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Le patron des Galactiques est un simple soldat

  • Henry Chavancy n’a peut-être pas le talent exceptionnel de certains de ses coéquipiers, mais il est le régulateur de la ligne d’attaque du Racing, ainsi qu’un de ses plus sûrs atouts défensifs.
    Henry Chavancy n’a peut-être pas le talent exceptionnel de certains de ses coéquipiers, mais il est le régulateur de la ligne d’attaque du Racing, ainsi qu’un de ses plus sûrs atouts défensifs. Icon Sport
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On ne mesure pas assez l’importance que revêt Henry Chavancy au sein du système francilien. Le patron des Galactiques, c’est lui...

Qui ne s’est pas interrogé sur l’avenir à court terme de Chavancy, au jour où Fickou décida de franchir le périphérique ? Qui n’a pas pensé, ne serait-ce qu’un instant, que "Riton" deviendrait tout à coup un second couteau comme il en existe d’autres, au Racing ? À l’automne 2021 et alors qu’il revient à peine d’une longue blessure à l’épaule, le petit Poulbot du Métro est pourtant plus que jamais indiscutable dans la ligne francilienne et, comme il est évident que les Toulousains jouent différemment lorsqu’Antoine Dupont est sur la pelouse, il va de soi que les Ciel et Blanc sont une équipe autrement plus guerrière, lorsque Henry Chavancy (33 ans) est parmi eux. À ce sujet, on n’a d’ailleurs rien oublié de ce que nous confia un jour Ronan O’Gara, alors adjoint de Laurent Travers dans les Hauts-de-Seine : « Les mecs seraient prêts à crever pour Henry. Il est l’enfant du club et j’ai un peu connu la même chose à l’époque où j’étais le fils du Munster. […] Vous savez, on a au départ eu des mots, avec Henry. Il n’était pas professionnel. Il faisait trop la fête, mangeait n’importe quoi. Il ne fera jamais des choses folles ou spectaculaires mais il peut déblayer trente rucks par match, réaliser quinze plaquages en quatre-vingts minutes et monopoliser deux défenseurs sur chaque prise de balle… »

Ce que l’on apprécie chez Henry Chavancy, c’est qu’il n’est pas aveugle sur ce qu’il est ; qu’il a, en fait, toujours eu conscience de n’être ni Philippe Sella, ni Didier Codorniou ; d’être finalement plus maquisard que Galactique. « Cette image d’élève studieux est plutôt bonne, nous confiait-il un jour. Je suis lucide sur ce que je suis. J’ai moins de talent que d’autres joueurs à mon poste. Mais je suis aussi conscient d’avoir des points forts qui se voient moins mais qui peuvent aussi s’avérer utiles. Alors, quand on dit que je ne suis pas très talentueux mais que je travaille beaucoup, ça me va. Moi, les travailleurs, je les aime. »

Il est né et mourra au Racing

Doté d’un caractère en acier trempé, fort sur l’homme en défense, Chavancy a signé sa première licence au Racing 92 il y a vingt-deux ans et, après qu’il ait prolongé son contrat de deux saisons supplémentaires en acceptant de baisser sensiblement son salaire, on sait tous qu’il terminera sa carrière professionnelle sous ces mêmes couleurs. Il raconte : « Quand j’étais môme, à l’époque où le stade Yves-du-Manoir n’avait plus qu’une tribune, il était déjà question de trouver une autre enceinte. Le grand stade, ça a toujours été la Madeleine de Proust du club… Colombes, ce fut 17 ans de ma vie ; j’y ai passé plus de temps que dans ma propre maison. Les stadiers, les intendants, les gardiens, j’avais l’impression de les avoir toujours connus… J’ai évidemment eu un pincement au cœur, quand nous avons quitté cette enceinte. »

À Nanterre, face à Montpellier et une semaine après avoir fêté à Toulon la première titularisation de sa saison, "Riton" Chavancy mènera le Racing pour la deuxième fois consécutive. Et à ceux qui croient déjà que la bête "Fickoutawa" poussera le Poulbot du Métro sur le banc de touche quand sonnera l’heure des grands matchs de coupe d’Europe, on rétorquera que la défense du Racing a son meilleur rendement lorsque Bernie Le Roux, Wenceslas Lauret et Henry Chavancy sont tous sur le terrain au même moment…

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