Séraphine Okemba : VII fusée à la trajectoire atypique

Par Baptiste BARBAT
  • Séraphine Okemba lors de la nuit du rugby mardi pose avec son trophée de meilleure joueuse française à VII. Photo Icon Sport
    Séraphine Okemba lors de la nuit du rugby mardi pose avec son trophée de meilleure joueuse française à VII. Photo Icon Sport
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Elle est la première joueuse à VII à être honorée d’un prix à la nuit du rugby ce mardi. Séraphine Okemba a été élue meilleure joueuse française à VII, voici son parcours.

Elle a tout de la joueuse à la trajectoire classique que l’on rencontre beaucoup sur les terrains féminins. Une athlète qui découvre le rugby avec la vie étudiante, et qui compense son manque de technique par ses cannes. Et bien non, Séraphine a commencé le rugby au collège, à l’UNSS. "C’était déjà du rugby à VII et j’ai tout de suite adoré ses grands espaces. Et puis mon professeur : Eric Pestre, m’a remarqué, le genre de rencontre qui change une vie. Il m’a acheté mes premières chaussettes, un protège-dents, m’a encouragé, jusqu’à me conduire à Marcoussis." Et là, évidemment, ses capacités athlétiques font des ravages. La native de Dreux s’engage à XV avec le Stade rennais, historique terre d’accueil des septistes, puis au Stade toulousain, avant de franchir un cap, et la Manche au passage, direction les Saracens en 2016. "Je voulais changer d’air et perfectionner mon anglais. J’en ai parlé avec David Courteix, le manager de France VII. Il m’a donné le contact du manager de l’équipe à VII d’Angleterre qui lui m’a proposée au club Londonien. Et là… À 25 ans, j’en ai déjà vécu des choses, mais ces trois années-là étaient exceptionnelles. J’ai énormément appris rugbystiquement et humainement." Et puis l’appel du VII vint la rappeler dans l’Hexagone. "J’apprécie le XV, mais le VII c’est un véritable coup de cœur. Le fait d’avoir plus d’espaces, ça offre plus de moyens et de manières de s’exprimer. Il se passe toujours des choses folles à VII. Alors quand j’ai eu la possibilité de vivre du VII en ayant un contrat avec la Fédération, je n’ai pas hésité."

Nouvelle dimension

Ces quelques années à VII ont été foudroyantes. Vice-championne du monde en 2018, vice-championne olympique 2021, à chaque fois derrière les Black Ferns, l’ailière se fait un palmarès. "Cette médaille olympique a changé nos vies, c’est sûr. J’ai été impressionné par le nombre de personnes qui nous avaient suivies. Quand on est vice-championne du monde en 2018, ça n’avait pas eu cet écho-là. Notre retour à Paris après les Jeux olympiques était fantastique. Depuis les sollicitations, les distinctions, c’est génial pour le rugby féminin. On parle de nous, de plus en plus de clubs se structurent, et il y a plus de moyens. Une soirée comme la nuit du rugby, ça me donne envie de travailler encore plus. Je sens que le rugby féminin en général est sur la bonne voie." Après des vacances bien méritées, Séraphine retrouvait le chemin de l’entraînement ce week-end dans son nouveau club du Lou. Une magnifique saison s’annonce pour les filles puisqu’elle s’achèvera par la Coupe du monde à VII et à XV.

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