La Section paloise toujours en plein chantier offensif

Par Simon VALZER et Léo FAURE
  • Tuimaba aplatissant le ballon face à Montpellier
    Tuimaba aplatissant le ballon face à Montpellier Midi Olympique - Patrick Derewiany
Publié le Mis à jour
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Malgré deux essais marqués contre le MHR, la Section paloise figure toujours parmi les équipes les moins prolifiques offensivement du championnat. En voici les raisons.

Avant de recevoir le MHR, la Section paloise n’avait inscrit qu’un seul essai en trois rencontres. C’était la semaine d’avant, contre Brive, par l’intermédiaire de leur ailier fidjien Aminiasi Tuimaba. 180 minutes de jeu avant d’inscrire un essai, c’est long. Très long même, surtout quand on connaît le potentiel offensif d’une équipe dont l’attaque est conduite par Antoine Hastoy ou Zack Henry, et qui comprend des joueurs de la qualité de Jale Vatubua, Eliott Roudil, Jack Maddocks ou encore Aminiasi Tuimaba : « On doit travailler là-dessus, on a du mal à marquer, on a peu marqué depuis le début de saison. Il faut qu’on se libère, que l’on marque davantage » déplorait le talonneur palois Youri Delhommel, qui reconnaissait lui-même que son essai devait plus à la chance qu’à un mouvement collectif : « Mon essai ? J’ai eu de la chance ! C’est plus un essai casquette qu’un essai construit. » Difficile de lui donner tort, puisque l’ancien Montpelliérain marqua en profitant d’un lancer raté de celui qui l’a remplacé au MHR, Jérémie Maurouard, à cinq mètres de sa ligne. Un essai de Tuimaba contre Brive donc, et un essai « casquette ». Le bilan était donc encore maigre pour la Section à ce moment de la rencontre, et le manager Sébastien Piqueronies le reconnaissait après la rencontre : « On manque cruellement de réalisme et d’efficacité dans la zone de marque. En revanche, on arrive à produire du jeu et à se rapprocher des lignes. C’est un point que l’on bosse continuellement mais nous avons clairement laissé les opportunités aux Montpelliérains puisqu’ils ont franchi la ligne à quatre reprises. »

Piqueronies : « Il faut qu’on accélère »

Comment expliquer ce manque d’efficacité ? « Il y a deux choses : déjà, l’inefficacité momentanée sur la zone de finition, et croyez moi que l’on va travailler d’arrache pied sur ce problème, et l’autre problème ce sont les fautes et les ballons donnés à l’adversaire gratuitement. » L’autre facteur, c’est que cette Section n’en est qu’au début de son histoire avec le nouveau staff mené par Sébastien Piqueronies, double champion du monde avec les Bleuets : « Mon diagnostic est que nous en sommes au point d’étape attendu. Nous sommes en construction, le projet est en train de se nourrir et de se conforter. Maintenant, il faut qu’on accélère. J’ai en mémoire la première séquence du match où les joueurs sont dans un bon tempo, enchaînent bien et agressent l’adversaire dans cette zone. Ils en sont donc capables, mais par moments seulement. Maintenant, il va donc falloir le faire plus régulièrement. »

L’essai en première main de Tuimaba sera t-il le déclic ?

La Section planche sur le sujet donc, et va encore le faire pour les semaines à venir. Samedi, elle a pu constater quelques progrès : « La bonne nouvelle, c’est que l’équipe se montre maintenant capable de tenir le ballon, d’enchaîner les temps de jeu », positivait son manager. Il y eut ce deuxième essai, encore marqué par Tuimaba, mais qui cette fois n’avait rien d’un essai casquette ou d’un exploit personnel du Fidjien : un essai marqué en première main, trouvant son origine d’une touche lancée au milieu du terrain et où toute la ligne d’attaque béarnaise a montré son potentiel : « Cet essai est un vrai boost, et il valorise tout le travail du staff et des joueurs à l’entraînement car ils travaillent beaucoup ces lancements de jeu. Quand c’est réalisé en pleine confiance, cela vaut des points et j’espère que cela va générer de la confiance pour les matchs et les semaines à venir afin d’entreprendre davantage. Cela peut être un déclic oui, même si, dans l’autre sens, l’absence pendant 15 ou 20 minutes observée en fin de première mi-temps à Brive doit être aussi un déclic pour montrer aux garçons qu’ils doivent être dominants le plus de minutes possible sur les 80 offertes sur un match. »

Le point de règlement

« Le plaquage n’est pas complété, il peut donc se relever »

À la 77ème minute du match entre Pau et Montpellier, l’ailier fidjien Aminiasi Tuimaba inscrivait, en bout de ligne, ce qui serait l’essai de la victoire pour les Béarnais. Sur l’action, rattrapé en bout de course par Anthony Bouthier, Tuimaba tombe sur ses genoux, se relève et finit dans l’en-but. Dès lors, l’essai était-il valable ou le Fidjien, passé par le sol, aurait-il dû relâcher le ballon ? Franck Maciello, patron des arbitres, valide l’essai et détaille : « Sur ces situations, on regarde d’abord si le joueur passé par le sol finit dans l’en-but dans son élan ou s’il s’aide d’un membre supérieur pour compléter la distance manquante. Ici, ce n’est pas le cas. Ensuite, aurait-il dû relâcher le ballon ? Quand on regarde les images, on voit que le plaquage n’est pas complété. Le Montpelliérain le retient par le short, d’abord à deux mains puis une seule main. Mais il n’y a pas de plaquage. Le Palois peut donc tout à fait se relever sans relâcher le ballon et repartir. » Ce qu’il a fait. Pour le plus grand bonheur du public du Hameau.

 

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