Le Toulouse olympique XIII aux portes du bonheur

Par Didier Navarre
  • Eloi Pélissier est le seul joueur toulousain à avoir remporté le Championship. C’était en 2018 avec les Broncos de Londres. Reste à rééditer cette performance mais avec le TO cette fois.
    Eloi Pélissier est le seul joueur toulousain à avoir remporté le Championship. C’était en 2018 avec les Broncos de Londres. Reste à rééditer cette performance mais avec le TO cette fois. DR
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Le Toulouse olympique n’a jamais été aussi proche. Samedi, il livre un match capital pour l’accession en Super League. Un championnat dont le club rêve depuis plus de vingt ans.

Le Toulouse olympique a officiellement vu le jour sur les registres de la Fédération treiziste en 1937. Il fait partie des clubs phares de l’Hexagone. Dans la Ville rose, il est le deuxième club le plus titré de la cité derrière le Stade toulousain. À six reprises, l’équipe fanion a connu la joie d’un sacre national entre 1965 et 2015, d’une Coupe de France Lord-Derby en 2014 et d’un Championship Leader’s Shield en 2017. Il manque une seule chose à cet octogénaire bien portant, l’accession en Super League.

Un projet qui date de 2000. Cette année-là, au mois de mai, l’équipe fanion toulousaine remporte le titre de champion de France au stade Charléty aux dépens de Saint-Estève (20-18). L’équipe des présidents Raynal et Zalduendo met ainsi un terme à vingt-cinq ans de disette. Après une longue période de vaches maigres, Toulouse retourne dans la cour des grands. Si au sein du club, on savoure ce titre, le président Carlos Zalduendo voit plus grand. Il veut postuler à la Super League anglaise, le championnat le plus prisé en Europe, captivant sur le plan sportif et très intéressant financièrement. En 2003, le comité directeur de la Super League veut donner une autre chance à club français et ce malgré l’échec du Paris Saint-Germain XIII à la fin des années 90. Villeneuve-sur-Lot, Toulouse et l’Union treiziste catalane postulent. Finalement, le choix de l’institution britannique penche pour les Catalans qui deviendront les Dragons en 2006 lors de leur intégration à l’épreuve.

"Nous n’avons jamais baissé les bras"

En 2003, l’amertume était le sentiment dominant dans les rangs toulousains. « En 2003, nous étions très déçus de ne pas avoir été choisi, précise Zalduendo. Notre dossier était bien constitué, notre plan de développement très solide. Malgré cet échec, nous n’avons jamais les bras. » Après un nouveau refus en 2008, la Fédération anglaise a proposé une intégration au Championship en 2009. Une expérience qui a duré trois ans. « La Fédération française nous a demandé de réintégrer le championnat de France en 2011, ce qui n’a pas été un choix très pertinent , ajoute Carlos Zalduendo. En 2016, sous la présidence de Bernard Sarrazain, le club a une nouvelle fois relevé le défi.

Cinq ans après, les Olympiens récoltent les fruits d’un incroyable travail tant sur le plan sportif, financier et économique. Samedi, l’équipe commandée par Johnathon Ford va livrer face à Batley le match le plus important de son histoire. Les Keirallah, Vaivai, Ford, Marion, Pélissier, Casty, Gigot, Peyroux, Hansen ou autres Paulo sont à quatre-vingts minutes d’une finale historique. Le dimanche, 10 octobre (si tout va bien), toute la famille treiziste toulousaine espère revenir au stade Ernest-Wallon pour le match du sacre face à Featherstone ou Halifax. En cas de succès, le rêve de Super League deviendra réalité. Après plus de vingt ans d’attente.

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