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Nationale - Nice capitalise en invitant son public à participer au développement du club

Par Jean-Christophe Leclaire
  • Nationale - Nice capitalise
    Nationale - Nice capitalise DR - DR
Publié le Mis à jour
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Le Stade Niçois se lance dans une opération de crowd funding afin de faire participer le public au développement du club.

À quelques mètres de la pelouse des Arboras, se dresse l’immense tente de 800 mètres carrés où se réunissent, après chaque rencontre, partenaires, joueurs et dirigeants. Debout autour d’une table de convives, Jean-Luc Giordano, chef d’entreprise, est entré récemment comme sponsor dans l’environnement du club : « Pendant trente ans, j’ai été un fidèle de l’OGC Nice. On pouvait voir le nom de mon entreprise Hydrosonic autour du stade du Ray. Maintenant, j’ai décidé d’investir dans le Stade niçois. Je trouve dans le rugby un esprit et un projet qui me correspondent mieux. »

À l’image de cette entreprise niçoise, bon nombre de structures ont investi dans le rugby local depuis la mise en place de la Sas via la holding HEA (holding des entrepreneurs azuréens), il y a trois années de cela. Régis Bauche, directeur général, le confirme : « Nous sommes passés de vingt partenaires à cent vingt environ. Nous avons tous les types d’établissements : de l’artisanat aux grands groupes internationaux. » Échaudés par les expériences financières malheureuses qui ont rythmé l’histoire du rugby à Nice depuis les années 80, les dirigeants niçois ont souhaité construire un projet attractif en misant sur la nouveauté et la stabilité. Régis Brandinelli, Président de la Sasp : « Nous nous sommes rendus compte que le modèle économique des clubs semi-professionnels étaient mouvants, soit il faut compter sur un mécène, et le jour ou il part le club s’effondre, soit il faut compter sur de multiples actionnaires, et en cas de crise comme le Covid-19, le club devient fragile. Il faut trouver un modèle économique original. »

Une action autour de 500 €

C’est pour cette raison, que le Stade niçois a décidé de diversifier ses investissements dans des activités comme l’immobilier, le merchandising (via sa boutique dans le plus grand centre commercial du centre de Nice), d’une régie publicitaire et de la future construction d’une brasserie de 600 mètres carrés installée à quelques encablures de la gare Thiers. « Proposer à un sponsor aujourd’hui d’investir dans des actifs est beaucoup plus intéressant que de le solliciter pour une somme lambda. Aujourd’hui notre partenaire peut participer à un vrai projet avec un retour sur investissement. Il devient un vrai actionnaire », nous confirme le président de la Sasp. Le projet ne vise pas seulement les entreprises locales, le public est invité lui aussi à participer à sa manière dans le club via un système nouveau dans le monde du rugby, le crowd funding : « Nous allons ouvrir un capital important (10 % des parts de l’association qui possède 33 % des parts de la Sas) aux supporters qui va ainsi leur permettre de participer à l’aventure. » Ce modèle copié sur celui des « socios » en Espagne débutera en novembre. La valeur de l’action devra tourner autour de 500 € nous confirme Régis Bauché, cela permettra aux passionnés de se sentir vraiment impliqués.

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