais Cordin notamment, dont le positionnement en bout de ligne interpelle : « Ce n’est pas de la confiance. À quelle heure c’est de la confiance d’attraper un ballon à 0,25 mètre de la ligne ? C’est un 4 contre 1 qui se transforme en 3 contre 0. Ce n’est pas une question de confiance mais de bon sens. Le dernier qui devait marquer était un mètre devant le ballon. À partir de là, ça fait une passe en arrière. C’était plus dur de ne pas le marquer que de le marquer. »
« Pas abouti pour le moment »
Toulon a probablement perdu le match sur cette action. Mais il avait déjà précipité sa chute en ne parvenant pas à s’extraire de la pression catalane - « nous n’avons pas eu assez de longueur de pied pour sortir » - et en ne mettant jamais la main sur le cuir. « C’est compliqué de gagner un match en passant 80 minutes à défendre chez soi », souffle Julien Ory, le capitaine d’un soir. « On n’a pas eu trop de ballons à jouer. On a pourtant un style où l'on aime le tenir », confirme Louis Carbonel. Résultat de tout ça : en s’inclinant à Aimé-Giral, le RCT donne une couleur grisâtre à son début de saison. Les excuses ne manquent pas, certes, entres les absences et l'intégration de nombreuses recrues. Mais en attendant le retour en masse des cadres (Etzebeth, Serin, Ollivon, Parisse, Isa, Paiau’a), les joueurs valides sont en mission : laisser le RCT le plus proche possible des places qualificatives. Avec ce revers sur la pelouse d'un promu, les triples champions d'Europe restent en dehors du top 6. Leur prochain défi les mènera à Castres : « Ce sera encore plus dur au niveau de leur ambiance, sait Louis Carbonel. Ils sont un peu plus chiants aussi dans leur jeu. » Là-bas aussi, être valeureux en défense ne suffira pas.
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